Michel Herlan
Lydie Salvayre
Antonia Pozzi
Petros Markaris
Jean-François Blavin
Elisabeth von Arnim
Christian Bobin
poésie Albanaise Anthologie
Léda Mansour
Denis Emorine

23 ans !




Accueil > LITTERATURE > Brèves de lecture > L’homme qui voulait changer le monde - Raphaël A. Levy

L’homme qui voulait changer le monde - Raphaël A. Levy
lundi 23 novembre 2009 par .

Pour imprimer


Qui ne rêverait d’avoir un fils, un mari, un ami, un père comme Justin Luckiny ? Il est le héros par excellence : beau, bon, brillant, idéaliste, mystérieux. Le personnage central est un Thorgal vivant, non pas à la période des Vikings, mais à la nôtre, habité par un destin qui épouse celui de son siècle et une transcendance qui n’a pas besoin de référent. Le lecteur le suit dans chacune des périodes de son exceptionnel destin, et à chaque fois meurt d’envie de le rencontrer.

Raphaël A. Lévy réussit à créer un être absolument bon, qui pourtant n’est pas mièvre, et dont on aimerait croire à la possibilité. Il est un Messie sans église, un prophète sans Dieu, et après tout pourquoi pas ? Je pense que l’auteur a fait exprès de rassembler ses personnages construits de roc de bonté et tous un peu sauveurs de la magie du monde : les Rouvray et leurs bambins surdoués, le dalaï lama, l’Abbé Pierre, Mère Teresa… tous ces justes qui luttent pour sauver l’homme de lui même et le ramener en son Eden intérieur.

J’ai bien aimé, en même temps que j’ai été émue par l’idée d’une planète qui serait le double de la nôtre, et, sorte de Portrait de Dorian Gray intergalactique, souffrirait à mort de chaque coup que nous nous portons. L’Église catholique définit ainsi la communion des Saints : chaque acte que nous commettons, et que nous croyons parfois anonyme, est toujours reçu par quelqu’un, en bien ou en mal. Bizarrement, c’est une pensée qui m’est venue après la lecture de ce roman. Je crois en effet que chacune de nos lâchetés, chacun de nos renoncements résonne quelque part, et participe au déclin de notre monde. À l’inverse, chacun de nos petits pas vers une plus grand humanité, une énergie créatrice, une transcendance, qu’elle soit artistique ou spirituelle, trouve également son écho. Il y a longtemps que je sais que nous portons en chacun de nous une étincelle du cosmos. Aussi ces Scintillas qui disparaitraient, peu à peu, sont-ils une poignante image de notre capacité à engendrer l’obscurité, alors que nous sommes tous nés êtres de lumière. Ce livre fait du bien aux lecteurs, et on rêve d’une suite... Merci pour ce beau voyage.

Nathalie Henriot, Paris

Copyright e-litterature.net
toute reproduction ne peut se faire sans l'autorisation de l'auteur de la Note ET lien avec Exigence: Littérature

Messages

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?