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Souvenirs de la maison des morts - Dostoïevski
vendredi 12 février 2010 par Tarrou

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Un autre univers

Au début de sa vie Dostoïevski est nihiliste et se fera arrêter comme tel. La première condamnation sera la mort par fusillade. Après un simulacre d’exécution il se verra appliquer une peine de quatre années de bagne au fin fond de la Russie suivie de quatre années comme simple soldat. Il ne devra cependant pas aller jusqu’au bout de ces peines.

Il n’y a pas ici une histoire à résumer. Il s’agit d’un récit qui n’est que la description de ce qu’est le bagne et de ce que sont les bagnards. Ce qui est par contre très intéressant c’est que le narrateur lui-même est un bagnard et non un simple observateur.

Il souffrira des travaux forcés, de faim, de brutalité, de la bêtise, des humiliations. Mais, une des choses les plus terribles pour lui ce sera le manque total d’un simple moment de solitude. Ses quatre années il va les passer dans une promiscuité constante. Il découvrira à quel point la haine pour le noble est profonde mais, dès son entrée, il comprendra aussi que le sort de l’homme cultivé, au bagne, n’est pas meilleur que celui du noble. L’homme plus instruit est automatiquement coupé des autres.

Il y a de tout dans ce bagne, mais la plupart sont des condamnés de droit commun. Dostoïevski va passer des années avec des gens qui ont commis les pires meurtres et d’autres qui ne sont que des voleurs récidivistes. Mais tout ce petit monde grouille aussi de délateurs, de tortionnaires et de souffre-douleurs. Un bagne, ce n’est pas un camp de concentration, le prisonnier n’est pas envoyé là pour y mourir mais bien pour y purger une peine d’une durée déterminée. Il risquera la mort par l’excès de travail, par manque de soins ou de faim mais tout cela sans intention de tuer..

De plus le bagnard est passé devant un juge et sait pourquoi il est condamné. Ce qui est étonnant c’est que pour de nombreux bagnards, même des assassins, ils n’envisagent plus la vie hors du bagne et avouent que libérés ils feraient ce qu’il faut pour y être renvoyés.

C’est ici, pendant ses années d’observation que Dostoïevki trouvera bon nombre des personnages que nous retrouverons dans ses grands romans : « Crime et Châtiment », « Les démons », « L’idiot » ou « Les frères Karamazov »

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