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Harmonia cælestis - Péter Esterházy
jeudi 14 octobre 2010 par Jean-François Ponge

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Gallimard (collection Du Monde Entier), 2001, 608 pp. (traduction de Joëlle Dufeuilly et Agnès Járfás)

Hélas ! Hélas ! Hélas ! Au bout de la lecture laborieuse des 608 pages de ce monument (un mois pour en venir à bout !), je ne parviens à lui trouver aucune qualité, n’en déplaise à ses ardents défenseurs. Issu de l’aristocratie hongroise (la famille princière Esterházy a « régné » sur la Hongrie pendant près de quatre siècles), Péter Esterházy écrit, à sa manière, l’histoire de sa famille, dont la « noblesse » se transmet par les pères (sans doute un gène sur le chromosome Y ???). Tel est en tout cas le projet initial de l’auteur, projet qui se poursuit dans « Revu et corrigé », que je ne lirai pas. En commençant sa lecture on croit donc tout apprendre sur ces pères qui se sont succédés au fil des guerres, annexions et révolutions qui ont marqué l’histoire ancienne et récente de ce pays, bien malmené par les puissants de ce monde.

Personnellement, sans doute comme beaucoup de français, j’aurais aimé également en savoir plus sur ce fameux colonel Esterházy, qui est resté célèbre dans l’histoire de notre pays (et dans les mémoires de nos familles) en dénonçant calomnieusement le capitaine Dreyfus, juif et alsacien, accusé d’espionnage au profit de l’Allemagne, dégradé et condamné aux travaux forcés en Guyane. Nib de nib, à part une unique phrase indiquant que ce porteur du précieux patronyme fut « rayé des cadres » à l’issue d’un conseil de famille. Ecrit en deux parties, sous la forme de courts chapitres/versets numérotés de 1 à 371 puis de 1 à 201(l’Ancien et le Nouveau Testament ?), l’ouvrage égrène des petites histoires ayant trait de près ou de loin aux ancêtres (pour la première partie) et aux parents et grands-parents de l’auteur (pour la seconde partie). Aucun lien réel entre ces courts chapitres, rien donc qui en rende la lecture fluide, rien qui capte l’attention du lecteur, comme si Péter Esterházy avait écrit tout ça sur un coin de table, pour lui-même. Sans doute s’est-il décidé à le publier après un de ces fameux conseils de famille ? Bref, tout ce que j’ai retenu de cette interminable confession, nombriliste et ratiocinative, c’est que l’auteur n’aime pas les communistes et...les juifs !! Grand bien lui fasse, mais si j’ai quelque estime pour des écrivains comme Céline ou Bernanos, qui partageaient (hélas !) les mêmes idées mais avaient un réel talent littéraire et savaient faire « saliver » leur lecteur, rien de tel ne m’intéresse chez ce Péter Esterházy et ses célestes harmonies.

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