dimanche 21 novembre 2004 par Catherine Nohales
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La morale de cette histoire pourrait être "Tel est pris qui croyait prendre".
Un jeune officier, séducteur impénitent et cynique , est chargé par son supérieur d’infiltrer la secte des Poignards volants car cette dernière menace le pouvoir central de la Chine du Moyen-Age. Pour ce faire, il se rend dans une maison de passe où une sublime créature, aveugle de surcroît, danse admirablement. Elle évolue avec grâce, et c’est peu dire, et manie à la perfection des poignards affutés, des lances de bambou.
Ce Don Juan résistera-t-il à la fausse ingénuité de la jeune femme ? La secte des Poignards volants résistera-t-elle à l’assaut des troupes de l’Empereur ?
Tout est gracieux, dans ce film. Tout est beau, parfois trop. Les scènes sont de véritables tableaux qui utilisent les couleurs puissantes et somptueuses d’une nature généreuse, prolixe. Les combats sont de véritables chorégraphies où la grâce le dispute à la prouesse.
Cependant, j’émets quelques réserves liées au parti pris du réalisateur. Il a voulu conter une tragédie amoureuse. Il use et abuse parfois d’images poétiques, de la richesse chromatique des paysages jusqu’à sombrer dans un maniérisme qui constitue la limite de ce film. Le discours tragique sombre dans la surenchère de couleurs trop lourdement symboliques, au risque de faire de ce film un film simpliste.
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Messages
1. > Le Secret des Poignards volants de Zhang Yimou, 1er janvier 2005, 00:17, par bakily
un spectacle impressionnant, grandiose