François CHENG

« Cinq méditations sur la beauté »

François Cheng  est né en Chine le 30 août 1929. Installé en France en 1948 grâce à son père fonctionnaire à l'Unesco, il obtient en 1961, après des années de dénuement et de solitude, un emploi stable au centre de linguistique chinoise, puis entreprend en 1969 une carrière universitaire.
Il est
naturalisé français en 1971, devient maître de conférence puis professeur. Ses travaux personnels sont variés : traductions de poésies, essais, calligraphie, romans  avec  « Le Dit de Tianyi » (prix Fémina 1998) et « L'éternité n'est pas de trop » (2002).
Il sera
élu à l'Académie française le 13 juin 2002. Le grand prix de la francophonie lui a été décerné pour l'ensemble de son œuvre.

Dans son ouvrage  « Cinq méditations sur la beauté »  ( Ed. Albin  Michel 2006 ), François Cheng  mène une réflexion, à partir du mot de Dostoïevski : « La beauté sauvera le monde »,  sur deux thèmes qui l'ont toujours hanté : le mal et la beauté.

Tout jeune enfant, il a été fasciné par la splendeur du Mont Lu (« vraie beauté » en chinois) aux cimes dissimulées par des voiles de brume, un des plus beaux endroits de Chine.

  Ce sentiment que la beauté existe lui sera ensuite confirmé par
la beauté du corps humain et plus précisément celle du corps féminin :

« La vue des épaules nues, des jambes nues, dans la lumière de l'été, quel choc ! »

    Poète et peintre lui-même, Cheng approfondira ses visions esthétiques par l'étude de la calligraphie chinoise qui « recrée merveilleusement la nature du mont Lu » et par la découverte de la peinture occidentale (Botticelli, Le Titien, Ingres...) qui « représente si charnellement et si idéalement le corps nu des femmes ».                                                              …/...