poésie Albanaise Anthologie
Léda Mansour
Denis Emorine
Jérôme Garcin
Fatou Diome
Denis Emorine
Denis Emorine
Sonia Elvireanu
Jean-Marie Rouart
Cyril Anton

23 ans !




Accueil > LITTERATURE > Forum

Forum
jeudi 25 novembre 2004 par ...

Le Forum désormais se trouve

Messages

  • que pensez vous de la littérature engagée ?

    • Bien sûr je comprends ce que l’on entend par littérature engagée, que j’appellerais plutôt littérature d’idées, je ne sais pas si on a le droit de lui refuser la qualification de littérature mais il me semble qu’elle passe rarement l’épreuve du temps ce qui en soit serait une preuve de son égarement.

      Je dirais que le matériau de la littérature c’est la langue, et celui de la philosophie, les idées, et que si l’on a depuis si longtemps éprouvé le besoin de séparer les deux domaines c’est sans doute qu’ils sont incompatibles. Ce qui ne veut pas dire que l’on ne puisse défendre des idées avec des moyens littéraires mais alors il faut faire confiance à la langue de même qu’un peintre fera confiance aux couleurs et aux formes pour défendre sa vision du monde et n’accordera qu’une importance secondaire au sujet.

      En disant cela je pense à Fernand Léger qui représente certainement une peinture engagée, mais qui reste un peintre. Je cherche des exemples littéraires, qui peut m’aider ?

    • Je pense à Hugo, Aragon. Hugo a écrit des textes puissants et beaux. Je sais que ce sont des exemples ultra-classiques.

    • De quoi parlons nous : de l’engagement politique de certains écrivains en littérature ou de l’engagement des écrivains en littérature ? Hugo , Sartre , Camus ,Aragon se sont engagés dans la politique de leur époque comme les instruments d’une idéologie dominante (ou à dominer ce qui revient au même ) mais cette part de leur oeuvre ne leur a pas survécu . Ce ne sont pas des écrivains qui se sont engagés cosmiquement , poétiquement , prophétiquement dans le chaos et les paradoxes de leur époque

      Toute autre est l’engagement génial en littérature . Ceux qui en ont pris le risque se sont engagés dans leur époque comme un foetus s’engage dans le noir d’un utérus pour s’en dégager corps et âme et souffle , avec le style qui s’impose à l’effort et pour naitre à une autre vie , pour en sauver la possibilité "lui , le dégagement rêvé " écrit Rimbaud en parlant du génie .

      Vous demandez des noms : je réponds Céline et c’est plus qu’un exemple . Il est entré lui dans le plus noir de son époque , s’y est compromis , en a co-nnu les deux guerres , a vu , a visionné le renversement de la victime en bourreau , du bourreau en victime .Il s’est engagé dans le politiquement incorrect lui, et ce qui demeure c’est la vision de ce monde tel qu’aujourd’hui il se présente à nous , tel qu’il nous tient et nous menace . Ramener l’oeuvre de Céline à l’antisémitisme c’est ne pas le lire , c’est ne pas vouloir lire les signes fulgurants de ce que nous sommes en train de devenir , de ce que nous sommes peut-être déjà devenus .

      Il est grand temps de republier les pamphlets : ils font réfléchir .

    • Précision : je voulais dire qu’ils font réfléchir à ce que ça veut dire un engagement vraiment politique ...en littérature !

    • Vous parlez de Victor Hugo, c’est un exemple intéressant, quand on lit les Misérables n’a-t-on pas fortement envie de sauter les chapîtres politiques, apportent-ils vraiment quelque chose au roman ? ou au contraire le roman ne gagnerait-il pas en cohésion si on les supprimait ? Le propos politique peut exister dans un roman bien évidemment mais doit-il s’affirmer hors du champ proprement romanesque ? ...

    • La littérature engagée , fait appel à la réflexion du lecteur , donc est utile à la société , l’autre est simplement là pour divertir l’esprit ..

      Donc la littérarture engagée , est à mon sens , bien entendu , fondamentalement importante dans notre monde , c’est souvent les idées que nous menons au combat qui peuvent changer les données de l’existence des êtres . Et l’écrivain est souvent à même de pouvoir le faire mieux que personne...

    • la litterature engagée est fondamentalement essenciel pour l’ humanité car elle lui permet de se situer .elle est une arme de bataille pour detourner les hommes de leur vices .la fonction premiere de toutes ouevre littéraire resulte dans son sens de l’engagement si non c’est une oeuvre ratée

    • l’engagement est le point essencielle de la littérature.l’engagement de camus dans l’etranger l ’a permis de montrer l absurdité de la vie

    • je crois que la littérature ne doit être une littérature engagée politiquement. J’ai lu un text écrit par un écrivain chinois et il était horrible. Il était idéologie pure, no littérature. Moi qui aime la littérature d’idées, je refuse une littérature démagogique. Je crois que tout littérature est engagée dans un certain sens. On exprime des choses qui ont un signifiant. Mais il est la tâche du lector de trouver ou d’attribuer un sens aux choses lues. Un text comprenant des théories n’est pas un texte littéraire.

    • longtemps jai pris ma plume pour une epee ,ecrit jeam paul sartre.pensez vous que la litterature soit une arme de combat ?

      Voir en ligne : litterature engagee

    • Tout ce qui vous turlupine trouvera réponse dans "Qu’est-ce que la littérature" de Jean-Paul Sartre. Voilà.

    • Personnellement je pense que la littérature est une arme de combat, un combat personnel, en ce sens que l’écrivain s’en sert pour faire passer des idées ou messages profonds. Je suis convaincue que l’écriture est avant tout une thérapie.

    • Pensez-vous que l’arstiste en général soit plus apte qu’un autre à "réveiller le peuple" ?

    • Oui tout a fait, j’ai exactement le même opinion que vous !!
      Je pense que fernand léger a une peinture engagé et que la philosophie et autement plus engagé sur l’idée que la littérature en elle même.

    • je pense que la littérature est une prise de position vis a vis de ce qui se prosuit devant nos yeux.On ne peut dénier son importance pour ne pas dire son utilité.Elle demeure un acquis dont linteret est incommensurable.si l’on prend l’exemple de la littérature africaine subsaharienne on trouverait que son apport au peuple est considérable ;méme si avec taux d’analphabétisation ne cesse de croitre, l’Afrique a besoin de ses intellectuels et de ses écrivains.Aimé Césaire a dit qu’il serait un jour" la bouche de ceux qui n’ont pa de bouches" ; en effet, l’ecrivain africain se veut porteur d’une parole d’un peuple.usant de son statut, il va tenter de clamer haut ce que les humiliés de l’histoire disent tout bas.Sa mission semble trés difficile mais elle est, du moins, utile pour son peuple.Cela dit, leur prise de position ,en transgressant ainsi le silence qui ne cesse de devenir un pouvoir médiocre,va etre ce que le Djiboutien Waberi appelle" les béquilles malhabiles "sur lesquelles ils doivent compter pour ne pas adherer a cette politique.

  • J’ai remarqué que, sur ce site (dans les pages réservées aux rédacteurs), presque toutes les références littéraires citent Céline, bien ou mal à propos.
    Est-ce un effet de groupe ?
    Cela me semble réducteur. Je n’ai pas l’intention de minimiser l’importance de Céline, mais le siècle dernier, le XXe, a donné naissance à tant d’écrivains, de poètes, de mouvements littéraires, que ne citer que Céline me paraît bâillonner les autres, voire trahir la pensée de Céline à qui on fait dire tout et n’importe quoi.
    Des affirmations prouvent que certaines interventions ne sont pas fondées sur une bonne connaissance de cet écrivain. Certains intervenants affirment sans connaître ou en ayant une connaissance trop superficielle de l’œuvre. Connaît-on un écrivain parce qu’on a lu une de ses œuvres ? Cela devient vite des discours creux et verbeux... dont futiles ! Et c’est trahir Céline !

    • "Des affirmations prouvent que certaines interventions ne sont pas fondées sur une bonne connaissance de cet écrivain. "
      Ce serait intéressant que vous précisiez votre propos.

    • Je vais essayer de préciser mon commentaire précédent. Il me semble avoir lu que Céline était « bonté et immense amour »… Comment parler avec tant d’assurance d’un écrivain à la personnalité si controversée ? Il aurait été préférable de parler davantage de l’œuvre et moins de l’homme, au sujet duquel on ne peut que répéter des rumeurs, des on-dit.
      On se souvient, certes, des polémiques concernant ses idées politiques… Mais est-ce cela qui fait de Céline un grand écrivain ?

      Alors que lire Céline, nous révèle tout de la modernité, de l’inventivité de son écriture. Parler de l’outrance, de la dérision, de l’excès, des imprécations. ? Pas seulement.
      Il ne faut pas oublier le rôle poétique de l’écrivain Céline. Car Céline est poète en ce sens qu’il a créé un style d’écriture (je pense à sa trilogie allemande). N’est-ce pas lui qui a imposé une grande violence à ses mots de « telle façon de forcer les phrases à sortir de leurs gonds » ?

      Voilà ce que j’aurais aimé trouver dans les nombreuses références à Céline : une réelle approche de l’importance de l’auteur et non des phrases verbeuses qui masquent le manque de fondement de la réflexion.

      Mais les rédacteurs de ce site n’ont sans doute pas assez lu Céline pour en parler vrai… En parler quand même est sans doute une façon de flatter le responsable du site, un vrai Célinien, lui !

    • Qu’entendez-vous par "les rédacteurs de ce site", vous parlez sans doute des auteurs qui présentent leurs textes dans l’espace réservé à cet effet. N’oubliez pas que ce forum est public et que les visiteurs n’ont pas accès à cet espace auteur. Il devient alors difficile de poursuivre la discussion sur ce registre, parlez-nous plutôt de tous les auteurs du XXème siècle que ce site a oublié. Il en reste beaucoup, des connus et des encore à découvrir.

      Avez-vous lu le Journal de Jacques d’Arribehaude par exemple, une vraie découverte à faire, tant pour le style que pour le contenu. Une traversée singulière du siècle.

      Vous-même, vous avez certainement des trésors dans votre bibliothèque personnelle à nous faire partager.

    • Céline et le grand bêtisier

      Soyons objectifs : pour quelqu’un comme André Rossel-Kirschen (né en 1926), cela doit être terrible d’assister, impuissant, à la gloire posthume de Céline. Originaire de Roumanie et neveu du producteur de cinéma Bernard Nathan (auquel il a consacré un livre), il est entré, adolescent, dans la Résistance. Il était alors membre des Jeunesses communistes et faisait partie d’un groupe responsable de sabotages, d’attentats à l’explosif et de tentatives d’assassinats. Comme il avait moins de seize ans lorsqu’il fut arrêté, il ne fut pas condamné à la peine capitale. Il se vit infliger une peine de dix ans de réclusion et fut déporté dans une prison en Allemagne. Mais son frère et son père seront, eux, fusillés au Mont-Valérien en tant que parents d’un « terroriste ».

      Comment après toutes ces épreuves lui demander d’être impartial ? C’est sans doute impossible. Et c’est dans le dernier chapitre de son livre ¹, qu’on trouve, me semble-t-il, la vraie raison de sa démarche. Assurément, cela ne doit pas être plaisant pour lui de passer en revue tous les signes tangibles qui attestent de la réussite d’un écrivain considéré sans doute encore aujourd’hui comme un adversaire, voire un ennemi. Le constat détaillé que l’auteur s’inflige, pages 197-198, doit être singulièrement pénible : « [La Pléiade] a déjà édité quatre volumes des ses œuvres et un cinquième est en préparation. Tous ses ouvrages sont constamment réédités en format poche, les rendant accessibles aux jeunes. Deux éditeurs différents ont publié ses “œuvres complètes”. Régulièrement des livres importants s’efforcent de cerner mieux son œuvre et son destin maudit, des interviews de ceux qui ont eu le bonheur de rencontrer le génie sont publiées et des numéros spéciaux de magazines littéraires lui sont consacrés. Un Bulletin célinien et un site Internet informent les fidèles des moindres manifestations à sa gloire. Certains de ses textes sont adaptés en bandes dessinées (sic) et des acteurs connus lisent ses œuvres qui se prêtent bien, reconnaissons-le, à la sonorité du théâtre. »doute que pour beaucoup cette reconnaissance est ressentie comme une offense personnelle.

      Céline grand écrivain ? Cela devient difficile à contester dès lors qu’il est universellement reconnu comme tel. Il s’agira alors, en guise de compensation, de le montrer sous le jour le plus sordide et, renouant avec une antique accusation sartrienne, d’essayer de démontrer que la seule motivation de Céline fut... l’argent. C’est d’une bêtise affligeante, et on ne se donnera pas la peine de réfuter cette prétendue trouvaille. Il ne s’agit pas ici de défendre Céline mais d’avoir une juste perception de ce qu’il fut. Car enfin croit-on qu’un auteur, obsédé par l’argent, aurait attendu plus de trois ans pour sortir son deuxième roman après le fabuleux succès du premier ? Et si Céline avait eu l’argent comme principale préoccupation, pourquoi a-t-il toujours refusé de se faire payer les lettres-articles que de nombreux journaux lui demandaient ? Comment expliquer enfin qu’il ait toujours décliné les aides pécuniaires qu’on lui proposait lorsqu’il était exilé au Danemark (« Je suis touché mais je ne touche pas ») ?

      En réalité, si« ’argent a joué un rôle important dans sa vie, Céline n’est pas cupide » ². Dixit Philippe Alméras qu’on ne peut suspecter d’indulgence coupable envers l’écrivain. Louis Destouches faisait, en revanche, partie de cette génération et de ce milieu qui connaissaient « la peur de manquer », et ceci explique beaucoup de choses. Mais surtout, il tenait à son indépendance et à sa liberté que lui garantissait le succès littéraire.

      Cette accusation qui tourne à l’obsession nous en apprend sans doute plus sur l’auteur que sur Céline lui-même. C’est aussi ce que pense Pierre Assouline après la lecture du livre : « On en ressort convaincu que M. André Rossel-Kirschen est un homme obsédé par l’argent. Ça ne valait pas 12 euros TTC et trois heures et demie de vie » ³. Que dire de plus ?

      Bardamu

    • Merci de nous redonner vos notes de bas de page.

    • Bonjour,
      Je lis avec intérêt vos échanges. Vous parlez de Jacques d’Arribehaude. Je ne connais pas. Qui est-ce ? Qui l’édite ?
      Merci.

    • Bonjour,
      vous trouverez ici :
      les renseignements que vous cherchez.

      Jacques d’Arribehaude est édité à L’Age d’homme.

      Bien cordialement

    • "....................................................................................................... .......... ................"

      ps : " La loi n’autorise que les citations courtes "

      Désolée Ferdinand !

    • Mais rien n’empêche de commenter, et de citer brièvement pour éclairer son propos.

      Rappel concernant les pamphlets : c’est Céline lui-même, puis ses ayants droits et son éditeur qui en refusent la publication. La plupart des textes ont cependant été diffusés sur internet notamment par des sites qui n’avaient pas que des motifs littéraires.

    • On ne cite pas brièvement ce texte occulté Penvins sans dénaturer l’entièreté d’un homme qui n’a besoin que de son style pour se présenter et se défendre contre l’écoeurant saucissonnage que ceux du présent et ceux de l’avenir allaient faire subir à son oeuvre . Les autres considérations , sur les ayants-droits et les éditeurs , je m’en fous . Quant à Céline , je pense qu’il a tout simplement fait un choix stratégique pour que son message puisse passer outre la modernité et être entendue par les post-modernes auxquels prophétiquement il s’adressait . Peut-être est-il encore un peu trop tôt pour lire Céline .

    • Pourquoi serait-il trop tôt pour lire Céline, il faut simplement se donner la peine de trouver les textes, ils sont sur internet, notamment sur un site qui instrumentalise l’antisémitisme de Céline et qui a sans doute les moyens d’échapper à la loi française.
      E-L n’a pas les moyens de faire face à un éventuel procès.
      Regarde ici par exemple tu verras qu’internet n’est pas un domaine de pure liberté

    • Eloquente ta mésaventure ...Et cette fois elle ne nous met pas hors sujet ...La vision des pamphlets de Céline éclairerait elle l’envers de nos petites histoires comme elle prétendait éclairer l’histoire , comme elle en éclaire peut-être, si on en supporte les rayons radio-actifs , aujourd’hui , le refoulé ?

    • Je ne comprends rien au dernier message mais peut-être s’agit-il d’une forme de refoulement là aussi...

      Serait-il possible de signer vos messages M.... Mme peut-être... Bardamu.

      Je lis dans « l’écoeurant saucissonnage que ceux du présent et ceux de l’avenir allaient faire subir à son oeuvre » de l’amertume. Tous les grands auteurs passent au crible. Céline ne souffre pas d’un manque de considération de la part des universitaires. Ce qui le fait souffrir, c’est que le travail de ces universitaires ne lui permet pas de connaître le succès qu’il mérite, parce que les gens ne veulent pas lire Céline. Les lecteurs lui tournent le dos. Ils ne pardonnent pas.

      « Peut-être est-il encore un peu trop tôt pour lire Céline. » Oui, je le pense. Pour la génération de l’après guerre, c’était impossible. Et je ne crois pas me tromper en disant que la jeune génération connaît ce sentiment de rejet. Il est très difficile de convaincre de lire Céline, il y a des tas d’autres auteurs, et honnêtement il est impossible aujourd’hui de lire Le Voyage sans avoir d’abord entendu parler des lettres des années noires. Mais si Céline est le seul des artistes de cette génération à sortir du lot, c’est parce que c’est un grand écrivain. Il lui revient de s’élever au rang de Racine ou de Baudelaire, à son génie de faire oublier ses errances.

      Frédérique R.

    • On entend de drôles de choses ici...Céline seul à sortir du lot à son époque ? Céline impossible à lire pour ceux de l’après-guerre ? Les lecteurs lui tournent le dos ? Seigneur, je n’ose mettre en doute vos propos et les faire passer au rang de sophismes mais alors, sincèrement, je dois dire que j’ai une perception particulièrement mal foutue de l’actu littéraire "des gens" ! Parce que des lecteurs qui au contraire se tiennent avec appétit prêts à ingurgiter chaque page, chaque miette d’un Nord ou d’un Mort à crédit, j’en ai vus, vraiment, j’en ai vus, si, si, je vous assure, j’en ai vus ! Lire que Céline n’a pas le succès qu’il mérite, je ne sais pas enfin, je peine à commenter pareille remarque, j’ai l’impression d’être logé à une autre réalité ; celle où une grande partie des dits "intellectuels" sans se présenter comme des adorateurs en deuil se plaisent à dire que le Voyage est un chef d’oeuvre. Vous justifiez cet état de fait, celui où Céline croupit dans l’anonymat, par un sabotage des universitaires, j’aimerais, candide, que vous me révéliez ce qu’il est Quant au génie qui fait pardonner les errances, eh bien qu’Hitler ou Napoléon vous entendent ! Le problème, si problème il y a étant donné que j’en vois aucun qui me gène à la lecture de Céline, ne serait à mon sens nullement effaçable par tout le talent du monde ! La raison me paraît être que si les "errances" d’un auteur n’influent pas sur la qualité de l’oeuvre ( Ce en quoi vous serez d’accord puisque vous semblez apprécier l’auteur sans approuver son antisémitisme, antiféminisme, antitoutcequevousvoudrez, cela ne manque pas), l’inverse n’a également rien à y voir. Enfin, s’élever au rang de Racine ou Baudelaire c’est, je crois, tout d’abord, comment-dire, "inapproprié" comme comparaison, et avec un brin de contradicition, je dirais qu’il a peut-être plus de mérite ou de profondeur que ces derniers ; ceci dit, il est absurde de faire ce que je viens de faire. Et si l’on parle de notoriété, en ce cas monsieur, cette dernière est-elle nécessairement proportionnelle au génie ? Bref, votre message m’aura, vous l’aurez compris, causé bien du tracas ou de simples interrogations...
      Merci d’avance pour votre futur message qui perpetuera ce cycle enrichissant constitué d’affirmation de soi et de pertinentes -ou déplacées- négations.
      Je vous suis dévoué, obligé etc

    • Les errances.......Celles d’Hitler et celles de Céline sur le même plan ? Un styliste génial, un prosateur comme le siècle n’en connaitra plus cotoyant un criminel glacé ? Je suis, je vous l’avoue un peu désorienté . Qu’est-ce qui fait de Céline un génie , je crois que c’est le style, tout simplement, le style et "la petite musique" qu’il a inventé, la langue qu’il a mis à genoux, tordue, et qui lui a rendu les armes....Sartre se trompait bien évidemment lorsqu’il parlait d’argent concernant Céline, il se trompait de mauvaise foi...Céline parlait de lui, je cite "Nartre, devenu si grand homme par le miracle de l’épuration ", c’était, je crois, très bien observé, comme souvent avec Céline.Courtoisement.

  • " Je ne fais pas de la littérature .Je fais une chose toute à fait différente ;Je fais du théâtre"écrit Ionesco dans notes et contre notes.
    Dans quelle mesure le théâtre vous semble t-il "une chose tout à fait différente de la littérature ?

    Merci d’avance de vos nombreuses réponses.

    Le but de ma question est de définir un plan dans le cadre d’une dissertation ecrite.

    • Ceci est une dissertation type " capes externe de lettres modernes" !!!!!! Sachez qu’il existe des sites où vous pourrez proposer un tel sujet !!!

      Je refuse de répondre car ce n’est pas notre devoir de plancher pour vous.

      Bien évidemment, cet avis n’engage que moi.

      site internet à consulter : http://www.lecapesenclair.fr

      ou quelque chose dans ce genre

    • Tu as raison Catherine, on a encore trouvé un moyen de nous proposer des devoirs à faire ! C’est un peu énervant :(

      Cela dit le sujet est intéressant et on peut aussi en discuter, si on en a envie :)

    • C’est vrai qu’il y a des auteurs qui sont des auteurs de théâtre et d’autre pas, mais comme il y a des auteurs de roman, des poètes, des novellistes… la différence fondamentale entre le roman et le théâtre c’est bien sûr que le théâtre est fait pour être dit. Mais les dialogues d’un roman sont supposés pouvoir être dit. On pourrait penser aussi que le théâtre c’est de la littérature orale… mais c’est assurément de la littérature écrite. Aujourd’hui en Occident le théâtre ne peut se passer d’être écrit, ce qui le différencie forcément d’une vraie littérature orale. La différence fondamentale, viendrait alors de ce que le théâtre est contraint de passer par une interprétation à voix haute. Il n’existe que s’il est mis en scène, actualisé… ce qui l’oblige à laisser la place à l’interprétation du comédien. Il ne saurait y avoir de théâtre non joué ? Mais un roman qui ne laisserait pas de place à l’interprétation serait-il un bon roman ? … bon on tourne en rond.

      Et vous qu’en pensez-vous ?

    • La question est au fond de savoir ce qu’est la littérature...qu’est-ce que la littérature ? qu’est-ce que le théâtre ?

      Le théâtre se caractérise, se définit essentiellement par la mise en scène. Le théâtre est fait pour être dit, pour être joué. Tout lecteur est à la fois metteur en scène et comédien. Or, des auteurs comme Musset, Hugo ont écrit des pièces qui n’étaient pas faites pour être interprétées. Je pense notamment à Lorenzaccio. C’était leur objectif. Mais il faudrait voir si les pièces de Ionesco ne sont pas de la littérature. Alors comment définir le théâtre puisque ce que l’on en dit a été mis à mal au siècle dernier ?

      Et le théâtre de Racine, de Corneille ?

    • "Alors comment définir le théâtre puisque ce que l’on en dit a été mis à mal au siècle dernier ?"

      J’aimerais avoir des précisions et des exemples sur cette assertion...

    • si on refuse de discuter sur des sujets ou aux questions des autres. pourquoi, avoir ouvert ce forum. si le capitaine, ne mettez pas la main à la pâte", qui le fera ?

      J’ai écris une seul pièce de théâtre et inachevée. Alors, quelle facilité il y’a dans l’écriture d’une pièce. Puisque, il ne y’ a pas de décor.
      Et pour avoir un bon dialogue, il être un bon littéraire.
      Il y’a plus qu’une relation, entre le théâtre et la littérature. Même entre tous les arts, allant de l’écriture au dessin.

    • Il ne s’agit pas de refuser de discuter, au contraire, mais où est passé Marc ? S’il attendait que l’on fasse le devoir à sa place il doit être déçu, s’il voulait vraiment lancer une discussion la porte reste ouverte, nous l’attendons :)

    • Il suffit de relire Lorenzaccio et je ne répondrai plus précisément que lorsque je serai de retour en France. Je ne peux pas avant, malheureusement.

    • Eloignons-nous pour un instant de la parole de Ionesco. Son théâtre, celui de Beckett, parmi les auteurs les plus connus, ceux que l’on cite le plus facilement ne sont jamais qu’une remise en cause du théâtre tel qu’il fut conçu, joué tant au XIXème siècle qu’aux siècles précédents. Les remises en cause d’un genre, que ce soit du théâtre, de la poésie ( et vous qui rédigez des poèmes le savez ), du roman sont nécessaires pour ne pas risquer la mort lente, l’étouffement de ce genre.

      Je préciserai mes pensées début Janvier...

    • Victor HUGO écrivit un très célèbre texte qui a pour nom La préface de Cromwell (1827), considéré comme un "véritable manifeste pour un nouveau théâtre. Il y prône le mélange des genres et un renouveau du drame." De plus, Cromwell faisait 6000 vers : comment jouer une telle oeuvre ?

      En 1830, Musset connaît un échec important avec sa pièce La Nuit vénitienne. Il écrira donc des pièces destinées à être lues en attendant d’être jouées. On cite classiquement Lorenzaccio, "injouable à son époque à cause de sa structure spatio-temporelle éclatée".

      Citons également Alfred Jarry aussi : tous ces auteurs ( il y en a d’autres mais le forum ne doit pas se trans former en un cours magistral de littérature française ) préparent la scène française du XXème siècle.

    • La littérature est le travail de la langue écrite , et le théâtre celui de la parole verbale , et d’une mise en scène gestuelle. Il est évident que nous pourrions considérer qu’un bon roman , peut-être est une belle pièce de théâtre réussie , comme une belle pièce de théâtre , peut faire un bon roman, mais pour répondre à votre question , la différence demeure dans la forme même de l’expression.

    • Je travaille moi même sur ce sujet en ce moment...
      Je dois avouer que c’est assez difficile, parce que la citation de Ionesco n’est pas claire, on peut imaginer qu’il considère le théâtre plus noble que la littérature...mais là n’est pas la question majeure.
      Le théâtre c’est avant tout : la mise en scène, le contact entre le spectateur et l’acteur, le spectateur qui se déplace en un endroit précis pour voir. Quand on va au théâtre, il n’y a plus de travail d’imagination à faire, ce travail que l’on fait quand on lit un livre. !à noter aussi que quand on lit un livre, on est seul...qu’au théâtre...non.
      Le théâtre est fait pr être joué.
      je m’embrouille un peu, je n’ai pas assez d’arguments valables pr ma dissert :s

    • S. à Marc

      En retard mais utiles, je l’espère, voici, mes éléments de plan obligatoirement très indicatifs.
      La différence théâtre/littérature je la ferais ressortir d’une argumentation en trois
      parties.
      1ère partie : Structures/Squelettes Je partirais des structures des deux "systèmes" La Structure du système littérature est : auteur-œuvre écrite destinée au lecteur dans la forme la plus adaptée à la lecture : le livre. Coté théâtre : auteur-œuvre écrite destinée à un public sous forme de : spectacle (qui n’est rien d’autre qu’une œuvre éphémère). Pour ce faire, c’est le complexe théâtre qui transposera le texte théâtral en représentation. Derrière "spectacle" il y a donc un réseau d’activités/moyens qui inter -réagissent et qui constituent un ensemble sans lequel pas de spectacle. S’agissant ici d’une étude, on peut traiter ces derniers de façon simplifiée mais pas les ignorer. A titre d’exemple je prends le lieu théâtral et notamment celui par excellence : le théâtre grec.
      J’ai eu la chance de voir des tragédies jouées dans un de ce théâtres orienté vers la mer. La représentation ayant lieu en été fin après-midi, le déroulement de la pièce est accompagné par la descente du soleil vers la mer. Ajouter décor, costumes, acteurs, texte, pour imaginer l’ampleur d’un tel spectacle. Même sous un forme plus simplifiée, les éléments constitutifs est solidaires du "spectacle", ne changent pas, d’où éventail de représentations, dont celle ci-dessus, pour moi éclairante . Voilà, globalement, la spécificité du système théâtre.

      2ème partie : Le texte
      Ce Zoom je le traiterais selon les trois points suivants : a) différence entre textes (ou écriture) théâtral et littéraire. b) travail d’adaptation du texte à la scène ; par qui et comment. c) texte partiellement théâtral/littéraire (exemples…..) La documentation qualifiée à ce sujet ne manque pas.

      3ème partie : Décryptage
      Je terminerais mon étude par l’analyse d’une pièce de Jonesco pour en faire apparaître tous les éléments relevant de l’écriture théâtrale et compléter ainsi mon explication de son propos. Ici aussi abondance d’études de textes. Donc bon travail !

      A ta disposition pour tout autre échange éventuel (téléphonique de préférence).
      Cordialités
      S.

    • "Quand on va au théâtre, il n’y a plus de travail d’imagination à faire". Je ne suis pas d’accord. Je pense au contre exemple du théâtre de la cruauté (Antonin Artaud) ou au théâtre surréaliste. Le travail de reconstruction ici est à faire par le spectateur qui doit laisser son imagination retrouver le système des associations mentales utilisées par l’auteur. De même chez Beckett, je ne peux pas assister à la représentation de En attendant Godot ou de Oh les beaux jours sans me sentir invité, absolument engagé dans un travail de reconstruction du sens. Chaque fois qu’il y a usage du symbole, il y a ce travail de reconstruction à faire, qui pose le lecteur ou le spectateur en situation de créateur.

    • Je vous remercie de cette magnifique citation,et de cette réflexion qui grâce à vous est devenu mon casse-tête chinois depuis deux jours et donc mon sujet de dissertation.merci beaucoup.

    • Je pense qu’il serait aussi intéressant de dire qu’après avoir vu une pièce, ou avant, il faut la lire pour percevoir les idées changées ou crées, car une mise en scène peut ôter la valeur idéologique d’une pièce, c’est d’ailleurs ce qu’à reprocher Ionesco aux metteurs en scène dans cet "A propos de "Rhinocéros" aux Etats-Unis" (le sujet est une citation extraite de cet "a propos"), car la réflexion sur la pièce ne se fait pas de la même manière lorsqu’on la lit que lorsqu’on la voit.

    • Je souhaite vous remercier pour toutes vos réponses, je ne suis pas "Marc" mais j’ai aussi eu ce devoir sur lequel je travail justement à l’instant. Vous m’avez tous apportez de nombreuses idées pour enrichir ma disserte.

    • ......c est comme :je ne fais pas l amour ,je fais totalement une autre chose,je donne la vie..........

    • ce sujet est un sujet de bac de français niveau première ES et S.
      Je l’ai eu en bac blanc il y a peu de temps.

    • Je tiens également à vous remercier, il se trouve en effet que ce sujet tome très souvent et vos commentaire m’ont également aidés a enrichir ma dissertation.

    • Ionesco,pour ma part, n’est qu’un homme prétentieux et dépourvu de talent.Il a,je pense,écrit cela pour lancer une polémique concernant son oeuvre Rhinocéros(qui d’ailleurs est une oeuvre pitoyable où la condition fasciste est relatée de manière brusque et sans finesse que l’on lui associe souvent)c’est donc une citation peu convainquante et je ne pense pas qu’il faut lui porter plus d’attention que cela !La mise en scène par demarci mérite une plus grande attention alors que celui ci ne fait pas de spectacles tellement extraordinaires !Ionesco fait du théatre mais de très mauvais gout et,bien sur, sanas aucun talent d’écriture...je pense qu’il ne mérite pas sa place dans le théatre contemporain.

    • J’étais justement (comme d’autres...) en train de chercher des infos sur ce sujet de dissert’ pour un entrainement pour le bac blanc. Merci beaucoup pour vos conseils, ils m’ont bien aidé !

    • comme le dit si bien Lucie (comme on se retrouve) merci por tous vos conseils.

    • j’ai aussi eu ce sujet comme dissertation à faire à la maison. Votre forum m’a beaucoup aidé à trouver des arguments. Merci.

    • Moi aussi c’est ma disserte :) donc je vous remercie pour toutes vos idées !Ce sujet est dur !

    • Merci à tous pour toutes ces indications , le sujet était assez ambigu quand la différence avec la littérature devient floue , j’avais trouvé quelques arguments mais là , j’étais à court . merci aussi pour l’ouverture , parfaite a mon sens !! ^^ !! a bientot a tous !! et VIVE LE FRANCAIS lol

    • mais non, ionesco, il ne faut pas chercher à comprendre mais simplement se laisser guider parles mots, leur musique. Il dénonce l’absurdité de ce monde, et les problèmes de communication entre les hommes, qui sont encore plus d’actualité. Enfin, moi, j’adore vraiment ce théatre où l’ on découvre aux mots un sens différent que d’habitude.

    • Quant à moi je cherche un auteur à étudier dont les oeuvres (les plus intéressantes) ne soient pas dramatiques, mais puissent malgré tout être étudiées par le prisme du théâtre, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire ! Si je cherchais un cinéaste, il s’agirait soit d’un réalisateur qui aurait adapté des pièces au medium cinématographique, soit fait du théâtre filmé...

  • Petit fils de Birago Diop , j’ai retrouvé dans les archives de mon grand père quatre poèmes inédits écrits entre 1925 et 1932 et qui ne sont donc pas dans son livre "Leurres et lueurs".
    Je souhaite pouvoir en faire évaluer l’intérêt litteraire ?

    Voir en ligne : Birago Diop

  • Peut-on traduire ?

    Au-delà de la formule traduction / trahison tout le problème de la langue est posé dans cette simple question. Elle me parait d’autant plus importante que l’on a parfois l’impression qu’avec un sabir anglais on peut se débrouiller partout dans notre village mondial. Ce qui évidemment est une approximation. Ce qui également met le français en situation de questionner l’impérialisme linguistique anglophone.

    A cette question pourrait ainsi répondre une autre question : Peut-on se contenter d’une seule langue, est-ce que par exemple la prétention de la France de voir sa langue maintenue comme langue officielle des Jeux Olympiques, ne serait qu’un combat d’arrière-garde d’un pays aigri, qui n’aurait pas encore assimilé sa défaite ?

    • Quelle(s) défaite(s), Penvins ? Dans quel domaine ? Sur quel plan ? Economique, diplomatique, culturel ?

    • Tout d’abord linguistique, mais ce n’est qu’un symptôme

    • Il me semble que le français est langue officielle de par la volonté de Pierre de Coubertin. La France se doit d’après moi de rappeler cette vérité, ce qui permet :

      - De rappeler aux autres pays qu’un jour, la culture dominante était en Europe, que la roue tourne et qu’un autre jour la culture dominante d’aujourd’hui sera elle aussi obsolète.
      - De rendre à César ce qui est à César.

      Sur ce, je n’ai pas très bien compris quel est le débat au sujet de la traduction.

    • La défense de la langue française est un combat de tous les jours pour les traducteurs. Chacun de nous doit lutter pour la bonne utilisation du français et contre l’hégémonie rampante de l’anglais. Et pourtant, ce n’est pas facile tous les jours, car nous sommes aussi les "instruments" de nos clients, qui parfois nous imposent l’utilisation de termes anglais (notamment dans le secteur de l’informatique...).
      J’ai personnellement le sentiment - et je le vois tous les jours dans ma profession - que l’anglais finira malheureusement par vaincre dans ce combat (perdu d’avance ?), à mesure que la mondialisation progresse.

      Elise, traductrice

    • La mondialisation avec l’internet a aussi - sinon élargi la communauté française - tout au moins rendu plus visible sa réalité. Bien sûr l’anglais gagne souvent du terrain, surtout d’ailleurs dans la vie économique, mais il y va de notre identité, au fur et à mesure que la mondialisation devient plus grande, le désir de ne pas se laisser manger par le grand Tout devrait lui aussi croître. Il y va de la survie de chacun.

      L’enjeu de la mondialisation c’est ça. Ou il n’y a plus qu’une seule langue ce que je ne crois pas prêt d’arriver, ou chacun soumis à l’érosion générale ressent de plus en plus le besoin d’exister. Et alors les langues renaissent. ???

    • Ce serait bien que ceux qui ont lancé le débat en interne sur le forum des auteurs, rappellent comment celui-ci a été amorcé :

      "L’art, donc la littérature, n’a pas de frontières ! Une oeuvre forte reste une oeuvre forte même après traduction... " ai-je lu, êtes-vous tous d’accord là-dessus.

      La littérature n’est-elle pas au contraire l’art des frontières ?

    • Pour qu’il y ait "art des frontières", c’est à dire jeux amoureux ( critique , traductions ) des frontières il faut d’abord qu’il y ait violence aux frontières,résistance , guerres .... Je vous parle de Corse , j’en sais quelque chose . Le problème avec la mondialisation , c’est que nous avons affaire à une toute autre espèce d’envahisseur .

      Une bergère corse en voie de disparition

    • ‘’L’impérialisme linguistique anglophone’’, ‘’l’hégémonie rampante de l’anglais…’’ Je me demandais s’il valait la peine d’y contribuer, parce apparémment, vous avez déjà faits vos décisions. Il paraît que l’anglais n’est qu’une mauvaise herbe qui vise à détruire les beaux jardins de la langue française.

      Je ne suis pas habitué à voir les mot ts ‘’impérialisme’’et ‘’hégémonie’’ dans un contexte de la linguistique, surtout parce que ça sent les préjugés. Pendant que la France voulait franciser la toute Europe, les Anglais ont pris le large. Les Anglais, les Britanniques, puissance bien ‘’Impérielle’’, nous n’avons pas écrasés les langues de l’Inde, nous y avons ajouté encore une. Nous n’avons pas même écrasés les langues du pays, le gallois et ce qu’on appele ‘’gaelic’’. Si j’allais au Pays de Galles, je pourrais regarder SC4, chaîne galloise. Si j’allais en Bretagne, pourrais je faire de même ? Les Etats-Unis ‘’tolèrent’’ une langue étrangère, l’espagnole, bien au délà que supporterait l’Etat français. Je dirais même qu’on trouve plus de diversité linguistique ici qu’en France. Et l’anglais est content de prendre des mots d’ailleurs. Vous savez combien de mots l’anglais à emprunté du français ? Les Français insurgent même contre les mots d’origine normande. Ca nous envahi, l’anglais. Actually, it’s French….Wake up.

      J’ai encontré, grâce à Althusser, l’expression ‘’Ideological state apparatus’’ – je l’ai lu en anglais, évidemment. (Du boulot pour des traducteurs, au moins…) Après la dernière guerre mondiale, c’est vrai que le British Council voulait faire promouvoir la langue anglaise. Mais, les Français voulaient avancer le français au même temps. L’Institut Français, par exemple, le projet de la ‘francophonie’’. Mettez ces deux ensemble, c’est la même lutte, et tout s’annule. Ce sont des projets également idéologique. Également hégémonique. Mais, contre l’Académie Française, parfait exemplaire d’un ‘’Ideological state apparatus’’, qu’est qu’on trouve chez les anglophones ? Ce n’est pas facile à trouver quelque chose de pareil chez moi. Webster à fait un effort, il voulait américaniser l’anglais. Une perte de temps, selon moi, mais c’est mon affaire…

      L’anglais n’a pas peur. Si vous avez de la chance, vous pourriez y ajouter ‘’pas encore’’.

      Je comprends que ce n’est pas facile pour la traductrice, Elise. Elle a écrit ‘’nos clients, qui parfois nous imposent l’utilisation de termes anglais (notamment dans le secteur de l’informatique...). Et pourquoi pas, d’une perspective anglaise ? S’il éxiste déjà un mot, pourquoi le réinventer ? Nous, nous avons pas peur d’adopter les mots ‘’prêts-à-porter’. Imaginons que je parle d’un ‘’Mary bath’’ en anglais ! Je ferais face à l’incompréhension. Le bon mot, chez nous est ‘’bain marie’’. ‘’Bain marie’’, c’est du français. On n’a pas de problème avec le français. D’emblée, on fait plus d’effort de le dire ‘’à la française’’ que ferait un Français chez nous.

      Si l’état français, ou les Français, a envie de réinventer l’Internet, allez-y… Peut-être ça serait mieux, qui sait ? Ca ajouterait au choix, au moins. Mais, par rapport à la langue ‘’impérialiste’’ et ‘’’hégémonique’’ que vous appellez désormais l’anglais, vous avez inventé quoi, exactement ? Vous l’avez promu comment ? Vous avez réussi où ? Et dans quel but ?

      Chris
      Un Anglais qui vous veut ( bizarrement ) du bien….

    • Si nous parlons de traduction littéraire , il me semble important de rappeler que traduire un roman ne signifie pas le "trahir" , mais la traduction elle même , la réécriture en une autre langue , en modifie obligatoirement le texte d’origine , c’est une évidence .

      C’est l’adaptation , pour atteindre des lecteurs différents , par une transcription orthographique actuelle , qui elle , peut être considérée comme une " trahison " , mais moralement , la traduction elle même non.

      Pour répondre à la question ..la littérature n’est -elle pas au contraire l’art des frontières ?

      La littérature est l’art d’une expression écrite , mais effectivement nous pouvons considérer à juste titre que l’art est universel .

    • C’est étonnant quand même que l’on ne veuille pas l’entendre, la littérature est l’art de la langue. PAR DEFINITION c’est donc un art qui n’est pas universel. C’est ce qui en fait SA SPECIFICITE . ET SA CHANCE. Bien sûr la littérature se traduit, mais la traduction n’est qu’une traduction.

    • Penvins a écrit ’...l’art de la langue. PAR DEFINITION c’est donc un art qui n’est pas universel’

      Si, l’art de la langue est bien universel, si universel entend humain. C’est exactement ça, notre truc à nous, l’art de la langue....

      (Je parlerais avec les arbres si les arbres savaient me répondre dans une langue que je comprenait, mais jusqu’à maintenant j’ai dû rentrer pour en parler, sans entendre que du vent...)

    • La littérature est chose universelle, Penvins, puisque chaque peuple a dans sa ou ses langues, un patrimoine littéraire ou mythologique, écrit ou parlé (oui, la littérature peut être orale) qui lui est propre. Ce qui n’est pas universel c’est notre littérature, la française.

      Mais je comprends ce que tu veux dire : cet art est limité à chaque groupe humain partageant la même langue, à cause de la compréhension de la langue justement. Une sculpture, un tableau, un morceau de musique, la danse sont des arts universels car chacun peut en comprendre le langage. La littérature de chaque pays s’arrête là où on n’en comprend pas la langue, dont elle a des frontières.

      En traduisant, c’est vrai, on perd beaucoup de la langue, la musicalité, la précision, l’harmonie, le rythme, les expressions idiomatiques… Mais il reste ce que j’avais appelé « l’impression » que peut laisser un grand texte, le fonds commun à toute l’humanité, la réflexion, la profondeur ou l’exotisme, le dépaysement, la différence. Heureusement qu’il y a les traducteurs ! Ils nous offrent des œuvres autrement impossibles à connaître, sauf si nous sommes de parfaits polyglottes et ils offrent à ceux qui ne possèdent pas notre langue, les grandes œuvres de notre littérature. Et une grande œuvre reste une grande œuvre, même amputée des particularités de la langue d’origine.

      La langue française a été adoptée par de nombreux écrivains comme langue d’expression, de culture. N’est-ce pas réjouissant ? Je n’en citerai qu’un exemple, le plus récent que je connaisse, François Cheng, auteur d’origine chinoise, membre de l’Académie française. Sa connaissance de notre langue, ses écrits dans notre langue sont… jubilatoires ? réconfortants ? Il faut lire « Le dialogue » ou les poèmes de Cheng pour apprécier cette intégration.

      Mais peut-être y suis-je sensible parce que je n’étais pas destinée à parler le français, parce que je n’aurais pas dû parler en français si j’avais respecté mes origines ?

    • le fait littéraire est universel
      la littérature n’est pas universelle dans le sens, identique en tout point du monde.
      logique.
      Chomsky nous dit que la langue formate les principes de communication, la langue est une zone d’interfaçage entre ces zones profondes du cerveau et le réel.
      Telle langue est plus à même d’évoquer la nuance du réel, telle langue a en elle une manifestation de la logique pure, et sera plus propre à un matérialisme du réel.
      alors traduire est donc le passage d’un dit du réel imparfait, dans une autre manifestation du dit, qui sera déjà à un niveau de plus de distance du réel. donc trahison, la copie n’est pas l’original, la carte n’est pas le territoire, principe de la sémantique générale.
      Traduire est une interprétation, et ceci n’enlève pas la valeur à la chose. Nigel Kennedy n’est qu’un interprète de Vivaldi quand il joue les 4 saisons, mais c’est du très grand art. Fabio Biondi est lui aussi un très grand interprète, mais ce n’est toujours pas Vivaldi. Pourtant la musique est aussi normative, mais la part humaine ne sera jamais reproduite à l’identique. Mes images ne sont pas propres à la littérature, mais j’aurai pu prendre tout autre chose.
      La traduction n’est et ne peut être qu’interprétation.

    • Dans la traduction d’une langue a une autre , faut-il s’étonner qu’il y ait inévitable trahison du corps spéciphique que constitue chaque langue quand l’écriture elle-même est trahison du corps de "l’aimée" ( pris au sens élargi puisque ce corps peut tout aussi bien être celui d’une pensée , d’une durée , d’une vision , etc) ? Est-ce Eurydice qu’Orphée remonte des enfers où la trahison d’Eurydice ...?

    • Le problème de l’enfermement du français vient des Français eux-mêmes. Ils font une trop grande crispation sur leur langue : ils veulent à tout prix lui conserver sa pureté (le débat remonte à l’époque de Vaugelas). Aujourd’hui encore, cette attitude est manifeste lorsqu’on analyse les dictionnaires : on peut y trouver quelques belgicismes, mais surtout pas d’haïtianismes, de sénégalismes, etc. (suivez mon regard). Les Français ne lisent pas la littérature étrangère écrite directement en « français » : ils préfèrent l’effet correcteur de traductions, pas toujours excellentes d’ailleurs ; car ils sont convaincus qu’un étranger ne peut pas écrire le français (donc pourquoi se plaindre du faible rayonnement de cette langue ?). Par exemple, le rayon des livres antillais de la FNAC est complètement déserté. Et les éditeurs canadiens ont perdu espoir de vendre leurs livres en France. Vous-même qui écrivez sur ce forum, faites l’inventaire de votre bibliothèque.

      Quelqu’un a évoqué la francophonie. La francophonie n’existe pas : si elle existait, il n’y aurait pas besoin de sommet (y a-t-il un sommet de l’anglophonie ?). Au mieux, c’est un montage unidirectionnel, pointé vers le sud : les Français décrètent, élaborent et gardent vigilamment la langue dite standard, les autres la parlent. Cela ne peut pas fonctionner. Imaginez un bougre d’un pays lointain debout devant un arbre qu’il doit nommer. Autour de lui, les congénères sont là qui attendent. « Je ne peux pas le nommer », dit-il enfin. « Son nom n’est pas dans le dictionnaire. Il faudrait téléphoner à Paris pour demander le mot. » Et je ne parle pas des mots qui tombent en désuétude sans préavis, laissant dans l’embarras une flopée de « voyeurs de la langue » qui les utilisaient encore parce qu’ils sont en périphérie de système. Et je ne parle pas des mots étranges (comme tintinnabuler) qui ne sont pas déclarés vieux.

      Voilà pourquoi, le français reste cantonné à l’Hexagone (comme le Minitel, le SECAM, etc.).

      En ce qui concerne la traduction, il me semble que dans une œuvre littéraire, il y a le fond et la forme. Une traduction française doit évidemment être respectueuse du fond (et donc ne pas trahir l’original, vœu qui peut être irréalisable si vous n’avez pas le bon mot pour rendre un concept). Par contre elle ne pourra jamais rendre la forme de l’original, et en ce sens peut se permettre d’être une autre œuvre, c’est-à-dire apporter la musicalité et tous les affiquets de la langue cible. Boileau, en traduisant Horace, n’a (heureusement) pas cherché à conserver tous les « sauts périlleux » du latin.

      Finalement, êtes-vous bien sûr qu’il n’y a qu’un seul anglais ? Par quel miracle, la langue anglaise serait-elle la seule à ne pas dériver ? Je ne serais pas étonné si un éditeur devait traduire en américain un original écrit en néo-zélandais.

      Voir en ligne : La francophonie n’existe pas

    • On oublie parfois l’absurdité des mots, les mots sont ne seront toujours que l’expression d’une impuissance, et toutes ces langues nées de l’absurdité des mots, un moyen de communication. Sur ce moyen de communication se battit la littérature aussi intemporelle qu’universelle. En effet, si notre pensée est universelle et les mots l’expression de nos pensées, la littérature n’est-elle l’expression de l’universalité ? La traduction serait donc les ponts qui permettent aux humbles motels d’accéder à cet infini.

    • Je ne suis pas française, mais j´ai habité très longtemps en France et dans d´autres pays francophones, même si on trouve quelqu´un dans ce forum qui affirme que la francophonie n´existe pas. Oui, j´aimerais bien être trahie et traduite par/en langue française. Je me propose à la fois traduire à l´espagnol pour trahir la langue française. Un échange des trahisons. Merci.

    • L’espagnol n’est pas plus étranger en USA que l’anglais. N’oublions pas que les seules langues non étrangères sont celles des Indiens (massacrés et opprimés en masse par les "genitls" colonisateurs). Quant à la tolérance, aux USA apparaît pas mal d’écrits qui dénoncent la communauté hispanophone comme réfractaire à l’intégration et présentée comme une menace à la religion dominante (le protestantisme).
      L’anglais aujourd’hui est une langue impérialiste, qui grignote les autres langues du monde et qui essaie de s’imposer par tous les moyens. C’est même pas une opinion, c’est un fait.
      Au fait - je ne suis pas Française, et mon message n’a rien à voir avec la rivalité historique entre la France et l’Angleterre.

  • Pourquoi je n’aime pas Dantec et l’orthographe

    Pourquoi je n’aime pas Dantec ?…..Eh bien plutôt que de partir dans une analyse exhaustive des différents registres du fractal Maurice, il me semble qu’il serait plus léger , de se laisser aller à quelques réflexions au fil de la lecture d’un de ces textes : la seconde mort de Van Gogh.
    Tout d’abord, ce hurlement de joie à l’annonce de la victoire de Bush . Enfin on a baisé les zeropéens et tous ces mous du bras de pédés d’enculés de petits collabos , avec par ordre d’apparition : les baby-boomers des centre-ville, les homos indifférencialistes, les néo-bourgeois pacifistes d’Hollywood et les universitaires marxistes ,etc.…
    On voit que Momo le vortex absorbe tout. Il flippe à mort et il tape sur tout ce qui n’a pas le bras bien tendu, et la gueule bien blanche. Ca doit le détendre, le vieux parano . C’est vrai que c’est toujours mieux de projeter ses monstres intérieurs , de leur donner une forme , ça rassure…on a l’impression de les contrôler et de pouvoir les combattre à peu de frais…
    En définitive tout ce qui est supposé remettre en cause une certaine idée de l’identité occidentale est délétère, nuisible . Mais dans ses raisonnements malades , le pré-iroquois Dantec se prend les pieds dans le tapis de ses délires d’interprétation. Il confond , tort , compare , associe comme un bricolo déglingué , les faits et les idées , la réalité et le fantasme, son SOI et le monde , sa parano et le cours de l’histoire , son EGO et l’expansion de l’univers…
    Dans ses gueuleries de souffrance et de haine , on voit toute une cartographie morbide se mettre en place : d’un coté, les Etats-Unis gardienne des valeurs occidentales , dirigé par un très grand président :Bush le Conquérant .Cette nation étant le dernier pays libre . D’ailleurs le néo-québecois Dantec s’est installé juste au-dessus , le Canada…pas fou il est pas allé habiter en dessous…qui aurait fait attention à lui !….quelle fille aurait accepté de le sucer lui, le yeti du Mont Royal !…et puis tous ces nègres et hispanos , ils lui auraient, sûrement , bien enculé son petit cul de petit-blanc-français-en-colère-qui-flippe-ça-race .
    De l’autre, on a une Europe en voie de colonisation. Les colonisateurs : les magrebins et apparentés , les colonisés : le petit blanc comme un linge de n’avoir pas assez baisé de trous de toutes les couleurs, et de pas avoir reçu tous les honneurs .
    Le fer de lance de ce nouveau djihad étant une islamisation rampante de la culture française. Maurice , nouveau concitoyen de Céline et de rené , voit partout ses principes les plus corrosifs, métastasés dans le corps malade de la fraaaaannnnnnce .Aux armes , tous les trouillards !!!…il voit l’Arabe partout…classe ultra-dangereuse…avec un couteau entre les dents…pour lui décoller la rondelle !!…L’Arabe est perfide, il aime voler et violé. L’Arabe se reconnaît à son nez crochu, ses yeux fuyant, sa démarche furtive….Radio quebec ment, radio Dantec pue.
    Autre caractéristique, l’Arabe est violent et depuis quelques temps montrent un goût prononcé pour la décapitation !.En d’autres termes, toi le français du boulot du métro du troquet , si tu reviens chez toi en un seuls morceaux , ou sans avoir été converti à l’islam de pied en cap , c’est que tu as eu beaucoup de chance !!!.
    Bien sur les errements de la politique étrangère de la France et, la quasi-absence de politique étrangère de l’Europe pose problème .Bien sur, les politiques d’immigration ont toujours eu l’incohérence de la bureaucratie technocratique dont elles émanent(et la lâcheté des macaques du palais).Bien sur, il y a le défi de la Turquie (défi surtout en France..).Bien sur tout n’est pas parfait, et nous français et européen de toutes origines, sommes en face de sacrés défis et peut être d’une crise. Mais c’est une crise de croissance, et pas une crise cardiaque de l’identité occidentale.
    Mais toi , fractale Momo , tu n’y vois qu’agonie et oppression. Tu ne vois, en définitive, le monde que par le trou de ton nombril, en sale petit voyeur parano se pignolant la tige….bandant ton monde, gégé de Montréal.

    Ps : j’aime pas l’orthographe et je le vaux bien !!

    • Evident : Dantec est un écrivain. Toi, tu balances tes obscénités comme tous les pré-ados qui crachent sur la toile.

    • Ce que vous écrivez -là Balao est effectivement dans la bonne veine du Dantec et de sa clique . Arrière tous ces méprisants qui ont tout si bien compris sauf , et c’est élémentaire , qu’il n’y a de méprisable , mais alors absolument , que le mépris de celui qui méprise

      A bons entendeurs

    • Bien entendu ! Dantec est nul, sa clique n’en parlons pas, et toi tu as un talent fou. Pas de temps à perdre. Amuse toi bien. Adieu !

    • Le temps de Dieu est depuis déjà belle lurette perdu . Pas Adieu donc mais AToi...Et c’est un autre temps !

    • Je ne vais pas te quitter sans te filer un tuyau de première : il n’existe rien d’autre que Dieu.

    • Pas si vite Mec et ton Dantec , tu n’es pas un saint et tu ne vis pas dans la forêt et Zarathoustra a perdu son pari mais ça n’empêche la longueur d’avance ...Alors écoute !

      ...Lorsque Zarathoustra eut entendu ces paroles, il salua le saint et dit " Qu’aurais-je à vous donner ? " (en échange du tuyau ) " Mais vite, laissez-moi partir que je ne vous prenne rien !" Et c’est ainsi qu’ils se séparèrent, le vieillard et l’homme, riant comme deux enfants savent rire .

      Mais quand Zarathoustra fut seul, il parla ainsi à son coeur : "serait-ce possible ! Ce vieux saint dans sa forêt n’a pas encore entendu dire que Dieu est mort !"

    • Hé "mec qu’aime pas Dantec", tu deviens primesautier ! Ton histoire n’est pourtant pas terminée. Un descendant du grand "z" inscrivit "Dieu est mort, signé Nietsche" sur les murs du Quartier Latin durant le joli mois de mai. "Nietsche est mort, signé Dieu" lui fut il répondu. Un Dieu chrétien, sûrement. Charitable. Oubliant les yeux révulsés, la merde avalée à pleines mains. les ruissaux de sang ruisselant de tous les goulags de la "mort de Dieu". Plus en vingt ans qu’en trois millénaires de guerres de religion. Les "surhommes" braillaient dans la fumée nauséabonde d’Auschwitz. Quelques uns furent exécutés, beaucoup se pendirent , quelques uns se terrent encore. Finis les cuives de Wagner, une gamine famélique et terrorisée tirait ce qu’elle. pouvait de son violon. Le vieux saint pleurait dans sa forêt.

    • Sur ce terrain là je refuse de te suivre ...Tu le mines pour m’y entrainer, c’est de très mauvaise guerre...Ce n’est pas parce que je crains la joute oratoire mais par dégoût que m’inspire à chaque fois le contresens que "les derniers des hommes" commettent sur le "surhomme " qui me fait reculer devant la charge . Il serait évidemment facile de pointer le doigt sur les horreurs et les carnages que le nom de Dieu eut la puissance de susciter mais une fois de plus ce serait tomber dans le piège à con minable que s’ingénient à tendre les mauvais lecteurs de Nietzsche ..et pour cause .

    • Pourquoi je n’aime pas Dantec ?...mais parce que c’est le plus beau cadeau à lui faire, de ne pas l’aimer, de ne pas le comprendre, mais surtout : de ne pas le laisser en paix. Vous foncez, droit devant...et c’est gagné. Dantec n’est pas aimé, il a gagné. Plus vous polémiquez moins il en finit d’exister. Bravo. Il n’empêche, quelle colère...seriez-vous un "écrivain-du-moi", ou une "rock star de quinze minutes", telles que MG aiment à les vilipender ?

    • Je vais trancher dans le vif et dire que mis à part les "débordements non contrôlés" du monsieur en question (Dantec donc), force est d’admettre qu’il nous change des soporifiques dénués de talents qui prolifèrent en masse depuis quelques années déjà dans les maisons d’édition.
      Et c’est là qu’est la problématique de toutes polémiques ; de quoi et de qui parle t-on ?Lisez le point.et vous verrez.Le reste, n’est qu’une nébuleuse désordonnée et cahotique qui lui permet d’exister, comme notre administration, elle n’a plus aucun sens, mais donne du travail à bon nombre....à bon entendeur.

    • Le talent sans débordements ? Difficile. Le talent littéraire de MG me semble évident. De même que celui de Nabe. De même que celui de Christian Bobin. De même que celui de Houellebecq.Tous absents de nos étranges lucarnes, volontairement ou non. Je trouve plutôt réjouissant que les talents se tiennent en marge de la pestilence médiatique (à ce propos, j’ai entendu ce matin le responsable de l’information de Canal Pue déclarer qu’il ne se posait pas en "donneur de leçons". Une première sur le chaîne de l’insulte, du dénigrement, de la calomnie -Zéro, Guignols, Blonde, Stéphane Guillon, etc-...Chaîne du cul, survivant grâce au porno et soutenent a grand fracas "ni putes ni soumises", les victimes des tournantes. A l’image de son I-conne, Emma de Caunes, figure emblêmatique de l’"esprit Canal" : aussi intelligente que modeste, aussi cultivée que bienveillante).
      Ca soulage !

    • Justifier les excès de Dantec au nom de la formule " du talent sans débordement " est la chose la plus ridicule jamais prononcée sur un topic Dantec ;
      Et Dieu sait (bien qu’il soit mort, justement parce qu’il est mort) qu’il y en a eu !
      Bravo pour les malins qui ont fait interférer Nietzsche dans le débat, que d’esprit, que d’originalité et je suis sincère ! Les petits messages qui traitaient de Nieztsche vallaient le détour, j’encourage à poursuivre !
      Quant à Dantec, il est évident qu’il profère nombre d’inepties ; et de surcroît qu’il croit en lui, en ses valeurs, avec une détermination qui m’écoeure...
      Néanmoins, reconnaissons : 1) son travail, car quoi qu’on puisse en dire, son oeuvre n’est pas creuse. Et 2) sa volonté.
      Volonté qui tient, volontiers du pathétisme, du ridicule parfois, de l’agaçant mais aussi qu’on peut saluer car elle fait défaut à la plupart des gens, même des plus érudits ou des plus fins ;
      et qu’un homme ait l’audace de se vouer à ce qu’il croit, et cherche à alimenter sa réflexion sans trève, voilà qui en fait un adversaire ou un ami valeureux.
      Que demander de plus ?
      Qu’il n’affiche plus ses opinions antigauchistes,européennes, proaméricaines,sanglebuc et salami ?
      Mais pourquoi ?
      On me dit l’autre jour que le relativisme était le mal de l’époque ; sans doute, peut-être, mais en attendant, il serait presque judicieux d’en faire un tantinet preuve cocnernant de si obscures affaires !
      Dantec est distrayant, c’est là, la seule limite de tout écrivain et portée, réjouissons nous !

    • Vous avez raison de dire que la volonté de créer des gens les plus fins les plus érudits et surtout, j’ajoute, les plus sensibles, s’effondre aujourd’hui, laissant place libre aux élucubrations d’un Dantec par exemple ... Zarathoustra vaincu par son singe ...N’en sommes-nous pas là ?

    • Houellebecq, loin de la "pestilence médiatique"... Vous plaisantez ?

    • Bravo !!!!

      En effet cet homme est tout simplement un raciste comme cette interview qu’il a donné à Rockik.com le démontre. De plus le seul endroit où vous pouvez la trouvez à telecharger est sosfrance un site raciste de premier choix :

      www.sosfrance.com

      Dans cette interview il fait preuve d’un racisme flagrant, indéfendable dans la lignée des stupidités qu’il déblatère à longueur de journées.Dommage qu’en France il se retienne , il faut croire qu’il a peur de poursuites judiciaires comme il le dit d’ailleurs au journaliste qui l’interroge. S’il se lachait plus souvent comme ici les personnes qui le défendent ouvriraient les yeux sur la vraie nature du personnage. Atterissons ce n’est qu’un type limité intellectuellement qui considère dans cette interview que comme dans un western il faut dégainer les premiers (même Bush n’avait pas osé...) je me demande comment on peut encore oser le comparer à Céline parès avoir écouté ça.

      Il évoque la drame de la Bosnie et définit l’épuration ethnique comme une "bonne raclée" méritée par les bosniaques et il se réjouit que ce genre de choses puisse se reproduire au niveau international mais bien évidemment toujours selon lui il y aura plus de morts "60 millions minimum". Le journaliste rit à l’évocation de cette tragédie et notre bon vieux Dantec, paranoïaque de la première heure en rajoute sur le probable le futur génocide des musulmans qui sera de toute façon lui aussi bien mérité.

      Il se réjouit également du fait que l’Iran se dote un jour de l’arme nucléaire ce qui permettra selon lui aux Etats Unis de leur balancer 2800 têtes et des les atomiser définitivement.

      Le journaliste de son coté lui dit qu’il en a marre et qu’il souhaite prendre un m16 pour régler leur compte à ces "gens là" ou tirer une roquette sur une mosquée ce qui fait bien rire notre ami écrivain.

      Sans oublier ce passage qui donne presque la nausée où il explique que tout musulman a pour objectif de transformer la pays où il réside en nation islamique etoù il dit exulter en voyant les images de musulmans brûlant des drapeaux et s’attaquant aux symboles de l’occident car ils provoquent chez les occidentaux ce qu’il appelle "des petites pointes de haine" et qu’un jour cette haine se retournera contre l’islam. Lorsque le journaliste évoque les petites pointes de haine qui apparaissent chez lui, Dantec se réjouit et l’encourage dans son délire haineux.

      Il faut aussi noter ce passage où le journaliste demande à Dantec le nom du porte parole de la mosquée de Montréal , vous savez celle sur laquelle il voulait lancer un roquette, histoire de bien faire comprendre aux auditeurs ce qu’il serait bon de faire pour que ces "gens là de vouloir prendre le pouvoir et de nous tuer".

      Pour ceux qui douteraien tencore du caractère fasciste du personnage je leur conseille de prendre connaissance de ces pages sur internet.

      http://www.subversiv.com/doc/dante [...] aires2.htm

      Ce ne sont ni plus ni moins que les trois lettres qu’il a envoyé au Bloc identitaire tout en se démarquant de leur position sur Israël il affirme les rejoindre sur tout le reste.

      Alors tout ceux qui le soutiennent pour des raisons obscures devraient se poser la question du genre d’individus qu’ils fréquentent intelectuellement. Ce n’est pas parcequ’il prend un nouveau visage, qu’il s’exprime en mélant référence culturelles, ironie, littérature et subversion d’une manière plus élaborée qu’il est différent du bon vieux fascisme d’antan.

      Au nom des valeurs démocratiques qui sont les nôtres on ne peut pas défendre cet individu d’un point de vue politique sans se réclamer du pire des fascismes. Il a expliqué dans une de ces lettres au Bloc identitaire et dont il reçoit la newsletter qu’il était parti de France pour permettre à sa fille d’échapper aux bêtes sauvages qui vivent dans notre pays. La seule bête immonde c’est lui, une bête qui déshumanise une partie de l’humanité, qui s’exprime par caricatures, raccourcis dans le seul but d’attiser la colère de ceux qui l’ecoutent, une bête qui se réclame de la haine et qui la prêche, une bête que l’on doit combattre sans faire aucune concessions au risque de se compromettre et de perdre toute capacité à pouvoir vivre ensemble.

      Tous les propos cités dans cette interview qui dure une heure sont lamentables et tout y passe même les insultes il traite un moment les musulmans de "salopes" et de "grosses putes." Formidable écrivain digne d’un pilier de bar PMU de province, un sous Le Pen. Je ne suis pas musulman et autant je comprends que chacun donne son opinion et que le débat s’installe par contre je pense que les insultes, l’évocation positive de l’épuration ethnique, l’appel à peine déguisé aux armes et au meurtre ne sont pas des éléments acceptables dans le débat démocratique.

  • CRITIQUE

    « D’emblée il faut reconnaître un certain mérite à l’auteur : celui d’avoir aligné plus de 200 pages d’une écriture fluide, nette, précise ; un travail qui tient à la fois du livre et du roman. La compartimentation, les rappels, les souvenirs qui reviennent contribuent à captiver (et non capter) le lecteur qui, de la première page à la fin de ce qu’il faut bien appeler « la trame », vit ce qu’a

    vécu l’auteur car, le problème de questionnement, d’identité, celui des non-dits, des mal-dits (j’ajouterais des « tus ») ne concernent pas que ceux qui ont connus leurs pères. Dans un monde où liberté rime avec « liberticide », la question sur le who is who des individus ressemble plus à un point d’interrogation qu’à l’affirmation.
    L’un des mérites de l’auteur de « La Pièce rapportée » tient aussi au fait, qu’au-delà des tableaux dont la non-« linéarité » ajoute à l’intérêt que suscite le livre pour le lecteur, il a su faire de l’histoire, de l’économique, du politique… un mélange, un pain consommable avec une certaine délectation.
    De la description des lieux (même communs) à un certain sens de la formule, le lecteur campe avec plaisir, dans sa tête, des personnages haut en couleurs (je présume) que sont « Pa-Jean » ou « To-Tor » (le coiffeur).
    A ce mélange savant (et quelquefois croustillant), s’ajoutent des passages forts d’une poésie, une complainte, un « couplet » qui vient du cœur :
    « Le matin calme
    les oiseaux chantent…
    Senteurs du soir
    Cascades sans fin… »

    et :

    « Passent les nuits, passent les heures
    et le vent mauvais…
    Beaucoup d’eau a coulé dans la plaine
    Là-bas brillent le soleil et les palmiers… »

    BRAVO !! »

    Signé Harouna LY, écrivain
    Mauritanien

  • Les connaissances sur la vie des auteurs vous paraissent elles indispensables pour comprendre et apprécier leurs oeuvres ?

    • ça serait plutôt à vous d’y répondre, non ?

      Après peut être commenterons nous pour donner un avis, mais le travail est à faire de votre coté non ?

    • En tout franchise, je ne répondrai pas à une telle question car je refuse de faire le travail à votre place.

      On aura beau vous donner une réponse parmi tant d’autres, vous ne saurez toujours pas maîtriser la méthodologie de la dissertation et pour en rédiger une, il y a des choses indispensables à connaître et des auteurs à lire.

      Il est absolument nécessaire que vous vous heurtiez à ce sujet, que vous appliquiez la méthodologie enseignée par votre professeur. Il n’y a que comme ça que l’on y arrive et je sais vraiment de quoi je parle.

      Bon courage

    • Oui , mais dans leur oeuvre même , à condition que ce soit dans le mouvement de l’oeuvre vers le secret , autour du secret .Trivialité et trahisons des biographes quand ils évitent et forcent la réserve de ce mouvement .

    • Qu’est-ce à dire : dissert ? Devons-nous faire une dissertation ? Devons-nous la rédiger à la place "de" ?

      Le sujet est, par ailleurs, intéressant et peut amener pas mal de discussions... Mais faire une dissert ? NON, merci !

    • D’accord, ce n’est pas ici le lieu de faire ce travail, mais...
      Un petit coup de pouce quand même… si ce n’est pas trop tard.

      Il faut se poser de nombreuses questions et étayer par de nombreux exemples.
      Ainsi : est-ce que la connaissance de la vie d’un auteur me permet de mieux comprendre le sens ou le message de son œuvre ?
      - par la connaissance du « milieu » (historique, géographique, social, politique et culturel)
      Pensez à Hugo, Zola, Proust, Rousseau, Camus…
      - par la connaissance de la personnalité de l’auteur : pensez à Flaubert, Kafka, Rimbaud, Rousseau de nouveau, Chateaubriand…

      Pensez aussi à l’œuvre, sa nécessité, son sens, son message… Certains artistes s’effacent devant la puissance de leur œuvre. On ne connaît parfois rien de la vie d’un écrivain…
      Alors : utile ? inutile ?

    • Bonjour

      Connaître la vie d’un auteur n’est pas forcément indispensable pour apprécier son oeuvre , mais elle permet certainement de mieux pouvoir comprendre pourquoi il a écrit cette oeuvre , et si l’écriture de l’auteur reflète ainsi la personnalité de ce dernier. Il me semble que pour un travail de recherche convenable et sérieux , cette méthode combinée est nécessairement utile.

    • Pour un travail de recherche, mais aussi pour le crédit que la vie d’un auteur apporte ou retire au message de son oeuvre . Nous avons besoin que les oeuvres que nous lisons aient été incarnées , portées comme des croix et nous voulons assister au chemin des croix ...pour vérifier .

  • Sous les mots, leur sens… leurs sens aussi. Ainsi, le mot « STYLE » que chacun utilise, auquel chacun prête une signification autre, parfois.

    Voici un très court extrait d’une étude sur le style.

    « Nous avons l’habitude de considérer le style comme l’art de coudre les mots à la suite les uns des autres, l’art d’arranger les phrases avec une symétrie vide, élégante, insignifiante. Pour les rhéteurs, il s’agit –pour bien écrire- d’éviter une multitude d’inconvénients, les locutions qui ne sont pas nobles, les expressions trop familières, les mots durs à l’oreille et quand on a rempli ces conditions mécaniques, qui ressemblent par leur multiplicité et leur niaiserie, aux conditions d’un jeu, on sait écrire, et on mérite le premier prix. »

    Etes-vous de cet avis ?

    Ou de l’avis de Verlaine qui, lui, souhaitait « …cette chose envolée qu’on sent qui fuit d’une âme en allée… » donc sans calcul, tout en spontanéité, en légèreté ?

    • Le style : la grâce , un jour ou l’autre ou d’emblée accordée au volontaire de l’authenticité ...Quelquechose qui ne se cherche pas mais se trouve dans la foulée d’une recherche qui dépasse mais qui ne peut ( et c’est le paradoxe miraculeux) sans lui ( le style) être poursuivie .

    • Si la littérature prend ses lettres de noblesse sur la pointe du style, où se meurt les mots la vertu d’un sentiment prend son envol.

    • Et bien, je n’ai rien compris à ce dernier message. le précédent était ardu, mais celui-ci dépasse tout. Faut-il comprendre ces mots ? J’en doute.

    • Vous avez raison M. X...

      La mode est, semble-t-il, à ces phrases compliquées, à ces mots creux, vidés de leur signification, à cette surenchère incroyable. Pourquoi ? pour cacher la pauvreté de l’expression, pour masquer les défaillances ou le simple fait que l’on n’ait rien à dire mais qu’on veut le dire quand même ?

      Revenons à la langue commune, svplaît ! Et commune n’est pas synonyme de vulgaire ou de populaire mais de "mise en commun" entre les usagers.

    • La langue universelle contre la langue vulgaire ,si je vous entends bien ...Ne vous inquiétez pas , VOUS avez presque gagné .

    • Il semble que vous ne compreniez pas, que vous n’avez pas compris.

      Il n’a jamais été question d’une langue universelle, mais d’une langue française commune à tous ses usagers, une langue directe, simple, pleine de bon sens et non pas ces grands mots qui ne signifient rien ou s’ils signifient quelque chose, d’une façon si vague que personne n’y trouve son compte.

      L’hermétisme est une façon de cacher son opinion, par exemple.

    • Pour se débarasser du questionnement d’une pensée subtile , on l’enferme et ce faisant on s’en débarrasse ... Ainsi triomphe le discours totalitaire et ses dénégations qui a tout interrêt à ce qu’une telle pensée soit bien" hermétique " .

    • Quand on veut tuer son chien on dit qu’il est énurétique, aussi quand on ne comprend pas un texte on a vite fait de le taxer d’hérmétisme. Un style vulgaire ne pourra traduire que des sentiments de même tournure et créer ainsi un effet de réel, mais c’est par cet ardu travail du style, qui n’est autre qu’une recherche perpétuelle d’un langage nouveau, que l’on peut espérer sinon comprendre, du moins tenter de rendre sensible ce qui nous anime si furtivement et pourtant si profondément dans le bruit et la fureur du monde : ce qui s’énonce bien se conçoit bien.

    • Lorsqu’on s’adresse à un public hétérogène (ce qui est un pléonasme !), lorsqu’on s’adresse aux lecteurs lamda -sur un forum littéraire ou non par exemple- si on a un message à faire passer, si on pense apporter quelque chose, il semble que le langage clair soit plus indiqué que le langage complexe réservé il faut l’avouer à une élite. Ce n’est pas parce qu’un individu est un lecteur de base qu’il ne s’intéresse pas à la littérature et qu’il n’a pas droit aux commentaires des autres. A lui après de choisir les auteurs qui correspondent le mieux à son niveau. L’édition est assez riche pour contenter chacun.

    • Cela s’appelle prendre les autres pour des imbéciles ... Il y a la télévision pour ça ...

    • je vous renvoie au surprenant ouvrage de ch. bally, "traité de style". le monsieur avait pignon sur rue, moi il m’a fait peur, vous me raconterez

    • Non seulement il faut du style, mais encore des effets de style. Mais, de grâce ne confondons pas l’hermétisme, qui relève en fait de la lourdeur, de la vulgarité, et l’élégance qui ne peut guère empêcher une idée claire de rayonner.

      Prenons l’exemple de Rouge Brésil, de Jean-Christophe Rufin (en passant, même si l’on dit que les prix littéraires, c’est de l’arnaque, j’aurais voté pour ce livre). C’est un roman dont le fond est très peu captivant et au moins une ligne de l’intrigue frôle l’invraisemblance ou la mièvrerie (ces deux jeunes qui ne savent pas s’ils sont frère et sœur ou s’ils peuvent s’avouer leur amour). Mais Dieu que c’est bien écrit ! Un simple petit exemple : si vous voyez un homme, ne dites pas d’une manière ordinaire qu’il a une grosse barbe mal peignée, mais plus littérairement que son « visage est mangé de barbe ».

      C’est l’accumulation de ce genre d’attentions ou de trouvailles qui a sauvé cette œuvre qui allait tout droit se classer au rang des rapports professionnels.

      Le style, « quelque chose qui ne se cherche pas » ? Balivernes ! Pour parvenir à l’élégance, on ne peut guère, hélas, compter sur le hasard ou l’inspiration divine : il faut vraiment « vingt fois sur le métier… » Que l’on retrouve les brouillons de Verlaine, et vous serez fixés.

      Un bémol, cependant : les rapports professionnels, les textes engagés, les livres techniques et assimilés (qui ne relèvent pas de la littérature) peuvent gagner à user de répétitions et de « platitudes », puisque leur but premier n’est pas de causer l’enchantement.

  • Bonjour ! Je suis en classe de terminale L et j’aimerais vous présenter mon livre favori.

    Je viens de lire N’oubliez pas de vivre de Thibault de Saint-Pôl. C’est un ouvrage magnifique. Ce jeune auteur a un style unique, tellement particulier qu’il en est parfois dérangeant... Mais n’entendez pas par ce terme "incompréhensible" ou tout autre abjectif péjoratif ! L’auteur utilise de nombreuses métaphores, des comparaisons, des citations d’autres écrivains afin de nous faire parvenir les sentiments du personnage principal. Il est dégagé de ce livre une sensibité exacerbée, une émotion d’une extrême intensité... Le personnage principal ressent à la fois une passion dévorante pour la littérature, qui peut, tantôt lui permettre de survivre, tantôt le détruire... J’ai rarement était aussi boulebersée par un ouvrage.

    N’oubliez pas de vivre relate la vie d’un étudiant en classe préparatoire, confronté à l’amour de l’apprentissage, à la folie du surmenage et à une épreuve qu’il serait bien dommage que je vous révèle... Le fait que l’auteur décrive l’expérience d’une prépa pourrait rebuter certains lecteurs. En effet, cela pourrait paraître un sujet futile, interessant uniquement les anciens, présents ou futurs étudiants. Mais il sagit avant tout d’un roman d’apprentissage, non des matières scolaires mais de la vie en elle même !
    Thibault de Saint Pôl utilise le "vous" pour intégrer le lecteur dans son univers si fermé, et clos son oeuvre par une phrase surprenante.
    Ce que j’ai le plus apprécié dans le style de cet auteur est sa capacité à nous faire ressentir un sentiment prédomminent dans la narration : la douleur.

    Pour ma part, Thibault de Saint Pôl a un grand talent d’écrivain. Je serais trés hereuse que vous me donniez votre avis.

    Voir en ligne : Ludivine

    • Ce premier roman a apparemment de très bonnes critiques sur le Net.

      C’est chez Albin Michel ? Il n’est pas encore sorti en poche ?

      Je crois que je vais me laisser tenter.

      Voir en ligne : http://www.parutions.com/pages/1-1-...

    • Je vous ai présenté il y a peu de temps mon ouvrage favori N’oubliez pas de vivre, de Thibault de Saint-Pôl.
      A présent, je souhaiterai vous faire part d’un livre que j’ai lu quatre ans auparavant. Il s’agit du Goût de la mangue de Catherine Missonier.

      Ce livre m’a fait découvrir la puissance que pouvait détenir une oeuvre littéraire. Force émotionnelle, stylistique et imagination, voilà les trois ingrédients principaux de cet ouvrage. Cette auteur utilise un registre de langue accessible à tous : ce n’est ni du Proust, ni du Balzac. Seulement du talent.
      Ce roman relate la vie d’une jeune fille, nommée Anna, sur l’île de Madagascar, lorsque les tensions indépendantistes commencent à éclores. La protagoniste, française, est à la fois honteuse de ses privilèges de colonisatrice et amoureuse de cette île, si vivante, si exotique, si magique. Elle se sent étrangère à tous ses camarades privilégiés, dont la possession semble être inhérente à leur condition sociale. L’indifférence et la suffisance des jeunes la répugne. Cependant, elle joue aussi parfois un rôle, afin de ne pas être étouffée par sa révolte constante.
      Son avenir va être totalement bouleversé par deux rencontres, où s’entrelacent amour et amitié. Anna, éperdument amoureuse d’un Malgache, va devoir faire face à l’intolérance et à la médisance de deux peuples en confrontation.

      Ce que j’ai le plus apprécié dans cet oeuvre est la qualité de l’écriture, la beauté des descriptions et le caractère éloquent du personnage principal.

      J’espère vivement que ce livre vous plaira autant qu’il m’a plu. Que les lecteurs "confirmés" y verront de la magie.
      Et surtout que Le Gout de la mangue donnera à certains le goût de la lecture.

      Voir en ligne : Ludivine

    • Je n’ai pas lu le bouqin de St Pol mais par contre je connais des choses dont il parle et c’est affligeant de mauvaise foi... La prepa comme enfer, les gens horribles, la competition feroce et tout ça a Lakanal en BL... C’est bête car j’ai ete a Lakanal pendant 3 ans en prepa et en BL et ce qu’il raconte est d’une mauvaise foi et d’une fausseté sans pareil... Les gens que j’ai rencontrés ont tous bcp aimé Lakanal et il est notoire que cette prepa en particulier est bien loin de la concurrence forcenee, des coups bas, des profs horribles, de l"enfer" que decrit St Pol. Ironie du sort il se trouve en plus que St Pol pousse la mauvaise foi jusqu’a mentir sur les profs, les deformer sachant que je l’ai connu puisqu’il est revenu contribuer au systeme concentrationnaire des preparationnaires puisqu’il etait colleur de maths (il faisait ainsi passer des interros orales, les colles).. et il se trouve qu’il s’est parfois egare a dire qu’il aimait bcp les profs et que la BL c t genial...
      Il se trouve en plus que la classe dans laquelle j’etais l’an dernier a meme publie un bouquin sur la prepa ou bien des contributions sont loin de decrire l’enfer... s’il y en a qui souffrent il y en a qui aiment et ont beacoup aime sans etre pour autant des bourreaux des camps... et j’en fais partie..
      Les diners composes d’un biscuit pour ne pas perdre de temps sont parfois une grande fantaisie pour epancher sa rancoeur puisqu’il y a eu bien des soirees arosees, des rires et des amities non dechirantes faites en prepa...
      Désolé...

    • Je ne comprends pas cette réaction qui est pour moi hors-sujet !
      Comment peut-on parler d’un livre sans l’avoir lu !
      Il s’agit d’un roman et non d’un témoignage.
      Bien évidemment, tout roman est un mensonge. C’est le "mentir-vrai" d’Aragon ! Moi, j’ai fait une prépa et je m’y suis plutôt reconnue. Mais là n’est pas la question. Bien sûr les personnages ne correspondent pas à ceux que tu as connus ! C’est le principe d’un roman.
      Tu dis qu’il s’agit du lycée Lakanal, mais ce nom n’apparaît nulle part dans le roman.
      C’est justement la magie de ce livre d’explorer un univers (qu’il existe ou non, on s’en moque) et de faire vibrer le lecteur au fil des pages.
      L’intrigue aurait très bien pu se passer ailleurs qu’en prépa. Ce qui compte c’est le talent de conteur de l’écrivain.
      Encore une fois, je trouve choquant qu’on puisse dire autant de mal d’un roman sans l’avoir ouvert !
      Moi, j’ai trouvé ce livre magnifique et tout ce que tu dis sur la prépa, je m’en moque !

    • J’ai entendu Thibault de Saint Pol sur France5. Il racontait comment la prépa l’a fait changé et il ne faisait pas du tout un portrait noir. Au contraire, il parlait même de certains de ses profs. Il racontait comment on peut avoir du plaisir à faire une dissert de six heures de philo un samedi matin ! Je n’ai pas fait une BL, mais j’ai trouvé qu’il faisait une bonne pub pour la prépa, alors je comprends pas bien qu’on puisse lui reprocher ça. Et quand bien même, ça n’a rien à voir avec son livre. Il faut pas confondre le narrateur du roman et son auteur. Ce qu’on demande à un écrivain, en tout cas moi, ce n’est pas de raconter sa vie, mais une histoire. Et même, si ce n’est pas le chef d’oeuvre du siècle, "N’oubliez pas de vivre" est un très bon premier roman.

    • Monsieur Winckler, vous précisez que Thibault de Saint-Pôl, dans son oeuvre, raconte "une fausseté sans pareille". Que vous même ayant été en classe préparatoire, vous trouvez sa description plus qu’erronée. Je serais trés heureuse d’avoir votre avis, s’il était réellement fondé.

      En effet, vous dites que vous n’avez pas lu cet ouvrage. Or, comment peut-on qualifier un roman de "mensonge" sans l’avoir lu ? La véracité d’un livre, selon moi, réside dans la finesse des sentiments que l’auteur veut faire passer, dans la sincérité des mots utilisés, dans la beauté de l’histoire relatée. N’oubliez pas de vivre est de la VRAIE littérature.
      Je pense que vous auriez beaucoup à apprendre en lisant ce livre que vous dénigrez tant. Le style d’un nouvel auteur prometteur, l’amour de la littérature mais aussi comment Thibault de Saint Pôl transmet au lecteur le frisson, l’envie que comporte l’apprentissage.

      Pour finir, je me demande ce que vous avez bien pu apprendre en classe préparatoire, vous qui jugez un livre avant même de l’avoir lu ; comme certains critiquent les Hommes avant de les connaitre.

    • ma petite ludivine tu m’émeus, ton enthousiasme est vraiment touchant. mais ce que saint pol a produit là, ce n’est pas une oeuvre littéraire, c’est un produit commercial frelaté. tu es en terminale L à ce que je vois, ce qui te permets de donner des leçons de morale et d’édification. c’est bien. écartons pour une fois la question de la véridicité de ce texte pour nous centrer sur ce qu’il a selon toi de plus intéressant : sa qualité littéraire sans pareille, sa magie tout ça. puisque nous sommes sur un forum je lance une consultation : combien parmi vous jugent que "l’eau est trop rouge" est la trouvaille du siècle pour suggérer, avec pudeur et retenue, la fin tragique d’un être ? combien parmi vous plébiscitent les mots-phrases, témoins d’une écriture dense et maîtrisée ("Parc. Parking. Château.") ? combien parmi vous se sont laissé porter comme sur un tapis volant par les liaisons de t de saint pol, qui assurent à l’oeuvre sa cohérence du début à la fin en des pages bien menées ? qui applaudit, à un autre niveau, à la morale de cette belle histoire où les méchants sont châtiés, et où le héros, grâce à son bon génie qui lui souffle à l’oreille, se remet de ses épreuves sur un olympe bien mérité ? ça m’intéresse vraiment, et j’aimerais surtout que toi Ludivine, tu m’expliques précisément et exemples à l’appui en quoi ce texte est merveilleux.

    • Ce livre est tout sauf commercial.
      La mode est de cracher sur tout ce qui est un peu intellectuel, et en premier lieu la prépa. Pour faire un livre commercial, il aurait fallu écrire un témoignage, et non un roman, et charger la prépa. Or Saint-Pol n’a fait ni l’un, ni l’autre. Il suffit de relire les deux dernières pages du roman (ce que je viens de faire), pour s’en convaincre. Le narrateur parle de ces deux années comme un "plaisir" et ses nuits blanches avec Quentin comme un délice. Ce n’est que mon avis, mais il me semble que le portrait aurait pu être beaucoup, beaucoup plus noir. Ce n’est pas commercial, car l’auteur a choisi de nous raconter le parcours du narrateur dans sa complexité, avec ses hauts et ses bas, sans aucune concession. Il y a des pages dures sur la prépa, mais d’autres qui sont très optimistes, car la prépa c’est aussi la découverte des livres. Mais comme je l’ai déjà écrit ici, on se moque de cet aspect du roman !

      C’est un livre sensible, émouvant, parfois bouleversant sur la fin de l’adolescence et le passage à l’age adulte.

      Parlons du style.

      Je crois que cette question est très subjective et qu’il est malhonnête de tirer des bouts de phrases du livre. J’ai beaucoup apprécié le rythme de l’écriture avec ses phrases courtes et ce découpage en petits chapitres. Je craignais un peu l’emploi de la seconde personne, mais ce "vous" n’est pas du tout celui de Michel Butor et ce jeune garçon a réussi un tour de passe-passe en tenant sans lourdeur cette seconde personne du pluriel jusqu’à la fin. Le choix des citations au début des chapitres est intelligent, même le pire des détracteurs sera obligé de le reconnaître. Ensuite, je trouve qu’il y a une poésie des images qu’emploie Saint-Pol. Celles que tu cites également, mais c’est sûr qu’en les sortant de tout contexte, tu leur ôtes tout effet !
      Ce roman n’est pas non plus révolutionnaire, mais je trouve, et encore cela n’engage que moi en tant que lectrice, qu’il est très prometteur.

      Néanmoins, je tiens à dire que je respecte ton avis. Il est possible de ne pas aimer un livre, même bon. Cela ne regarde que toi.
      Par contre, je ne comprends pas le ton agressif avec lequel tu réponds à Ludivine.
      Il est vrai que le livre de ce garçon doit faire beaucoup de jaloux.

    • je ne m’étonne pas du succès de ce roman. Effectivement : produit parfaitement formaté pour un certain marché. Mais avec une certaine habileté. Car ce livre est une "oeuvre" (voire un "chef d’oeuvre"...sic), il n’a donc pas l’air de ce qu’il est : un témoignage-vérité-choc qui révèle les dessous d’une institution "respectable" mais incapable de se défendre...la force du faible -qui a par ailleurs bien profité du système - de tout "balancer" après coup. Les affèteries littéraires (lettreuses) d’un ancien khâgneux dissimulent mal les clichés éculés de ceux dont l’écriture ne touche que par le sensationnel. Ce mauvais goût passe mal : qu’il s’agisse de la prépa, de la fille de Mitterand, de la victime de quelque tragédie...on n’a pas là de littérature. On jette en pâture une expérience, si pauvre par ailleurs (ce qui frappe en prépa, c’est plutôt une forme de banalité)qu’on l’agrémente de clichés sordides (suicides imaginaires, anecdotes mesquines, portaits féroces...) : très vendeur. Reste qu’on parle un peu trop de ce roman dont la seule originalité est de dévoiler un milieu peu connu du grand public (ce qui n’est pas l’objet de ma critique) mais de le faire en appelant à la curiosité malsaine quitte à verser dans la calomnie. Je trouve maladrpot (ou naïf) de chercher à légitimer cette curiosité par un amour des "belles lettres"...

    • la deuxième personne du pluriel quelle prouesse !
      il y a effectivement lieu de s’interroger sur la qualité des prépas si à leur sortie on donne une telle définition du mentir-vrai.
      je regrette un peu que Personne (oui, comme moi aussi j’ai fait une Terminale L, je me permets de mettre des majuscules aux mots, sans rancune ludivine) ne m’ait répondu par des contre-exemples sur le style, je vais devoir m’en tenir à mon point de vue subjectif. tu as relu les deux dernières pages avant de me répondre, je salue tes scrupules. personnellement, pour ce prix-là j’ai préféré m’acheter trois Harlequin (anti-intellectuelle, je sais). cela dit, je ne résiste pas à vous rappeler cette phrase remarquable, à la fin du roman, le type est mort suicidé, victime sanguinolente du système qui fait aimer les livres, rappelons-le : "vous n’oublierez jamais ce jeune éphèbe que vous aimiez -que j’aime encore" quel tombeau !!!

    • Absolument d’accord avec le message d’une amie qui vous veut du bien ; je m’étonne que des éloges soient adressés au style pourtant insipide de l’ouvrage : écriture minimaliste, expurgée de toute verbalité, ça stagne, ça se veut branché, ça n’est que dissimulation d’une absence totale de travail formel. Albin-Michel nous a habitués à cette pirouette en publiant dans la même collection que Thibault Amélie Nothomb, Weber et autres cimes littéraires de notre époque. L’apostrophe du "vous" permet au lecteur de se sentir concerné, et la littérature est à nouveau réduite à la possibilité de s’identifier, de s’émouvoir, bref elle n’est plus que la mise en forme de l’émotivité.
      Quant au contenu, il est profondément malhonnête ; pour ceux qui, comme moi, ont connu Thibault et ses professeurs, il est évident que la description de ceux-ci est très nette, très autobiographique ; la description de Lakanal est également sans équivoque ; une multitude de détails traduisent ainsi l’aspect autobiographique (les plus cruels diront : le manque d’imagination) de l’ouvrage alors que le vécu en lui-même, c’est-à-dire la souffrance qu’il décrit est absolument fausse : il n’a jamais été interne, n’a jamais intégré ULM, et que sais-je encore ; le problème n’est pas qu’il décrive une souffrance qui ne fut pas sienne, mais qu’il mèle éléments vrais et inventions, celles-ci recevant leur crédit de ceux-là. Même s’il a en effet loué la prépa chez l’obséquieux Ferney (France 5), l’article du Parisien du 7 mars montre bien quel était son véritable objectif : mener une entreprise, sous couvert de littérature, de vile flatterie du lecteur, attendant que l’on dénonce un système qu’il croit, par préjugés, odieux.
      Thibault était quelqu’un que j’estimais ; ce n’est plus le cas.

    • Lorsque j’ai décidé de vous présenter N’oubliez pas de vivre, je ne pensais pas avoir tant de réponses.
      J’ai beaucoup apprécier de connaître vos points de vue sur cette oeuvre que je viens de relire une seconde fois, avec toujours autant de plaisir. Je suis heureuse si j’ai pu convaincre certaines personnes de lire cet ouvrage.
      Cependant, j’avoue que je ne m’attendais pas à tant de véhémence envers l’auteur...

      Je ne me justifierais pas d’aimer le style de Thibault de Saint-Pôl. J’ai déjà longuement énoncé les raisons qui m’ont fait adorer ce roman. Si certains jugent qu’il n’est que le fruit d’un commerce dévalorisant, tant pis. Si certains méprisent l’auteur, peu importe. Ce livre restera dans ma mémoire.

      P.S : J’aime aussi beaucoup Harry Potter, devrais-je avoir honte de me régaler d’un roman si commercial ?

    • J’ai trouvé cette discussion par hasard en tapant le titre de l’ouvrage sous Google et je suis un peu révolté par ce que je viens d’y lire. Je suis moi aussi un ancien élève de BL du lycée Lakanal et je viens de lire ce roman suite à une controverse ridicule que certains ont essayé de lancer sur le livre de Saint Pol et dont cette discussion n’est que le reflet.
      Tous les moyens les plus bas sont utilisés pour discréditer ce livre que, comme beaucoup, je dois avouer avoir bien aimé. Oubliant qu’il s’agit d’un roman (qui comme tout roman tire ses racines dans la réalité mais crée la sienne propre), certains de mes camarades s’agitent autour d’un livre qu’ils n’ont pas lu, plus par paresse que par conviction. La malhonnêteté de certaines assertions n’est pas pour donner une bonne image des élèves de prépas, et en particulier de ceux de Lakanal.
      Se servir de pseudo-critiques littéraires sur le style pour discréditer ce livre alors que ce n’est pas le problème que vous avez en tête est malhonnête. Non, je ne crois pas que ce roman soit "commercial". Je ne crois pas qu’il est fait de tort à notre lycée ou à la BL, bien au contraire. Par contre ceux de mes camarades que je reconnais dans cette discussion devraient s’interroger sur ce qui les pousse à discréditer ce livre, qui de toute évidence est plutôt réussi. J’engage ceux d’entre-vous qui me diraient le contraire, et continueraient à critiquer le style, à écrire eux-même un roman.

      Comme beaucoup de mes camarades, j’ai honte aujourd’hui d’être un BL de Lakanal et je m’excuse auprès de l’auteur de ces réactions corporatistes et malveillantes.
      J’ai aimé ce livre et j’espère sincèrement qu’il en écrira d’autres.

    • Chère Ludivine,
      Tu as raison, n’écoutons pas les voix de ces "amis" qui nous veulent finalement plus de mal que de bien et laissons-les discuter entre eux.
      Pourrais-tu nous parler plus longuement du second livre que tu présentes ? Je n’ai pas lu le Goût de la mangue, chez qui est-ce publié ?

      Sophie

    • Je n’en crois pas mes yeux ! Ils ont été jusqu’à mettre leurs bêtises sur internet ! J’ai honte pour eux.
      Quand on sait qu’une prof de lettres de Janson de Sailly a offert un exemplaire dédicacé de "N’oubliez pas de vivre" à sa classe de khâgne, Lakanal devrait être fier et s’enorgueillir de ce livre. Ceux qui médisent sur le roman et son auteur, ceux qui trouvent qu’il ne donne pas une bonne image de la prépa, ceux qui disent qu’ils lui ont enlevé toute leur estime ont une principale raison à cela. Il faut bien que quelqu’un dise tout haut ce que l’on dit tout bas. Ce qui dérange en réalité certains dans ce livre, c’est qu’il raconte une histoire d’amour entre deux élèves, deux garçons. Le personnage de Quentin ne se suicide pas à cause de la prépa, mais parce que ses parents ne l’accepteront jamais tel qu’il est. Quiconque a eu la chance de croiser Thibault de Saint Pol sait qu’il s’agit de quelqu’un de bien. Ceux qui ont voulu salir la réputation de l’auteur et de son livre, en particulier pour des raisons "inavouables", donnent raison aux pires détracteurs de la prépa et feraient bien de se faire oublier pour quelques temps.

      P.S. destiné aux élèves de Terminale : contrairement à ce que donnent à penser certains détracteurs du livre, Lakanal est une des prépas les plus agréables de la Région Parisienne et il n’y a pas plus d’imbéciles qu’ailleurs

    • Je reviens sur le forum et je suis bien étonné d’y trouver autant de réactions passionnées.
      Mais ce livre est dense et pose pleins de questions, littéraires et non-littéraires. Ce qui est sûr est qu’il est très agréable à lire, malgré l’emploi de la seconde personne du pluriel qui déroute au début. Bien évidemment, le style manque encore de maturité, mais il y a de très belles pages. Le pari relevé par l’auteur était assez osé (et les réactions en témoignent) si on considère qu’il a choisi de placer l’intrigue dans un milieu qui lui était familier, ce qui n’est jamais évident. Ce qui est pour moi l’intérêt de ce roman, c’est la force avec laquelle l’auteur (qui est encore bien jeune !) parvient à maintenir le lecteur dans l’atmosphère qu’il décrit. Tous ceux qui se sont essayé à l’écriture savent combien il est difficile d’arriver à "tenir" son lecteur. Or on a vraiment l’impression que Saint Pol fait ce qu’il veut avec son lecteur. Il le fait trembler, sourire, grimacer quand il le souhaite. Il nous fait mal au ventre ou nous donne envie d’exploser de rire. C’est assez étonnant. Et c’est vrai qu’une fois fini on a envie de faire lire à d’autres ce livre, rien que pour voir s’ils ressentiront les choses de la même manière.

      Merci Ludivine de me l’avoir fait découvrir.

    • Le goût de la mangue est publié chez "Thierry Magner Eds". Cela fait assez longtemps que je l’ai lu, et j’en garde un excellent souvenir.

    • nan il n’y a pas à en avoir honte car harry potter n’est pas seulement une oeuvre commerciale c’est l’évasion spirituelle par excellence !

    • Merci Ludivine, je viens de lire votre billet et ses nombreux commentaires. Vous ne saurez-donc pas si j’ai fait une prépa car ce n’est pas le sujet. Mais, je ne connaissais ni le livre, ni l’écrivain et vous m’avez donné envie de le lire, c’est bien là l’essentiel. Quel affrontement dans les commentaires ! Pourtant je n’ai rien trouvé dans votre billet qui méritait un tel emportement.

      Bien sincèrement.

      Voir en ligne : http://travaillerensemble.blog.lemo...

    • Je suis contente de vous avoir donné envie de lire ce roman. Je vous souhaite une bonne lecture en attendant de connaitre votre avis.

    • Non mais franchement, il faut cesser la psychose sur la vie préparationnaire !!! Je suis moi même khâgneuse à Lakanal et je suis révoltée quand je vois ce "torchon" et il n’y a pas d’autre terme. Le lycée Lakanal est un endroit extraordinaire où un bon esprit règne... Nous sommes loin des ambiances pourries des khâgnes sur la montagne. Je pense que pour véritablement connaître la prépa, il faudrait s’intéresser aux gens qui la vivent et se mettre à distance des caricaturistes. Il est vrai que la classe prépa n’est pas de tout repos mais de là à en faire une prison voire pire...
      Je voulais juste vous dire qu’il ne faut pas se fier à ce que l’on peut vous raconter...

    • Salut à tous, je suis nouvelle et je viens de tomber par hasard sur ce site et je me suis régalée à lire le forum et tout ce qui a pu être dit sur ce fameux livre, commercial ou non, "N’oubliez pas de vivre". Je me permets alors de vous écrire, car il me semble qu’en vous répondant tour à tour vous avez oublié l’essentiel...vous vous montez à la tête des arguments qui n’ont aucun sens sur la prépa. A tel point qu’au seul titre du msg on devine qui est en prépa et qui ne l’est pas. Comme si ce qui ne le sont pas, sont jaloux et veulent à tout prix montrer qu’en prépa il n’y a que des gens qui se surestiment ou qui ne valent pas tout ces mérites tant vantés par les profs. Et de l’autre côté, ce qui veulent prouver leur expérience en prépa en donnant leur avis sur le livre et en pensant savoir de quoi ils parlent. Comme c’est un forum, j’éspère que vous accepterez tous mon avis comme il se présente, en le lisant jusqu’à la fin.

      Voilà, moi je crois que l’expérience de chacun en prépa est très différente, même entre deux élèves de la même classe. Chacun perçoit les choses comme il le sent. Il est vrai que "l’enfer" de la prépa n’est pas non plus un univers concentrationnaire...mais est-ce à dire, pour autant, que ca n’a pas été des moments, même courts, très durs ?

      Je n’ai pas lu le livre, malheureusement, mais si l’auteur a envie de décrire des moments de douleur, pourquoi le contredire...simplement parce qu’il a dit ailleurs que ces années n’étaient pas si dures ? parce que les profs qu’il a eu n’ont jamais fait preuve de cruauté avec d’autres éleves ? Mais, vis-à-vis de la littérature, ces arguments n’ont aucun sens. Tout d’abord, il s’agit d’un roman, donc d’une part d’invention, nécessairement. Mais, même en admettant qu’il s’appuye sur sa propre expérience, qui sommes-nous pour juger de la véracité des faits ? Le simple fait que ce livre fasse tant de débats, montre bien ce que nous ne comprenons jamais avec de tels ouvrages...nous sommes libres, libres de nous même, de penser, et de SENTIR.Et c’est justement en ne pouvant pas admettre cet état de fait, en ne voulant pas reconnaitre que l’autre, si proche de moi pourtant, est un AUTRE, est fondamentalement différent, que l’on juge trop rapidement de la véracité des sentiments éprouvés par une personne. Ce n’est pas parce que je souris et dit "je vais bien" que tout va pour le mieux.
      Peut-être que les passages ou il décrit un certains "enfer" sont de courts instants ressentis lors d’un cours, voire même d’une seule journée dans l’année...Mais le temps dans un roman a une interprétation différente pour chacun.
      En admettant que le temps soit décrit précisément : "durant ces deux ans, tous les jours ont été des moments de douleur"...par exemple(j’invente) , c’est une vision des choses, une pensée qui, comme une autre, se respecte.

      Le style, quant à lui, permet une identification plus ou moins forte pour chacun, des vibrations ou, à l’inverse, un ennui total.

      Enfin, ce que Mélanie a voulu dire par "commercial", c’est simplement que l’auteur s’est contenté d’un sujet qui ferait forcément parler, donc remplir les caisses des maisons d’édition...qui suit l’actualité et la réanime...C’est tout. Il ne s’agit aucunnement d’une réaction "typique" d’élève de prépa. qui n’est jamais content et râle tjs en pétant plus haut que son ...(on s’est compris).
      Pourquoi tant de ressentiment envers les élèves qui sortent de prépa, en les catégorisant etc...?? Les personnes qui jugent ainsi ces élèves, elles-meme, sont en pleine contradiction. Elles critiquent le fait qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent...mais elles-même : savent-elles ce qu’est une prépa ?

      Je pense donc qu’il faut revenir au sujet principal que Ludivine avait amené, à savoir : la beauté de l’ouvrage, du sujet, de l’écriture etc...et ne pas se contenter de réponses aussi stéréotypées sur les préjugés que l’on a sur les classes prépa.

      Quant à moi, je suis en Khâgne moderne, la prépa n’a pas été un enfer a proprement dit mais j’ai connu des moments durs avec une prof en particulier , et lorsque j’y repense, ces seuls "petits instants" pourraient me donner, je crois , la force d’écrire tout un roman sur la perversité de certains propos qui font mal et traduisent un système élitiste décevant pour un pays républicain et démocratique. Et j’utiliserais surement le genre romanesque pour "amplifier" ce sentiment, que certains comprennent mal, et ainsi en montrer toute la puissance et l’impact que ce a pu provoqué sur moi en 3 minutes grand maximum.
      Si l’auteur a ainsi joué des exagérations de certaines réalités, c’est qu’il avait nécessairement un but...et c’est la dessus qu’il faut réfléchir et se poser des questions.

      A mon avis, ce jeune homme n’est pas aussi bête, que certains semblent le sous-entendre, pour démontrer l’enfer de la prépa dans un livre et dans une émission , le lendemain, en dire l’inverse...
      La littérature c’est ca : chercher plus loin et tjs plus...ne pas rester souder aux 1eres impressions. Comme dans toute oeuvre : il y a deux niveaux de lecture. A vous de créer le 2em. L’auteur, lui seul, à la réponse a cette 2em lecture, et c’est ce qu’il ya de plus magique et de plus grandiose dans la littérature : être libre de pouvoir interpréter et imaginer ce monde que nous ne verrons JAMAIS comme l’auteur le veut.

      Je pense que c’est la dessus que Ludivine voulait discuter.

      Sur ce, à bientôt !

    • Il faudrait juste mettre certaines choses au clair. Ce qui a agacé, voire révolté, c’est qu’un certain nombre de personnages sont facilement reconnaissables dans ce livre, et souvent assez cruellement caricaturés. En particulier certains professeurs pour qui il n’est pas forcément agréable de se retrouver vilipendés ainsi. Même si elles ne sont pas nécessairement agressives, les descriptions sont trop souvent biaisées, grossièrement ironiques, et injustes : ça peut blesser.
      Pour le reste, c’est à mon avis un roman comme un autre qui ne mérite ni les éloges excessifs ni les attaques qu’il suscite.

    • Je suis scandalisée par les attaques homophobes, antisémites et réactionnaires que suscite ce livre - preuve s’il en est qu’il dérange. Un tel style, une telle liberté, une telle audace ne sont pas choses ordinaires. Il est logique qu’un puissant clergé réactionnaire qui règne sur ce pays, et particulièrement dans certains établissements d’élite qui forment ses gouvernants, veuille le museler. Thibault de Saint Pol ne fait que s’ajouter à la liste des écrivains maudits de notre époque, Philippe Sollers, Pascal Quignard, Houellebecq ou Gaspard Koenig.

    • je suis tombée par hasard sur ce lien en tapant le goût de la mangue sur google afin d’avoir plus de renseignements sur l’auteur ; je suis moi-même en terminale littéraire et j’ai lu ce roman quelques années auparavant je l’avais quasiment oublié lorsque je l’ai retrouvé hier dans ma bibliothèque je n’ai pa pu le refermer avant de l’avoir fini ! c’est pour dire à quel point je le trouve prenant ! Ce livre est écrit de manière vraiment sincère on ressent en le lisant les même sentiments que cette narratrice imaginaire (peut-être pas tant que ça quand on sait que l’auteur a vécu à Madagascar !) qui n’a pourtant que 15ans ; la beauté de l’île y est décrite de manière surprenante. Je recommande ce livre à tous les amoureux d’évasion et d’exotisme ainsi qu’aux romantiques nés !

    • Bien après tout ce remue ménage, je retombe dessus et suis bien content que ça ait produit tout ça.. J’ai écrit ma réaction à chaud après la lecture d’un article sur l’ouvrage de St Pol (qu’il désaprouve mais qui n’en est pas moins paru) paru dans le Parisien. Forcément il y a un biais. Je réagissais, à tort certes, plus à l’article qu’à l’ouvrage dont j’ai eu de nombreux échos. Ce n’est pas du corporatisme (je n’ai rien à défendre) mais par contre l’article était vraiment un tissu de mensonges qui citait nommément Lakanal (qu’on peut reconnaître dans l’ouvrage, si on connait un peu le milieu). Je trouvais ça moche pour les personnes qui peuvent se reconnaître clairement dans les personnages (si c’est une erreur, c’est une grosse erreur). Que ça puisse plaire je ne le conteste pas mais je savais bien avant d’écrire ce message que ce n’est pas la "vérité" qu’on lit dans un roman et m’étonne aussi de certaines réactions décalées et plus paranoïaques qu’autre chose (homophobie ??). Si des personnes ont bcp aimé ce roman tant mieux pour elles et pour tout le monde puisqu’il vaut mieux ça que l’inverse. Pour ce qui est du contenu du roman, en ce qu’il est autobiographique, c’est vrai c’est de l’anecdote pour tous ceux qui ne sont pas concernés, mais ça peut être blessant pour d’autres et c’est plus vis-à-vis de ça que je réagissais. Il reste bien évidemment que je ne juge pas de la "qualité littéraire" de l’ouvrage, ce n’est pas à moi de le faire ne l’ayant pas lu !

    • Je suis moi aussi à la fois intéressée et scandalisée par la lecture de tous ces commentaires.
      Je connais bien Lakanal et la prépa et je contaste que beaucoup parlent sans l’avoir lu d’un roman que j’ai trouvé magnifique.
      Si l’auteur s’est amusé à mettre dans son roman des ressemblances avec les lieux réels, ils n’en sont pas moins imaginaires et bien éloignés de ceux que nous connaissons. A titre d’exemple, à Lakanal, en première année, les élèves ne sont pas en chambre individuelle comme dans d’autres établissements. Le roman construit un univers bien à lui, même si, bien sûr, certaines pages peignent une atmosphère qui rappelle celle de Lakanal, mais c’est le propre de beaucoup de romans de faire appel à des paysages ou des sensations bien connus de celui qui les écrits.
      Ce qui fait (à mon sens) l’intérêt de l’histoire que raconte Saint Pol, si on omet les anneaux de son style (dont on peut débattre longtemps et qui font appel à la sensibilité et la subjectivité), est qu’elle est juste. C’est quelqu’un qui a réussi et qui n’a pas tellement souffert de ce système. Il peut donc sans rancoeur nous entrainer dans les couloirs de ce lycée parisien et porter un regard, parfois dur, parfois tendre sur le monde qu’il décrit. Tout oeuvre est construite sur un univers qui a des parentés avec le réel, et la fiction de Saint Pol n’en est pas exempte.
      Je "comprends" néanmoins que certains aient été choqués qu’un personnage du roman soit homosexuel. Mais c’est être vraiment bien mal intentionné (et n’avoir rien compris au livre) que d’y voir une volonté de discréditer la prépa...

    • Bonjour

      Le but d’un écrivain n’est il pas de faire passer pour réel ce qui ne l’est pas ?
      Tout travail sur un ouvrage fait appel à la fois à l’imaginaire et aux repères réels de l’auteur qui mélangés sont censés donner au livre un crédit.
      J’ai eu l’occasion de rencontrer Thibault et de l’écouter parler de son roman, tels sont ses propos. Il ne me semble pas être un garçon haineux ou aigri. D’autre part quel écrivain serait assez fou pour construire son roman sur un sujet qu’il déteste ? Dans ce cas ce n’est pas un roman que l’on écrit mais un témoignage... N’oubliez pas que le livre que vous avez lu et refermé et sur lequel vous portez un jugement de lecteur demande à son auteur des mois de travail et qu’une fois le livre paru, il le soutiendra des années.
      Ce livre est une fiction d’un auteur sympathique de 24 ans qui mérite que l’on y jette un oeil. 24 ans chez Albin Michel ce n’est pas un gage de talent mais de promesses pour l’avenir.
      Un écrivain.

  • Que penser de Matzneff, fond et forme ?

    • Il ne faut rien penser de Matzneff, il faut jouir de son oeuvre avec sa sensibilité propre, sans être sa dupe, puisque c’est un monstre génial à l’écriture hypnotique.

    • Les livres de Gabriel Matzneff m’aident à vivre et j’ai toujours du mal à comprendre pourquoi l’on parle de monstre à son encontre. Son style comme ses idées me plaisent et il m’a permis de jouir de Dumas et de nombreux autres écrivains . Alors comme lui, arrêtons de lui chercher des poux et soyons Mousquetaires.

    • Sur le fond, Matzneff est pédophile.
      Quelqu’un m’avait dit ça, et m’avait dit qu’il écrivait bien.
      En le lisant ça m’a sauté au visage avec une grande violence:il est bien pédophile, et c’est très pénible à lire.
      Sur la forme, son oeuvre principale est un amoncellement de descriptions de relations sexuelles entre lui et des enfants de tous âges tout-à-fait insoutenables, en France, en Asie et ailleurs, sur plusieurs années.
      La qualité littéraire en elle-même est moyenne, il faut le dire et arrêter de lui jeter des fleurs pour rien : Ivre du vin perdu n’est qu’un assomant catalogue si l’on n’est pas pédophile soi-même ou en thèse sur le tourisme sexuel dans les pays du tiers-monde.
      Il n’y a que des personnes pas très bien dans leur têtes qui peuvent trouver ses oeuvres agréables à lire.
      Il n’est pas génial. Il n’y a rien de l’ordre du génie qui ressorte de son oeuvre : c’est plutôt ennuyeux et pathétique.
      Je me suis demandé pourquoi il était toujours publié et pourquoi il n’avait jamais été inquiété par la Justice.
      La Littérature (surtout de ce niveau) ne justifie pas qu’on laisse détruire des jeunes en son nom.

    • Un peu court comme point de vue d’ignorer que ce type est immonde en mettant en avant qu’il vous fait découvrir de grands auteurs.

  • Dans le monde littéraire, gravite une grande quantité de baudruches qu’il serait agréable et utile de dégonfler.

    Mais que dire de la Toile Internet ? C’est le royaume des grenouilles qui veulent être plus grosses que le bœuf !

    De minables besogneux se prennent pour de vrais écrivains parce qu’ils ont réussi à aligner quelques phrases correctes applaudies par d’autres scribouilleurs. Certains iront jusqu’à payer, cher parfois, pour être édités par une obscure maison mercantile et heureuse de l’aubaine. On flatte un peu leur ego surdimensionné et ils sont prêts à vider leurs poches et bas de laine pour se voir… en bas de l’affiche, quand ils y sont !

    Peu de philanthropes dans ce monde de l’édition.

    D’autres encore s’imaginent écrivains parce qu’ils ont la volonté de le devenir, la volonté d’écrire chaque jour, consciencieusement, avec application, comme pour un devoir d’écolier. Ils imaginent un avenir, une carrière, le pactole, la gloire, l’immortalité parce qu’ils le veulent.

    Que penserions-nous de celui qui veut être beau ou intelligent ou plus grand ? Et qui croit qu’il y parviendra par sa ténacité ? La volonté ici ne suffit pas, ô doux illuminés !.

    On aurait envie de les tirer par la manche et de les mettre en garde contre l’utopie de se faire un nom, une réputation, du fric en écrivant. Il y en a qui y arrivent bien sûr, mais si peu à l’arrivée !

    On aurait envie de leur dire « restez modestes et contentez-vous de l’immense plaisir d’écrire et de partager votre passion avec les autres obscurs ».

    • On aurait envie de ne rien leur dire. Qu’ils tricotent leur pull-over sur leur fauteuil. A chacun son pot de confiture. Je ne vois plus en quoi des leçons d’usage littéraire devraient être données. Il reste et il restera toujours des identités qui feront votre bonheur. Ne vous égarez pas à mimer les plateaux-télés. Ignorez l’agacement. Ca me semble plus bénéfique au plaisir des neurones.

    • "Peu de philantropes dans ce monde de l’édition" !
      Pour ma part je préfère
      "La philantropie de l’ouvrier charpentier"

    • Quel mépris ! Quelle hargne ! Quelle haine, mon Dieu !

      Je sais qui je suis...

    • Chère madame , si la littérature ne disait que les bons sentiments, si les critiques n’utilisaient qu’un langage flatteur et fleuri , le monde serait fade , bien fade. Nous avons des exemples d’auteurs qui disaient l’homme dans sa vérité, dans sa crudité et ils sont grands. Ils disent le vrai, l’homme n’est pas le bon sauvage de Rousseau !
      Je ne vois pas de hargne dans les messages précédents, pas de haine et de mépris non plus , juste une constatation lucide et exposée avec froideur certes mais sans méchanceté.Il faut bien admettre que certains auteurs actuels ou virtuels n’ont pas beaucoup de talent mais un gros égo.Ou alors vous ne vivez pas dans notre monde.

      Vous savez qui vous êtes ? Magnifique cela ! Et vous êtes contente de le savoir, du résultat ?

    • "Je sais qui je suis..."

      Mais j’y pense, pourquoi dites-vous cela ? Vous sentez-vous concernée Madame par les propos qui sont tenus ici de façon générale ? Je le regrette, il ne faut pas. Il ne faut pas ramener à soi des discussions vagues qui ne nomment personne (même si sous-entendus des noms d’auteurs à la mode peuvent se percevoir).Je suis navré si vous avez pris cela pour vous et je m’en excuse.

    • Je me découvre soudainement une famille nombreuse. Tout le monde s’appelle Balao ?

    • Ce n’est pas grave. :-)

      Quand j’écris "je sais qui je suis", je veux dire que les textes que j’ai déposés sur des sites internet ne marqueront pas la littérature française. Je le sais, ça. On l’accepte mais on continue.

      Excès de modestie ? Certainement pas. J’écris simplement ce que je vois, sans prétendre à autre chose. Je suis minutieuse mais je connais aussi mes limites. Je n’ai pas de souffle épique, romanesque. J’ai une écriture neurasthénique. Ce que je veux que l’on reconnaisse, c’est que j’écris avec exigeance même si ce n’est pas génial.

      Mais cela ne m’empêche pas de continuer même si je n’ai plus d’inspiration actuellement.

       :-( :-)

    • quel exemple mal choisit que celui de Rousseau !

      Comme son oeuvre est éloigné de son vécu ! (exepté, je le concède, les confessions)
      Très honnêtement, je pense Rousseau profondément perturbé (aïe, je suis loin d’être une bonne sauvage...) et inapte à donner des conseils de vie.

      Je pense qu’il n’est pas recevable de théoriser sur une philosophie qui se veut exemplaire lorsqu’on voudrait l’appliquer sans y parvenir.
      Pour ma part je trouve plus précieux des conseils moins littéraires (c’est le cas de le dire avec Rousseau qui avait un sacré coup de plume si je puis dire), moins complexes mais appliqué à lui même par celui qui les prodigue.
      Cela s’appelle du partage d’expérience.

      Quant à la discussion de départ, la grenouille n’est pas celle qu’on croit...je trouve que ton style littéraire est ampoulé par rapport à celui d’autres messages (je ne me mets pas dans le lot de ces derniers...) et ne comprend pas sur quoi ton discours (un poil de grenouille prétentieux, tu l’admettra) se base...tu ne cites personne ?alors cites !sinon, comment peut on réellement débattre ?

      amicalement

      Reine(ette ?)

      PS : les fautes d’orthographe et de grammaire sont des cadeaux.merci qui ?

  • Voici, donc : LA LANGUE ET SON ESPACE

    Essai sur l’emballage et la signalétique dans les “ Eventails “ de Stéphane Mallarmé.

    Mallarmé le dit lui même, son écriture a pour but d’ “ avérer qu’on est bien là où on doit être“. Et on peut entendre ici le verbe devoir dans son sens d’incertitude, comme dans “ il doit être là “, c’est-à-dire qu’on n’en sait rien, que ce n’est qu’une événtualité. Ainisi ce trouble qui envahit la présence est un trait typiquement mallarméen.

    Donc nous prendrons immédiatement deux exemples qui permettront de se faire une idée de la démarche entreprise.
    Tout d’abord, ce quatrain IV :
    Simple, tendre, aux prés se mêlant
    Ce que tout buissson a de laine
    Quand a passé le tropupeau blanc
    Semble l’âme de Madeleine.

    Notons, tout d’abord, que le système ici employé, comme partout chez Mallarmé, est celui de la rime équivoquée, qui tourne au jeu de mots et au calembour. Et ce système de l’allitération généralisée produit au moins ceci comme effet, à la fois, que le sens des mots s’en trouve altéré, et que nous avons le sentiment, en le lisant, en se le prononçant, de ne plus nous y retrouver, les mots semblant habités réciproquement, par les fantômes, les reflets des uns les autres. Mallarmé poussera cette logique qui, en enfermant toujours plus de rappels sonores dans les mots, produira une intensité d’énergie folle. Il y a bien de l’impensable dans la rime -camembour qui semble se heurter à notre résistance intérieure qui semble refuser ce bousculement.
    Mais pourquoi faut-il étudier la façon dont l’espace est articulé dans ce quatrain ? Et comment peut-on parler de signalétique ? Tout d’abord l’espace décrit - une sorte de mignardise, très dix-huitième siècle - se donne comme le reflet de l’âme de cette “ Madeleine “ . Et cette âme ( qui se trouve être contenue, en miroir dans le nom de “ Madeleine “ ), cette âme, donc, va se trouver être pulvérisée, émiettée, dilacérée par le quatrain-éventail.
    Ici, le paysage ( l’espace, donc ) est pris dans un processus d’enfermementt. Le “ troupeau blanc “ a laissé ses flocons sur son “ passage “, semblant ainsi construire une limite, qui se dépose sur le “ buisson “ . L’espace se trouve bien ainsi délimité, marqué, balisé, et, on peut le dire, signalisé, même si c’est d’une manière poétique. Le passage du “ troupeau “ est ainsi délimité, et circonscrit, c’est-àdire que sa forme est conservée, à l’horizon du quatrain. Ce qui devient pensable, du même coup, est une régime signalétique grâce auquel l’espace en vient à se soustraire, et à ne plus conserver de l’événement que son contour. Il ne reste que les trace du “ passage “ du “ troupeau “, son souvenir, sa trace-fantôme. Du même coup, c’est tout l’horizon perceptible qui en vient à se boucher, s’encombrer, se baliser, se signaliser. 1 Ainsi on constate que c’est bien le nom de “ Madeleine “ qui vient remplir la rime-calembour, et s’affirme comme le résultat final, la limite du quatrain.
    Ainsi toute l’énergie du quatrain est bouclée, verrouillée et enfermée dans le nom de la destinatrice, toutes les sonorités de son nom ( à part l’initial ) se retrouvant dans la rime “ a de laine “. De fait le nom emmagasine, et enferme tout ce qui peut l’être.
    Ainsi, l’horizon se trouve bien bouché.

    De fait, c’est à pârtir d’“ Hérodiade “ que la poésie de Mallarmé n’a plus eu comme sujet qu’elle-même. Nous allons voir que ce poème, comme les autres est allégorique de luji-même. En effet, le quatrain réalise, concrètement, dans ses mots, ce qu’il raconte. Le récit, c’est que la “ laine “ reste accrochée aux branche du “ buisson “. De fait le buisson-poème garde, suspendus à ses extrémités ( ses rimes ) des lambeaux du nom de “ Madeleine “. De mêm, le verbe “ se mêlant “ est bien, de lui-même, un mélange, dans ses sonorités, du nom de “ Madeleine “ ( rappel des sonorités ( m ), ( è ), et ( l ). Ainsi ce qui en vient à passer, à transhumer à travers le quatrain, ce “ troupeau blanc “, ce sont bien les rappels allitératifs, en tant qu’ils ne font que renvoyer à cette identité, vidée d’elle-même de cette “ Madeleine “.
    De cette façon l’âme de “ Madeleine “ est bien aspirée dans un vertige causé par ces mots qui se répondent entre eux. Le nom devient, de lui-même, l’espace entier à l’intérieur duquel le quatrain peut exister, et subsister. Il ne fait qu’en signaler/signaliser l’extrémité. Il est ce par quoi le sujet s’inscrit dans la langue.
    Ainsi, le poème qui raconte cette impasse, et ne se donne à imaginer que lui-même, ne fait que s’ériger en une sorte de signal qui indique un territoire ( celui de la fiction ), le borne et en interdit, en fait, l’accès ( en effet, les mots n’ont pas le droit de fusionner, ou alors ce serait la mort du système. )

    Le travail de Mallarmé consiste à poser et à ériger des limites, et à remplir totalement l’espace ainsi délimité. On trouve dans “ Chansons bas “ un poème intitulé “ Le cantonnier “.
    Ces cailloux tu les nivelles
    Et c’est comme troubadour
    Un cube aussi de cervelles
    Qu’il me faut ouvrir par jour.
    Ici, le travail est bien de baliser, de délimiter, de signaliser un chemin qu’il faut ouvrir. Mais le “ cantonnier “ est cantonné à son tas de cailloux, c’est son seul horizon. L’action que se prête le poète, à savoir “ ouvrir “ un cube de cervelles fait disparaître l’intérieur et l’extérieur, dans la mesure où dans chaque morceau il restera toujours quelque chose à ‘intérieur.
    Ainsi, comme il est dit dans “ Le coup de dés “ , “ Rien n’aura eu lieu que le lieu. “ Le “ Lieu “ qui n’a pas de lieu, c’est celui de la fiction.2 Mallarmé était déjà postmoderne ! L’expression citée se phagocyte elle-même. Le ‘ Lieu “ est dans l’usurpation de sa propre identité par rapport à lui-même. L’espace en question n’a plus d’extérieur3 . Les poèmes ne sont plus que les rares balises qui indiquent que ce territoire de la fiction sera désormais interdit.

    Thank you for attention ! bye !

  • Je ne comprends pas aujourd’hui l’engoument pour pour tous ces ecrivains qui sont certes honorables mais qui ne meritent pas tous ces feux d’artifices médiatiques. Je ne sais pas des gens comme Weber, Houelbecq , Notond ... c’est d’un vide mais presque absolu : Sommes nous donc tous devenus, en une génération des individus aux moeurs racolleurses : la pornographie voyeuriste est-elle devenue notre quête ultime ?

    Depuis Sade, il n’ existe rien au dessus dans ce domaine et pourtant les fils directeurs du sexe cru reviennet sans cesse. Je ne me définirais comme un conservateur plongé dans des dogmes ultra-religieux mais je trouve la primeure télévisuelle de certains auteurs navrante. Pourquoi cette glorification médiatiques d’écrivains mineurs ?

    Les pseudo-scientifiques et étoiles nombtilstes me décoivent aussi.

    Où sont les Romain Garry ... ou se trouve la "bonne littérarure " FRANCAISE aujourdhui ?
    Je retrouve ce que j’aime chez les étrangers comme Marquez, Malouf et même en litterature policière et d’espionnage en Henning Mankell et John le Caré. ( sans parler des GRANDS comme Boulgakhov et Dostoïevski ...)

    Je cherche des écrivains français, profonds et non racoleurs, merci pour vos conseils. J’éspere que vous ne trouverez pas mon coup de gueule trop élitiste.

    PS : Désolé pour mon orthographe catastrophique. Je suis arrivé en France jeune et j’ai oublié mes bases au vestiaire !

    • Andreï MAKINE (russe), et François CHENG (chinois) : deux excellents écrivains naturalisés et écrivant en français

    • Merci beaucoup pour vos conseils. Je vous embête encore un peu. Si il devait y avoir un ou deux livres de Makine ou de Cheng à lire, lesquels me conseilleriez vous ?
      Cordialement et amicalement,

    • Votre réflexion est intéressante et demande un approfondissement. De nombreux lecteurs donneront leur avis, il faut l’espérer.

      Les auteurs contemporains égalent-ils leurs prédécesseurs ? J’aurais tendance à répondre un OUI, oui malgré tout ce qu’on en dit, malgré tout ce qu’on entend dire.

      Les auteurs ont changé de style et de registre et c’est tant mieux puisque l’époque a changé ! A chaque changement de l’histoire, il se trouve des passéistes pour déplorer que ce n’est plus ça, que c’était mieux avant. Avez-vous lu « la littérature sans estomac » de Pierre Jourde ?

      Notre époque a de bons auteurs et de moins bons, comme toujours. Les auteurs mineurs ou trop assujettis à une mode s’oublieront, ils ne passeront pas dans la mémoire collective, les temps futurs sauront les méconnaître. c’est ce qui s’est passé pour les époques précédentes : seuls les grands ont émergé et il nous semble alors que les anciens étaient meilleurs que nos auteurs actuels… Non, c’est l’écrémage du temps qui fait la différence !

      Comme dit Jourde : « …Au fond, un écrivain, c’est d’abord une voix, une musicalité qu’on peut entendre, reconnaître, reconstituer. Il y a des voix qui sonnent faux et d’autres qui sonnent juste… »

      Pour ma part, je « reconnais » et lis avec plaisir les voix de Pascal Quinard, Sylvie Germain, Annie Ernaux, François Cheng, Andréi Malakine et quelques autres. Passeront-ils l’épreuve du temps ?

    • Bonjour !

      Je me mêle à votre conversation car moi aussi j’aime Cheng et Makine et...
      De François Cheng, je vous conseille de tout lire ! Dialogues, Entre source et nuage et ses recueils de poèmes ainsi que ses 2 romans : Le Dit de Tianyi et l’éternité n’est pas de trop.
      Andreï Makine : Le testament français, mais surtout La musique d’une vie...

      Bonne lecture !

    • Je ne suis pas forcément un passésite jusqu’au boutiste et je ne dis pas qu’il n’existe plus d’auteurs français brillants. Sur le fond je suis d’accord avec vos remarques : effectivement seuls les meilleurs survivrons à l’impartialité du temps.

      Je tenais juste à dénoncer la publicité outrancière de la majorité de nos médias pour des auteurs mineurs. On choisis le vendable, le marketing et non la qualité d’une oeuvre. Les sujets abrodés sont raccoleurs. La sexualité décrite par la auteurs est extrêmement cru et devient l’ultime gage de "bonne écriture". Cathrine Millet et ses partouzes devient la super star de la plume. Houelbecq et ses experiences sexuelles manquées au Cap d’Adge est enscencé. Quand au ridicule pseudo-scientifique de Weber ... il fait mal au écrivains en génral par la pauvetré ultime de son style. Je critique Weber mais je n’ai jamais pu franchir la 4 ème page...ce journaliste écris d’ailleurs comme un jeune ado de ... 4ème...

      Voilà les exemples de médiatisation à outrance de personnes qui ne mérites pas pour autant, à mes yeux, toute ce marketing subtile, télévisuelle et écris...

      Je vous parlais de Gabriel Marquez et Amin Malouf. Ce sont deux auteurs contemporains que j’aprecies et je regrettais juste de ne pas trouver leurs equivalents, en français. Mais je suis heureux d’avoir trouver ce forum. Je vais suivre vos conseils et vous donnerais mon avis ulterieurement.

      Alicalement,

    • "Il y a des voix qui sonnent vrai " , à condition qu’elles soient proférées par une bouche assez sincère pour couvrir les bruits devenus coutumiers de l’hypocrisie avec soi-même et la clinquance des voix fausses et masquées qui font rumeur et loi . Et puis , pour la vérité des voix , j’ai bien peur que ce soit surtout les oreilles qui manquent ...

    • Oui, il y a des écrivains contemporains de grand talent ! Je ne donnerai pas ici d’exemples d’oeuvres et d’auteurs que je défends, le débat ne s’y préte pas. Mais c’est au nom de mon innocence de jeune lecteur et de ma foi en un verbe s’exprimant malgré les limites humaines que je souhaite à tout amoureux de littérature de toujours tomber amoureux de ce qu’il lit, et pourquoi pas, de ce qu’il écrit.
      Ensuite, on déplorera toujours l’ultra-modernisation de certaines idées à la mode, et la tristesse de voir le succès de certains auteurs médiocres (pardon de les juger aussi méchamment !). Mais intéressons-nous à l’objet de notre amour, pas à quelques taches périphériques qui nous font perdre moins de temps que d’énergie.
      Oh, laissez-moi revenir sur ce choix de ne pas partager : en réalité, j’ai encore trop de découvertes à faire en lisant Prévert, Queneau, Michaux, Beckett et quelques autres (je ne serais meme pas capable de tenir une conversation décente sur certains d’entre eux), pour me soucier et m’angoisser de n’avoir plus rien à lire, à ressentir ou à pleurer.

    • le problème est la surmédiatisation de certains au détiment d’auteurs de qualité plus confidenciels. Il faut chercher encore et encore. Non, pour moi la littérature française n’est pas morte, elle est un peu cachée par l’air du temps et ses réseaux de communication. Ne cédez pas au pessimisme, gardez votre enthousiasme pour la découverte. Je cite pour ma part les oeuvres d’Agota Kristof (exilée hongroise écrivant en français) : la trilogie du grand cahier, Jean Rouaud.

    • Jean,
      Je connais Agotha Kristof ...
      C’est effectivement surprenant et grandiose...

      Merci de votre bon conseil que j’aimerai aussi transmettre à d’autres.

      Amicalement,

      Amos Ild

    • L’ennui premier est qu’il faut oser écrire !
      Et bien écrire, ce n’est effectivement pas tenter des jolies choses ; plutôt de sonner juste, s’éloigner de l’idéal esthétique.
      Mais il faut, tout d’abord, avoir découvert quelque chose ; étendu sa vision, rimbaud disait : " se faire voyant", et d’autre part oser.
      Parce qu’il est, je le certifie, autrement plus délicat de rester des heures, plongé dans le vide, à contempler son écran ou sa feuille désespérement blancs, que de verser et verser, et verser encore, des phrases pour les retravailler ! On en voudra pas aux écrivains qui veulent écrire bien ! comment le pourait-on ? Mais à coup sûr, et on en a l’évidence, ce n’est pas en essayant de bien faire qu’on crée. (crée au sens le plus large possible)
      Stop

    • La dénonciation d’une littérature contemporaine affaiblie, ou tout occupée à des sujets vulgaires, ou bien encore moins attachée aux exigences de qualité et de profondeur, tout ceci, lorsqu’on débat de la culture française, participe du lieu commun. En réalité, la littérature n’a, jusque là, jamais été aussi multiple et libre. Le pouvoir des écoles de pensées , des familles politiques, religieuses et sociologiques, enfin de tout ce qui jusque-là tendait à formaliser l’expression littéraire, ce pouvoir s’est doucement délité jusqu’à permettre l’émergence de sensibilités nouvelles. C’est d’ailleurs ce qui nous met dans la difficulté, puisque nous ne trouvons plus nos repères habituels. Nos échelles de valeurs sont caduques, pour la plupart. Et puis, à l’évidence, les médias de masse accroissent la confusion entre les livres conçus pour exprimer une pensée ou un imaginaire, et ceux conçus pour n’être que des objets marchands. Ainsi certaines maisons d’édition commanderont à des gens connus, tels PPDA, des livres qui auront toutes les apparences de vrais romans, ou de vraies nouvelles. Et, comble de la confusion, certains de ces objets marchands parviendront à obtenir des critiques le label "littérature française exigeante". Pourtant, on a beau tourner la chose en tous sens, il y a peu à voir entre ces trucs et les ouvrages de Pierre Autin-Grenier, Jean-Claude Pirotte, Stéphane Guibourgé, Valérie Mréjen, Olivier Rohe, etc. Car il y a de bons écrivains contemporains. Aussi bon que ceux d’hier. Parfois même meilleurs. Hé oui, pourquoi pas ? Quand une oeuvre vous va droit au coeur ? Mais la littérature exige de nous, désormais, que nous désertions les supermarchés culturels pour aller chez de vrais libraires. Que nous cherchions longtemps dans leurs rayonnages. Considérer la littérature comme un espace culturel de masse tient du contresens. La littérature, c’est tout le contraire : c’est le lieu des voix singulières.

    • Juste une petite remarque en passant...vous ecrivez que Weber ecrit comme un élève de 4em...mais ne disait-on pas de Picasson qu’il peignait comme un enfant ?

      L’auteur est evidemment conscient,tout autant que les maisons d’éditions, de ce style. S’il est vanté et vendu et que l’auteur en fait tout un ouvrage, c’est qu’il a un sens...peut être qu’apres la page 4, ce sera plus intéressant !

      Peut-être aussi faut-il voir dans cette nouvelle littérature contemporaine, l’expression d’un nouveau souffle littéraire, le style est peut-etre gênant et lapidaire par rapport aux anciens, mais les idées sous-jacente sont peut-etre tout aussi fortes.

      Mais il est vrai que certains d’entre eux, malheureusement, ont le privilège de bénéficier de la couverture médiatique qui leur rapporte de bons revenus !

    • Avez-vous déjà lu les oeuvres d’Amélie Nothomb ?
      Il y a toutes sortes de livres maintenant qui sont acceptés par les maisons d’édition, ils ne valent pas le coup, c’est évident, c’est à nous de "faire le tri". Mais il y a toujours certains auteurs qui en valent la peine et qu’il faut s’efforcer de dénicher !

    • Vous avez dit lecteurs libres ? « Déserteurs des supermarchés culturels ? »

      Excusez-moi.

      Existe-t-il parmi vous des lecteurs libres ? Je veux dire :
      — des lecteurs qui, lorsqu’ils entrent dans une librairie et que le tenancier, l’œil vendeur mais libraire quand même, s’approche pour les renseigner, sont capables de lui imposer le silence d’un geste impératif accompagné d’un petit « chut ! » ;
      — des lecteurs qui, lorsqu’ils ouvrent un journal et que le journaliste se présente, la plume frétillante et l’intention ferme de colporter quelque propagande (par exemple promulguer un code), sont capables de lui dire : « Je ne le lirai pas ! Pas même en rêve ! » ou « Je le lirai quand même !… Mais, pour qui te prends-tu ? » ;
      — donc des lecteurs capables de prendre le risque d’acheter un « livre atypique » et rentrer chez eux, la peur au ventre, en se disant : « Seigneur ! Et s’il est mauvais ! »

      Si oui, sur quoi vous basez-vous pour choisir vos lectures ?

      J’ai fait un constat surprenant : chaque année, plus de six cents romans sont publiés ; et pourtant, dans les forums de lecteurs sur Internet, ne reviennent que — allez soyons généreux — quelques dizaines de titres. Compte tenu du foisonnement de l’offre, des titres complètement « bizarres » auraient dû apparaître, fût-ce avec une espérance mathématique de 1/600. Donc, c’est que les lecteurs attendent qu’on — éditeurs et journalistes — leur conseille de lire ceci ou cela. Or qui sont ces conseillers ? Des connaisseurs ? Des découvreurs ? Surtout pas. Dès la fin du siècle dernier, il est apparu que les éditeurs sont des gens d’une affligeante vulgarité : ce ne sont que des caisses de résonance qui se font l’écho d’affaires largement éventées quelles qu’elles soient ; leur philosophie est la recherche de l’auteur vendeur, quelle que soit sa profondeur… N’ayant pas compris cela, auteurs et lecteurs les prennent pour des rebelles austères, pétris de grands principes littéraires ou culturels. Ils croient que ces gens sont gardiens du talent et que s’il se présente à eux à l’improviste, ils le reconnaîtront à coup sûr.

      Les lecteurs délèguent aux éditeurs, qui eux-mêmes doivent vendre pour subsister. La chose est donc purement alimentaire. Voilà, mon ami, l’origine de cette odeur de mort qui s’élève au-dessus de la littérature française.

      [tison]
      « J’appelle Horace, Horace ; et Boileau, traducteur. », A. Nothomb.

    • Je ne veux pas vous cacher l’agrément que m’a procuré votre intervention. J’avais, pour ma part, posé la mienne avec l’âme triste du naufragé qui, sans y croire, lance à l’eau, dans une bouteille joufflue, un message où sous la latitude et la longitude figure une brève formule née d’un ardent désir de survie (une chose du genre : « SOS, soyez sympa, venez me chercher fissa, cette île est bourrée de crabes rouges, merci »). Mais je n’espérais pas que l’on vienne mettre fin à ma solitude. Merci donc.

      Je vous donne raison sur toute la ligne, jusqu’à votre façon de voir les éditeurs (formidable), même si j’imagine que l’on peut en trouver, parfois, dont le travail paraît exempt de reproche, en partie ou en totalité : Maurice Nadeau, José Corti, Gerard Berreby (Allia) et Jean-François Manier (Cheyne) ne me semblent pas trahir la pensée libre au profit de la calculette. Vous le voyez : je conserve malgré tout une petite part d’ingénuité, ceci afin d’amuser mes amis.

      C’est sûr, de même qu’il est difficile d’écrire quelque chose qui vaille la peine d’être parcouru autrement qu’en diagonale, il est également bien difficile d’être un lecteur. Si certains, bibliophiles frénétiques, historiens du savoir convenable, esthètes mondains et microcosmiques pour qui les mots sincérité et profondeur sont du chinois, si ceux-ci donc affirment que la lecture s’apparente à une entrée en religion, je soutiens plutôt qu’il me faut, le livre en main et les lunettes sur le nez, me forger mon propre goût et, à cette fin, cultiver l’irrévérence, l’ingratitude, la mauvaise foi, la curiosité, toutes choses condamnées par les cultes. Je dois aussi lutter contre les banalités colportées par les sots qui voudraient par exemple que le roman fût l’unique forme aboutie de la littérature, ou que Simenon écrivît des romans de gare.

      Oui, mais d’abord, il me faut trouver la librairie qui me va. Pas besoin d’une grande surface culturelle en stock tendu, non. Au contraire. Mieux vaut une petite échoppe surchargée d’ouvrages, parmi lesquels je repère de suite quelques écrivains que j’estime. C’est un signe. Pour peu que le commerçant paraisse un tantinet chaleureux, alors c’est là, j’en suis sûr. Ceci fait, je feuillette, cherche la surprise. La fraternité. Les cris des enragés ou la paix des âmes nobles. La création pure. Le passé. L’innovation. Je prend selon l’humeur, après qu’une seule phrase, parfois, m’eût fait pressentir une rencontre importante. Quant aux prescripteurs de toutes sortes, s’il en survient : je les mords.

      La littérature est multiple, je le maintiens. Elle se contrefiche des règlements usuels. Populaire, pas populaire, confidentielle, ça lui est égal. La littérature s’en bat l’œil, de tout ça. Lorsqu’elle paraît s’étioler, elle change de ton et de forme. Elle tire la langue aux marchands. Vous l’attendiez ici ? La voici qui déboule par là, fait une petite révérence, et montre son cul au monsieur.

      Voir en ligne : La revue des eaux claires

    • Il faut avant tout comprendre la différence entre la forme et le fond (tout ces petits messages que l’auteur véhicule et que pour ma part j’ai bien du mal à déchiffrer ).A mon avis on peut travailler la forme avec des regards exterieurs un auteur peut au bout d’un travail acharné avoir réussi à savoir écrire , défois ,ça arrive que certains aient des prédispositions mais l’essentiel n’est pas là , car l’essentiel c’est de réussir à passer outre le syndrome de la page blanche , de réussir à oublier la fatigue des synapses . Une fois que l’on a fait cee travail sur soi on pourra être lu ,les lecteurs comprendront nos idées mais à quoi est-ce-que ça sert lorsque nos idées sont pauvres ,nous auront fouillés notre "inconscient" pour ne rien trouvé , nous auront effectué un travail de psychanalyse géniale qui nous garantira un orgueuil monstre jusqu’à la fin de notre vie ; mais le plus dur reste à faire se rendre compte que ce qu’on à eccrit ne mérite pas d’être publié ,des personnes comme Werber qui à mon avis écrivent bien ,il y en a des milliers mais des personnes avec des idées c’est beaucoup plus rare .C’est ce qui me dérange en géneral dans la science-fiction :ce sont des bouquins très beau pour un adolescent,qui lui donne le goût de la lecture ,pour quelqu’un de plus mur , la s-f ne colportte le plus souvent pas assez d’idées . On ne peux pas non plus jugé si une oeuvre est assez colporttrices d’idées car c’est trop subjectifs,certains jugeront les ecrits de Werber bien et ce n’est pas pour cela qu’ils seront moins intelligent ou évolué que ceux qui n’apprécient pas :il y a tellement de critères qui rentre en compte chez l’être humain pour l’appréciation d’un livre ou non que l’on ne peut juger d’un jugement absolu ou des livres . Il faut donc faire attention à ce que l’on lit et remettre en question des auteurs que jusqu’à present l’on avait apprécié précedemment ,et ne laissait personne jugée à votre place debatté avec lui mais faites vous votre propre idée : jéspère ne pas avoir raconté trop de conneries et sur ce je vais manger .

    • Revenons un peu sur un point essentiel du débat. Qu’est-ce que la bonne littérature ? Et qu’est-ce qu’un bon écrivain ? À mon avis, ce n’est pas seulement celui qui dégaine sa plume pour morigéner le reste de la société. Il peut simplement faire rêver ou donner à réfléchir, sans juger ni essayer d’imposer ses solutions.

      Parmi tous ces écrivains que les grands éditeurs nous proposent, Werber (puisqu’il a été cité plusieurs fois sur cette page, et pas seulement pour son bien) est loin d’être le plus léger. On peut lui reprocher son style « enfantin », mais pas le manque d’imagination (et puis, la science-fiction est par essence pseudo-scientifique ; heureusement). On peut blâmer sa dispersion et ses tentatives (sans doute encouragées par son éditeur) pour forger une suite à des histoires qui n’en avaient pas au départ. Mais il n’a pas créé que du « vide ». Un livre tel que Les fourmis est écrit dans un style enjoué et contient, si peu que ce soit, de quoi nous faire réfléchir. Par exemple, quand on voit une fourmi faire un pont de son corps pour sauver sa société, on peut s’arrêter un instant et se poser des questions. Peut-on trouver autant d’abnégation chez l’homme moderne, l’évolué, l’individualiste ? De l’individu ou de l’espèce, lequel est le plus important ? Oui, mais l’individu-homme veut être heureux, etc…

      D’une manière générale, pour apprécier la science-fiction, il faut un terreau scientifique, qui peut s’acquérir par la lecture de revues appropriées. Souvent les questions traitées posent la question de la place et du rôle de l’homme dans l’univers ainsi que celui des limites de son cerveau (autrement, il faudrait lire Edgar Morin). Dans Dune, lorsque Frank Herbert écrit que « la Guilde va recourber l’espace », il faut pouvoir mettre dans la balance ce que l’on sait de la théorie de la relativité générale. Lorsque, dans La nuit des temps, Barjavel parle d’une machine qui tire son énergie du vide, il faut pouvoir essayer de le prendre en défaut avec la thermodynamique statistique. Je ne crois pas qu’il s’agisse là mièvreries enfantines. Malheureusement, les couvertures de ces livres tendent souvent à le faire croire.

      Encore un mot sur les éditeurs. On peut comprendre aisément leur position dès lors qu’on se dit qu’il s’agit de sociétés commerciales, qui n’ont donc pas pour vocation première de chercher l’excellence mais d’œuvrer pour leur propre viabilité. En conséquence, si leurs clients veulent le livre de telle ou telle starlette, ils l’auront… La boucle revient donc sur les lecteurs, qui sont loin d’être aussi nombreux que Monsieur Mélancolie à fureter dans les librairies pour exercer leur droit de choisir. Il faudrait beaucoup plus d’explorateurs de ce genre pour sauver les diverses formes de littératures.

      Quant à l’impact de la télévision, c’est encore à mettre sur la mule des lecteurs eux-mêmes qui, en France, accordent une importance disproportionnée à ce média. Et puisque ce dernier fonctionne sur des standards industriels où priment l’uniformité et la conformité, on ne sera guère étonné que la littérature qui y est célébrée aille vers un certain nivellement. La multiplicité évoquée par Monsieur Mélancolie, pour réelle qu’elle soit, apparaîtra comme curiosité à éviter (surtout si on ne lit que deux livres par an).

      [tison] Il s’approcha de la fenêtre et lit les mots les plus beaux qui aient jamais été réunis : « Ariane ma sœur, de quel amour blessée, Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée. »

  • J’ai lu et apprécié le dernier roman de Fred Paronuzzi.
    J’ai déjà aimé "10 ans 3/4", il y a deux ans, mais dans celui’ci il s’installe dans un style particulier, tout en gardant son tendre humour et poésie.
    Une histoire très touchante de deux personnes qui se rencontrent par hasard, d’amour qui transforme la vie et permet de réaliser certains projets de vie dans ce monde où il y a tout un tas de chose qui ne se font pas...
    Je vous le recommande. Quelqu’un l’aurait déjà lu ?

    Cordialement,

    Ariane

  • je viens de terminer 1661 d’yves jégo et denis Lépée...j’ai A-DO-Ré !!!! plein de suspense, de rebondissements, une belle histoire d’amour... ce n’est pa sdu tout mièvre, au contraire, très bien écrit..bref, le da vinci code made in france !!!!

    • Tout à fait par hasard, je suis tombé sur un roman historique qui mérite le détour, 1661. mazarin vient de mourir ; Colbert et Fouquet se livrent une bataille sans merci autour de la succession du Cardinal. Gabriel de Pontbriand, lui, détient un secret qui lui vaut de nombreux déboires puisqu’il concerne justement... Mazarin ! Bref, un sombre complot, une belle histoire d’amour, des personnages hauts en couleur, du suspens et un dénouement surprenant ! A lire de toute urgence !
      Gérald

  • Bonjour !

    je suis en train d’étudier en ce moment une oeuvre de Gunter Grass (prix Nobel de littérature, 1999) : le chat et la souris.
    A la première lecture, j’ai trouvé l’oeuvre intéressante, mais sans plus.
    Depuis que nous avons abordé l’ouvrage en classe...je suis passionnée ! Tout ce que l’auteur révèle par des leitmotiv, parfois très cru et souvent incompréhensible (les jeunes garçons qui ont pour seule occupation de manger les déjections des mouettes), est grandiose.

    Ce qui m’inquiète, c’est que seul les interventions du prof m’ont permis d’y voir plus clair et de mieux comprendre les intentions de l’auteur. Et j’aimerais tellement pouvoir expliquer tout ce qui ruissèle sous chaque mot, chaque ligne et que je trouve "sur-puissant".
    Je conseille donc à tous les futurs lecteurs de cet ouvrage, ou de cet auteur, de se renseigner au préalable sur les intentions principales de l’auteur.

    En effet, j’ai malheureusement bcp entendu de critiques, qui ont seulement retenu de ce livre les aspects pornographiques et scatologiques, pourtant je trouve que c’est écrit de maniere, paradoxalement, tres poétique et que c’est de toute beauté lorsqu’on saisit mieux le message.

    J’aurais donc aimé avoir votre avis, surtout ceux qui ont deja eu l’occasion de le lire, qu’ils aient aimé ou non !

    A cela s’ajoute, cette nouvelle identification du peuple allemand, dont la littérature semble en être le porte-parole.
    Ce que je retiens de cette oeuvre et qui est un avis tout a fait personnel (ne venant du prof cette fois !) est que cette histoire est aussi celle d’une époque et d’un pays mal compris. Le personnage principal semble représenté, finalement, à lui seul, toute l’histoire d’une génération qui ne cherche qu’à renaître, aux yeux de tous.

    PS : un grand merci à ce professeur, que j’admire tant...

    • Salut !

      je n’ai jamais fait d’allemand et je ne connais absolument pas sa civilisation, mais je trouve ce sujt tres intéressant. Comment la littérature peut exprimer et surtout représenter à travers un personnage l’histoire d’un peuple, d’un pays, d’une nation et donc d’un monde ?! Je trouve ce genre de littérature passionant. Car finalement, meme sans le vouloir, tous les auteurs en peignant le portrait de personnages, peignent aussi le portrait d’une société et d’une génération.

      Je n’ai pas lu ce livre, qui, en plus parait assez original : comment peut-on trouver la littérature scatologique poétique ? (il faudrait que tu nous l’explique un peu plus !)
      En tout cas, ca me donne bien envie de lire ce roman et voir comment l’auteur s’en est dépatouillé !

      Je trouve ce sujet passionant, dommage qu’il n’y est pas plus de contributions et d’avis de ceux qui ont deja pu le lire !

      a bientôt !

    • Moi, je crois que les nazis ne sont pas arrivés par hasard, au beau milieu d’une époque et d’un peuple. Il faut bien comprendre que si c’est arrivé, c’est que c’était nécessairement en préparation, en germe...et la littérature allemande, si renommée, si célèbre en Europe au 19e siècle a joué un rôle dans l’orientation des hommes politiques qui ont su et pu se servir des métaphores classiques et romantiques pour ilfluencer et surtout séduire les populations.

      Ce serait un bonne question que de se demander : quel est le rôle de la littérature et surtout de la poésie. Quand on sait que le poésie ne réside que dans les images et les métaphores, il est alors facilement concevable que, malgré toutes leur richesse, elles sont aussi très exploitables et de là, n’importe qui peut se mettre à interpréter n’importe quoi...comme ce malheureux Nietzsche que l’on a accusé d’être à l’origine de toutes les idées de propagande nazie et d’antisémitisme...Cela est du à une mauvaise lecture et une mauvaise connaissance de toute la culture de cette époque et de ses auteurs.

      La poésie, c’est beau...mais jusqu’où ? quelles sont ces limites ? N’es-ce pas paradoxale de lui en donner ?

      La question n’est donc pas de se demander "comment les allemands ont-ils pu agir ainsi, MALGRE leur héritage littéraire et philosophique si grandiose ?" mais plutot..."AVEC cet héritage, comment les allemands en sont-ils arrivés au nazisme (quels ont été les moyens mis en place ?) ?"
      Ce n’est pas une question d’opposition, mais au contraire, de complémentarité. C’est pour cela que nous avons tant de mal a comprendre cette période de l’histoire.
      Et c’est là que réside la plus grande cruauté .

  • Bonjour,
    j’aimerais lancer un débat pour savoir si vous préfériez retrouver dans un roman des personnages ordinaires que l’on peut rencontrer dans la vie quotidienne ou au contraire des héros particuliers sortant de l’ordinaire, et pour quelles raisons ?

    • Salut !
      c’est une question très intéressante, et comme c’est un forum je donnerais mon avis, mais il est difficle d’avoir une réponse fixe, car tout dépend de l’auteur et de l’histoire qui tourne autour du personnage...

      Mais je dirais quand même que, pour moi, les personnages qui me touchent le plus sont ceux qui paraissent le plus commun possible, presque invisible à nos yeux dans la vie de tous les jours et qui, grâce, justemment, à la littérature ne nous font pas oublié que, finalement, même le plus banal de tous les hommes sera toujours ordinaire et différent d’un autre. Sa différence sera alors ce qui fait de lui qlqu’un de fondamentalement exceptionnel. Ainsi, lorsqu’un auteur arrive à faire de qlqu’un de "normal" une personne à part et qui suscite autant de sentiments en nous qu’un personnage fantastique, je trouve ca maginfique.

      A l’inverse, il serait aussi intéressant d’imaginer un personnage complètement farfellu et extraordianire, qui, au fil des pages, se révèle tout autant "homme-humain" et permet ainsi de rappeler ce principe universel qu’on est tous égaux.

      Mais, je craque quand même plus pour ceux qui d’apparence n’aspirent à rien, et qui finalement permettent une meilleure identification et ainsi nous aide à mieu suivre l’évolution de l’oeuvre et de son personnage...!

    • Bonjour ! Je trouve aussi votre question trés intéressante.

      Pour ma part, il y a plusieurs types de personnages que j’affectionne particulièrement. J’aime les personnage qui paraissent d’abord commun et sans intérêt majeur, puis qui au fil des pages s’apparentent au lecteur jusqu’à devenir des "personnes". J’aime pouvoir me retrouver dans le caractère du protagoniste, le comprendre, ne plus le considérer comme "imaginaire".

      Ensuite, j’adore les personnages mystérieux, qui ont une part de "normalité" et de fantastique. En effet, les personnages hors du commun permettent de développer l’imagination et de pénétrer dans un autre monde. L’univers du roman devient NOTRE univers, nous devenons le personnage.

      A bientôt !

    • Bonne question.

      A vrai dire, si l’on veut pouvoir s’identifier aisèmrent à un personnage, il faut que l’on se reconnaisse en lui, qu’il ait des traits qui nous sont communs, il faut donc qu’il soit ordinaire... Si c’est un super héro munis de pouvoirs, d’un physique et d’un mental parfait, il sera difficile de le prendre au sérieux...

      J’opterai plutôt pour les personnages ordinaires. Mais si l’on veut juste du divertissement, en avoir pleins les yeux, pourquoi pas du fantastique et du farfelu ? :)

    • Bonjour,
      Dans ce cas, n’hésitez pas !! Lisez le roman de Jean Claude Blanchard "Il m’a appelé Admeo". Vous verrez que dans le genre de personnage "normal" mais flirtant avec le fantastique et l’extraodinaire, vous ne serez pas déçus...
      C’est pour moi le meilleur bouquin que j’ai lu depuis le début de l’année. Il y a un site qui pourra vous donner un aperçu :

      Voir en ligne : Il m’a appele Admeo

    • Bien d’accord !!!
      J’ai lu le livre de Jean Claude Blanchard, il m’a appelé Admeo. C’est un roman étonnant qui ne peut pas laisser indifférent... Les descriptions de l’Egypte antique, de la momification, des personnages, sont vraiment réalistes, et les sujets abordés habilement tout au long de cette aventure palpitante sont réalistes et bouleversants. Un livre à consommer sans modération. Le site consacré est bien construit et résume parfaitement le bouquin.
      http://admeo-enfant-du-nil.site.voila.fr

      Voir en ligne : http://admeo-enfant-du-nil.site.voila.fr

    • Je pense que tout dépend de ce que le lecteur recherche dans le roman, son état d’esprit, ses attentes.
      Pour ma part, je préfère habituellement un genre bien précis de roman qui regroupe essentiellement des personnages fantastiques (vampires, magiciens, elfes,...)
      Mais dans ce monde fantastique, je pense qu’il faut éviter un "abus d’irréalisme" qui changerait l’histoire en un grand "n’importe quoi" incompréhensible où les "supers vampires" se mettraient en guerre contre les "hyper-elfes-de-l’ordre-suprême-de-la-lumière" etc etc.
      Autrement dit, un minimum de réalisme est nécessaire même dans le fantastique.

      Autre chose : les personnages fantastiques peuvent parfois revêtir tous les avantages des personnages ordinaires en ce sens qu’on peut s’y identifier de par leurs émotions, leurs sentiments, leurs caractères, leurs pensées et même leurs histoires.

      Voilà ! Pour ma part je lis essentiellement pour me retrouver dans un monde différent du miens, donc ma préférence va aux personnages fantastiques.

  • Je cherche la trace d’un projet visant à regrouper des oeuvres littéraires censurées dans leur pays d’origine (celles de Salman Rushdie, à titre d’exemple) . Si j’ai bonne mémoire, ce site, ou cette association, s’appelait "La Bibliothèque Interdite" ; mais mes recherches n’ont rien donné. A croire que cette initiative n’a jamais existé. Quelqu’un en aurait-il entendu parler ?

  • Bonjour à tous,

    je suis écrivain et je souhaite faire éditer deux nouvelles. J’ai déjà une proposition d’éditeur, mais à compte d’auteur. Cette aventure me semble prérilleuse, d’autant plus que par la suite je crains de n’être pas réellement reconnue en tant que véritable écrivain. Si d’aventure vous aviez des informations à ce sujet, je serais vivement intéréssée.merci d’avance.

    Naïvis.

    • Bonjour,

      Voici mon expérience. Il y a quelques mois, une toute jeune maison d’édition du sud de la France m’a contactée, intéressée par deux de mes textes. Les choses ont été claires dès le départ : je n’ai pas dit non. C’était 100 euros les 10 volumes car il s’agissait d’un recueil de nouvelles. J’ai trouvé cela honnête, sincèrement. J’ai donné mon accord et je ne le regrette pas car j’ai pu constater que cette jeune maison d’édition s’est vraiment démenée pour nous faire connaître.
      Je ne vends pas les recueils car ce n’est pas mon état d’esprit : je les offre.

      Voici mon expérience. Ceci dit, je vous conseille un récent numéro de Lire qui traite de tous ces problèmes d’édition. De plus, vous avez le Figaro du mardi ou mercredi 07/08 juin qui parle de cela dans son spécial littérature.

      Bien à vous

    • En payant, n’importe qui peut se faire éditer. N’importe qui peut éditer. Des maisons d’édition ont été dénoncées par le Calcre, allez voir le site de cette revue.

      Si vraiment cela vous tient à coeur, ne le faites pas à compte d’auteur, mais pensez à l’autoédition (c’est vous qui passez commande chez l’imprimeur, pas d’intermédiaire). Il y a aussi la formule de la souscription. Mais là aussi des abus en nombre.

      Mais vous avez raison, le compte d’auteur est déprécié par les vrais éditeurs.

    • Bonjour. À Québec, découvert au Salon du Livre "Les Publications Trafford". Formule nouvelle et adaptable au goût de l’auteur:service d’édition sur mesure, qualité papier et typo, forfaits divers, du plus simple au plus élaboré, et surtout courtoisie et attention... je suis en contact mais je n’ai pas encore pris ma décision. J’ai choisi une maison d’édition québécoise, plan A, de qui j’attends des nouvelles......... Trafford constitue mon plan B. Surtout anglophone, mais ils développent présentement la section et le service-clientèle francophone.
      www.trafford.com Ils envoient une brochure gratuite.

    • Bonjour Naïvis. Ceci vous intéressera peut-être :

      http://marcautret.free.fr/autret/150q_sav.php

      Bien à vous.

    • Sur 2 textes, un a été refusé...

      Aucun regret du choix qui fut le mien.

      Bien à vous.

    • Dans le magazine Lire, on vous propose de commander le guide de l’édition pour un montant de 22.90 euros. Tous les conseils y sont donnés, à suivre "impérativement". J’ai connu une personne qui avait péché par excès d’orgueil en ne s’adressant qu’à des maisons d’édition très célèbres et trop occupées. Résultat des courses ? Que des réponses négatives.

      Bon courage

    • Il me semble à lire ces messages qu’un malentendu perdure, soigneusement entretenu par la plupart des acteurs de l’édition et ce pour diverses raisons.

      Soyons clairs, pour qui n’a pas la moindre "entrée" dans le monde littéraire, les chances d’être édité ( à compte d’éditeur !) sont infimes. Pour qu’elles ne soient pas nulles, il faut être brillant, que le talent explose au visage de qui lit, si par extraordinaire on vous lit !

      Par contre si l’on souhaite solliciter cette chance très rare, la taille ou le renom de l’éditeur ne me semble pas un critère. Combien de petits éditeurs, supposés plus curieux et plus honnêtes, n’ayons pas peur des mots, sont crispés autour d’un cénacle aussi fermé que Gallimard( ce qui n’est pas peu dire !) On édite les amis, parfois on n’édite que soi-même et les autres, éternels ennemis, resteront à la porte.

      Alors, que faire ?

      Persévérer, compter sur la chance qui si elle ne vous a pas fait naître avec un père critique, un ami éditeur ou journaliste, voudra peut-être se racheter !
      Qui dit que la chance est immorale ?

      Ceci étant signé d’un qui l’a rencontrée et sait donc qu’elle existe.

      Jean-Pierre Poccioni

      Premier roman aux éditions Autrement en 2000
      Second roman à paraître aux éditions Phébus en janvier 2006

    • Bonjour,

      Justement, je suis à la recherche de gens qui ont eu l`audace de publier eux-mêmes leur livre. En fait, cette étape est de plus en plus simple car les éditeurs proposent des forfaits intéressants et de petites quantités d`impression. Mais vient ensuite la distribution. Est-ce que l`on peut proposer son livre à des libraires genre FNAC, RENAUD-BRAY, etc.

    • pour se faire editer il faut du talent ,du travaii ,beaucoup de travail et cibler un ediieteur ,qui vous corresponde. Ne pas se decoiurager avant le cinquante et unième refus Voilla la rectte miracle ! Bonne chance et amities

    • Pour se faire éditer, il faut du talent, du travail, de la chance et enfin bien cibler son éditeur (ce qui est plus facile à dire qu’à faire). Je suis d’accord pour répondre à toutes questions, sans faire mon malin, j’ai un peu d"expérience.

      A bientôt

    • Cher Naivis,
      Si tu accordes crédit à quelqu’un qui a déjà tenté l’expérience, surtout, ne fais pas éditer ton livre à compte d’auteur. Non seulement tu perdras de l’argent, mais en plus tu seras méprisé des vrais éditeurs, et tu seras même exclu des bases de données (telle que la plus prestigieuse, la base Electre qui sert de référencement aux libraires).
      Alors quelles solutions pour toi ? Il y en a :
      1) Continuer de proposer ton livre à de vrais éditeurs, en réduisant tes prétentions, en allant en chercher de plus petits mais passionnés ;
      2) Editer en autoédition ;
      3) Et si tu as quelques milliers d’euros d’avance : créer ta propre boîte d’édition...
      De toute façon, ce qu’il faut absolument que tu saches, c’est que ce n’est pas l’édition qui est difficile (n’importe qui peut imprimer son livre de nos jours, surtout numérique) mais que c’est la distribution. Et ça, même les gros éditeurs n’y peuvent rien : 99% des livres qui paraissent de nos jours sont morts-nés. Bon courage à toi.......

    • encore étudiant, je suis en train de finir un premier roman, je ne connais auxune des formalités qui suivent cette réalisation. commentprotéger son oeuvre ? comment démarcher ? où proposer son texte ? etc..

      quelqu’un pourrait-il écklairer ma lanterne

    • Cher Luc,

      Le tableau est largement assez sombre sans qu’il soit utile de l’assombrir encore !
      Qu’est-ce que cette notion de livre mort né ?

      S’il est vrai qu’un livre aura les plus grandes difficultés à trouver un large public, il n’en reste pas moins que tout éditeur honnête fera en sorte qu’un livre publié soit présenté correctement au distributeur avec lequel il travaille. C’est toute la différence avec l’éditeur à compte d’auteur qui ne présente pas ses productions aux distributeurs.
      Certes à l’arrivée, ce seront en général 500 ou mille exemplaires qui seront vendus au mieux. Et alors ?
      Si les écrivains aspirants rêvent de fortune qu’il jouent au Loto, leur chances seront plus larges !!!

      Et puis trève de plaisanterie, je connais bien des débutants qui seraient fous de joie à l’idée d’un OUI d’une maison d’édition, même modeste, même provinciale...Non ?

    • Message à Luc

      Mille excuses, j’ai par étourderie oublié de signer ma modeste intervention :

      "Cher Luc" etc.

    • Quand on pense qu’en Belgique une jeune fille avait envoyé récemment à de grandes maisons d’édition françaises une partie du manuscrit du Chant de Maldoror (Lautréamont) sans citer le nom de l’auteur et en se faisant passer pour l’auteur du texte, on peut douter du sérieux dans le monde de l’édition dans la mesure où ce manuscrit fut refusé partout et même pas reconnu sauf par Gallimard !!!

    • Ce genre d’expérience, pour peu qu’elle soit authentique, ne peut prouver qu’une chose : les maisons d’édition débordées par le flots des manuscrits ne peuvent se permettre de les faire lire par de véritables directeurs littéraires. Elles ont donc l’usage de faire faire une sorte de tri par des gens moins formés à détecter à la première ligne le génie, ( se détecte-t-il toujours aisément ?)

      Que proposez-vous ?

      Que des éditeurs de talent, cultivés, sensibles, intuitifs, passent huit heures par jour à lire des manuscrits arrivés par la poste et dont un nombre non négligeable risque fort d’être assez médiocre ?

      Je pense que toute personne qui écrit et pense détenir une parcelle de talent doit tout faire pour tester le dit talent auprès d’un lecteur indépendant ( c’est à dire ni la soeur ni la petite amie !)

      Pourquoi ne pas solliciter le libraire chez qui on achète tant de livres , puisqu’un auteur digne de ce nom est un lecteur !

      Je suis certain que l’administration des postes y perdait et que les éditeurs y gagneraient de pouvoir envisager une gestion plus sereine de ce vivier.

  • Bonjour à tous,
    Je voudrais pouvoir discuter avec des personnes qui auraient lu un livre vraiment génial.
    Le titre : IL M’A APPELE ADMEO.
    L’auteur : JEAN CLAUDE BLANCHARD.
    Il s’agit d’un roman initiatique très documenté qui mélange volontairement les genres : roman d’anticipation, roman historique, roman d’aventures, dont le héros est au cœur d’une intrigue liée au premier pharaon de la 1ère dynastie en Egypte.
    Il y a un site qui lui est consacré :

    Voir en ligne : Il m’a appelé Admeo

  • bonjour,
    je souhaite partager un avis litteraire à propos du livre de Mauriac, "thérèse Desqueyroux".
    j’ai personnellement beaucoup apprécié ce livre : je trouve fantastique la description d’une vie absolument misérable dans un univers parfaitement hostile à l’originale Thérèse.Je me suis beaucoup retrouvé dans cette incompréhension totale de la part de son entourage.
    je trouve très la beau la manière dont elle a réussit à tenir malgré la sequestration par son mari.c’est beau de voir une vie rongée jusqu’à la moelle qui finalement réussit à pousser le fond pour réaliser son livre.
    et la question angoissante de la fin : va t elle retomber dans son extreme solitude ?il est peu probable qu’elle rencontrera à Paris le jeune homme qui l’y avait attiré par son esprit...va t elle réussir à s’en tirer ?
    je trouve très fort de la part de mauriac de présenter au départ son héroïne comme un monstre pour finalement la pardonner mille fois par le récit qui suit.

    c’est la première fois que je viens dans un tel site, aussi je suis peut être un peu décalée, mais l’intention y est.
    amicalement
    Reine

    • Bonjour, moi ! pour répondre à votre question ,un jour j’ai eu de la chance d’acheter chez un bouquiniste tout l’oeuvre de Mauriac et j’ai tout lu ,un auteur à lire sans conteste,la lecture quelle formidable passion les livres envahissent la maison le pire c’est qu’ils sont les bienvenus je lis une boigraphie de Napolèon ,et de concert le nouveau Levy, je vous conseille de lire de lui si c’etait vrai ......,bonne lecture.

    • J’ai également lu Thérèse Desqueyroux, il y a fort longtemps, du temps de l’école sans que ce soit une lecture imposée. J’ai été très marquée par le style de l’auteur, par son talent à dépeindre un style de vie si pesant !!!. Je vous conseille également la lecture de Noeud de vipère. C’est un portrait hallucinant de la "société" bordelaise.
      Tiens, cela me donne envie de relire ces deux ouvrages.
      @+

  • pourriez vous m’aidé à retrouvé le nom d’un poète francais du vingtième siècle dont j’avais entendu un extrait à la radio :il était anarchiste ,résistant je crois et a été accusé d’avoir été collaborateur durant la seconde guerre mondiale par Aragon .Désolé de lancé un sujet un peu idiot mais son poème m’avait marqué et même sur internet je ne retrouve pas son nom (jusqu’à maintenant du moins ).
    Autre chose qui n’a pas un très grand lien avec ce que je viens d’écrire : que pensez vous du rapprochement de certains écrivains avec des partis ou des idées extremistes (je pense notamment au parti communiste mais pas seulement ) ? Ces rapprochements n’ont ils jamais altérer la vision que vous aviez d’un roman ?
    Je vous remercie d’avance pour les réponses ,salut

    • Je suis inquiète, cher David... je ne peux vous aider à retrouver votre poète disparu...
      Je constate avec effroi que vous confondez infinitif et participe passé !!!
      Un moyen très simple : remplacez le verbe ou le participe passé que vous voulez utiliser par le verbe "faire" et tout ira mieux : Pourriez-vous m’aider ? (Là vous hésitez entre "m’aider" et "m’aidé"), allez-y, remplacez par faire...et tout ira bien ! Pourriez-vous me (faire). Conclusion, c’est de l’infinitif dont il s’agit ! Donc "ER". Ensuite : "désolé de lancer (de faire) un sujet...etc..."jamais altéré"(jamais fait donc "é"...).
      Non, ne vous inquiétez pas pour les écrivains engagés, ils sont la salubrité publique, ils n’altèrent rien ! Voilà que vous me prenez pour une vieille moraliste qui défend la bonne orthographe ? Oui je défends la bonne orthographe ! Mais...c’est bien que vous soyez en recherche, en marche. Avec toute ma sympathie, Marie, tout simplement.

    • Je ne vous prends pas pour une moralisatrice mais pour quelqu’un de sympathique , aidant et répondant à un adolescent à la recherche d’un poète .En tout cas merci de votre réponse .

    • David,

      Désolé d’abord de ne pas pouvoir satisfaire ta requête ; je pense que si les informations que tu cites sont correctes, tu pourras trouver ton « poète disparu » grâce à Internet. J’interviens seulement, en réalité, pour te rappeler que le Parti communiste se situe à gauche de l’échiquier politique, et non pas à l’extrême gauche, comme tu l’affirmes.

      Voir en ligne : http://lys-blanc.blogspot.com

    • Un petit apport "théorico-politique" (passez moi l’expression) pour David : si le parti communiste français, comme le dis RG, est de gauche et non d’extrème gauche (quoique...) c’est parce qu’il à pris le "parti" (ha !) d’être modéré lorsque la vérité sur le communisme soviétique a été révélée. Car à sa création il était extèmement à gauche. Mais le communisme au sens de doctrine, et non de parti, est extrémiste. Voilà, j’espère Que RG tombera d’accord avec moi et que j’apporterai une contribution à la question que pose David.
      Pour y répondre plus effectivement, je prendrai l’exemple de Louis-Ferdinand Céline qui était très engagé politiquement (et ça c’est un euphémisme). Il était antisémite et a écrit des horreurs, mais il a également écrit un des plus grand chef-d’oeuvre du XX°sc : Voyage au bout de la nuit. Tout ça pour dire que si parfois l’engagement politique (qu’il soit à notre goût ou pas) se ressent (et gène quelquefois) dans les écrits d’auteurs il n’enlève rien ou ne modifie rien à certaines oeuvres.
      Au plaisir de vous re-lire.

  • DA VINCI CODE

    bonjour
    Il fallait bien qu’un jour quelqu’un brise le silence de ce site sur le plus gros best seller mondial jamais publié. Je voulais le faire apres avoir fini le livre de poche, mais c’etait beaucoup de travail. A ce moment là je n’avais pas de scanner et l’idee de recopier pour vous des pages et des pages de suite m’avait decouragé.

    Car pour prouver mon point de vue il conviendrait que je cite. Et, puisque en dehors des citations je ne peux pas prouver ce que j’avance veuillez noter qu’il s’agit d’une hypothese. En quoi consiste-t’elle : dans l’abus des copiè/ collé. Pour moi ce livre est + de 50% fabriqué avec le net grace à des passages qu’on a habilement bout à bout sans trop les modifier.

    Faites comme moi ouvrez le et vous n’en lirez qu’une demie page toutes les 4 ou 5. Vous n’avez pas besoin de plus pour comprendre l’intrigue. Ce que vous avez sauté c’est un étalage de culture générale, communément descriptive comme l’oeuvre de Leonard de Vinci avec deux à trois desciption de tableau ,comme l’histoire de l’eglise St-Sulpice ou comme l’histoire de cette eglise des templiers en Anleterre ou se déplace nos heros dans le dernier tiers du livre.

    Soyons franc. Je n’attaque DA VINCI ni parce que c’est nul ni parce que c’est mal fait mais seulement parce que l’etalage de culture generale n’apporte rien à l’histoire et qu’il est ennuyeux. Je vous jure que si vous avez votre bac vous en savez autant que ce que Dan Rather a recopié selon moi sur internet.

    Alors pourquoi ca marche : essentiellement a cause d’un ressort bien connu du roman policier a savoir que le heros dans son investigation a suffisamment d’epaisseur psychologique pour se retourner sur son action pour se rendre compte qu’il est a la recherche de quelque chose qui a été caché très longtemps avant qu’il n’en entreprenne la recherche et donc que s’il le trouve, il n’y a plus d’histoire. Donc ce livre grace a ce retournement connait un rebondissement dans sa 2°partie ou il ne s’agit plus de trouver, mais de ne pas trouver puisqu’il faut un 2°tome, une suite au prochain numero.

    Ce livre fera peut-etre un bon scenario de cinema puisque justement on va se debarasser en le reduisant de 40 heures de lectures a peut-etre 90 minutes de pellicule de la culture artificielle rapportée qui l’embarasse.

    Mais ce livre à une autre qualité dont il y a tout lieu d’etre fier moi comme vous qui etes sans doute Francais. Car apres cette épouvantable tempete qui a traversé les relations americano francaise apres la guerre d’Irak vous constaterz que l’intrigue se déroule a plus de 50% entierment en France . Comment en effet est-il possible que pendant cette période ou nous somme censé etre hai par nos adversaires d’outre atlantique ceux la même de la bas, de New York ou de la Californie nous envoient un best seller basé à 100% sur de l’histoire de France ? Est-ce que notre histoire malgré les aleas de la politique moderne continue d’exercer une fascination sur le monde américain ? Je pense que oui. Le thème de DA VINCI CODE est en parti emprunté a Umberto Eco qui aborde un peu le même genre de mysere dans son "pendule de Foucault",et qui a montré le chemin sur l’art de donner de l’epaisseur a des hypotheses d’histoire qui se pretent facilement au suspens comme les bons romans policiers.

    • Je n’ai pas lu et je ne lirai pas...aucune attirance !
      Pourquoi d’après-vous ?
      Parmi les gens qui fréquentent ce site, aucun lecteur de Da Vinci Code ? Courageux (se) d’avoir lu, encore plus courageux(se) d’avoir ouvert ce forum.
      Amicalement.
      Mes deux dernières lectures furent "La petite fille et la cigarette" de Benoît DUTEURTRE et "L’imprévu" de Christian OSTER.

    • Et bien moi je l ai lu ! comme plusieurs milliers de personnes, un bon livre qui à le mérite d’ être accessible à tous. l essentiel c est de prendre du plaisir , un livre simple qui me convient trés bien au bord de la piscine en vacances.

      écrire c’est lire 2 fois...............

      Jean Philippe RIQUE

    • Cher Meleze,

      Je suis 100% d’accord avec toi avec ton analyse.
      Da Vinci Code est un livre surfait, avec une intrigue policière prévisible, de surcroit écrit dans un style médiocre.
      Je lui trouve néanmoins une seconde qualité (outre celle que tu as dite sur la culture européenne) : il permet de bien comprendre que les religions ne sont qu’une affaire de politique avec, comme elle, des censures, des manipulations, des exécutions, des arrestations, des machinations...

  • Pourriez-vous me conseiller des livres (romans, essais...) sur ce sujet passionnant que sont "les relations de professeur/élève",
    merci

  • Bonjour,
    J`aimerais savoir s`il y a parmis vous des personnes qui ont publié leur bouquin eux-mêmes. c`est à dire, allez chez l`imprimeur, faire sortir 300 copies ou 500 et ensuite en faire la distribution. Est-ce que les librairies sont réceptifs à des auteurs qui publie eux-mêmes ? Donnez-moi des détails. Merci à l`avance.

    • Salut HotC,

      Oui, j’ai essayé toutes les solutions : édition à compte d’auteur, autoédition et édition numérique.
      1) Edition à compte d’auteur : je te le déconseille vivement (voir ma réponse sur ce forum à la rubrique "Se faire éditer").
      2) Autoédition : c’est la meilleure solution si tu veux avoir le plaisir de réaliser un de tes rêves : avoir ton roman sur papier, sentir l’odeur des pages de TON livre. Mais sache que si ton rêve est celui d’être lu, le plus dur n’est pas de publier ou d’imprimer un livre mais de le VENDRE. Les libraires refuseront ton livre (à part peut-être ton copain du quartier) car ils sont débordés (vu qu’il y a plus d’auteurs que de lecteurs de nos jours !). Même tes amis achèteront ton livre uniquement pour te faire plaisir, mais peu d’entre eux le liront en entier.
      3) Edition numérique : là, il faut faire très attention aux contrats proposés. Certains sites comme "Le Manuscrit" éditent gratuitement (donc à compte d’éditeur) mais tu seras lié avec eux par un "droit de préférence", ce qui peut être très dangereux. D’autres sites comme "Publibook", etc, t’éditeront en te faisant payer (donc à compte d’auteur), ce qu’il faut absolument éviter (retour à mon 1 ci-dessus !).

  • Un livre exceptionnel " une tapisserie de tons nuances qui decrivent lexode et les premiers mois de l’occupation allemande " j’aimerais connaitre d’autres lecteurs enthousiastes comme moi

  • j’ai adoré lire proust, sodome et gomorrhe, genet, le journal du voleur, julien green, le malfaiteur... mais aujourd’hui je ne trouve + que des romans érotiques voire pornographiques comme si la fin d’une certaine censure coïncidait avec un appauvrissement de la réflexion, de la langue elle-même.Seul Hervé guibert me semble surnager grâce à ses témoignages autobiographiques émouvants comme A l’ami qui ne m’a pas sauvé la vie, le mausolée des amants ...

    je laisse mon e mail dans l’espoir de ne pas être censuré car ce constat personnel m’attriste : tristano2@wanadoo.fr

    • C’est interessant cette idée que la levée de l’interdit s’accompagne d’un appauvrissement de la réflexion.

      Personnellement je pense que ce n’est pas quand elle est sujet explicitée par le livre que l’homosexualité habite le mieux la littérature mais quand elle en est l’aile battante souveraine et inconsciente .

      Simone

    • Ce que vous déplorez de la littérature homosexuelle est vrai, Tristano. C’est vrai aussi pour la littérature hétérosexuelle. L’érotisme, le délicat de l’érotisme a été remplacé par la pornographie, le bestial qui ne prêtent pas à rêver. Tout est dit avec les mots les plus crus, les plus sordides, les plus tristes. Impossible de mettre des émotions sur ces mots trop communs, il n’y a aucun art à dire « ces choses-là » avec tant de trivialité.

      L’érotisme que vous semblez associer, à mon grand regret, à la pornographie est encore présent dans la toute littérature , y compris la littérature homosexuelle, masculine ou féminine. Cherchez bien !
      Sinon, il ne vous reste plus qu’à relire les auteurs que vous avez aimés, nos regards changent avec le temps…
      Mais vous ne citez pas « les nourritures terrestres » de Gide…

  • La question est simple.
    J’apprecie M.Kundera. Dans ses ecrits, il parle souvent du systeme politique qu’il a subi dans son pays natal. On y voit la surabondance de ce theme qui l’a marque.

    La question, la voici :
    Bien que Kundera nous fait part de son traumatisme de l’invasion russe , est il encore touche ou bien meme convaincu des ideaux communistes ?
    Je pensais auparavent qu’il avait perdue tout desir d’engagement politique, jusqu’a ce qu’on me mette en doute.
    Si la reponse est Oui il es engagé, j’aimerais comprendre quelles ont ete ces confessions qui permettent ce jugement

    Merci bien.

    PS : Pendant que j’y suis, pourriez vous m’indiquez des ecrivains dans le style de Kundera ?

    (si ce message vous semble simplet, excusez la timidite d’une jeune demoiselle qui ecrit pour la premiere fois sur un forum litteraire)

    • Kundera et "la vie est ailleurs" est un de mes romans phares ...
      Kundera et ses clones ?
      Je te conseillerai alors Nicolas Gogol et Kafka pour rester à l’est...Au delà de la prolématique des pays de l’est il ya un ecrivain moderne et ses infortunes ne sont pas pour moi le gage absolu de son talent littéraire...mais si c’est ce que tu recherches, je pourrais te conseiller un livre difficile à trouver mais exeptionnel dans son genre "les mutants du brouillard" des frères Strugatski. Il ne faut pas avoir peur du titre raccoleur et ultra S.F ... C’est une oeuvre brillante et fine...

      Pozdrav

  • Bonjour à toutes et à tous.

    Je viens de terminer les 7 tomes de la série des Roi Maudits de Maurice Druon.

    Je vous la conseille très vivement, pour qui aime l’histoire de France bien racontée.

    Un véritable voyage au 14ème siécle.

    Maintenant je suis bien embété.

    Je voudrai bien remonter l’histoire de france par ordre chronologique avec le même type de livre, seulement je n’ai aucune idée des auteurs dans ce domaine.

    Pourriez vous m’en conseiller, en sachant que je voudrai donc lire sur la guerre de cents ans, François 1er, etc etc jusqu’à Napoléon.

    Napoléon pour lequels je vous conseille les 4 tome de l’excellentissime Max Gallo. Un pur régal.

    Merci de vos réponse.

    • Salut Grand Sage,

      Attention, "Les Rois maudits" ne sont pas l’Histoire de France : il s’agit seulement d’une fiction qui s’inscrit dans l’Histoire de France mais qui provient de la seule vue de l’auteur (même chose que pour la série des Christian Jacq sur "Ramsès II" ; en revanche, "l’Affaire Touthankhamon" de Christian Jacq est un livre historique car il relate les recherches réelles du tombeau de ce pharaon par Carter et Lord Carnavon).
      Les livres historiques de Philippe Erlanger (Charles VII et son mystère par exemple, même si c’est illisible tant le style est ampoulé !), André Castelot (Bonaparte, Napoléon, etc), Alain Decaux, ou pour remonter plus loin, Jules Michelet (La Révolution française est un must !), sont eux la transcription des recherches de l’auteur sur la véritable Histoire de France.
      Je pense donc que tu ne retrouveras pas d’autre série de livres telle que "Les Rois maudits" réflétant la véritable Histoire de France.
      Mais il est vrai que "Les Rois maudits" est un ROMAN historique FABULEUX......

    • dans le genre il y a aussi la serie "fortune de france" de robert merle qui raconte l’histoire d’une famille sur 3 generations des guerres de religion jusqu’à louis XIII.... passionant.
      rien à voir mais je ne perd aucune occasion de le conseiller : neropolis (un roman historique qui en dit plus sur les moeurs de l’empire romain que bien des ouvrages serieux).

      eric_pero@ibelgique.com

  • bonjour, suis à la recherche d’une nouvelle de Zola, histoire d’un fou . l’un d’entre vous la connaitrait-il ? merci de vos réponses.
    karine

  • Comment s’orienter, sur quels critères choisir les livres qu’on lit ? Personnellement, j’ai de plus en plus de mal, sauf quand par hasard un ami me signale un roman qu’il la lu. D’une façon générale, je trouve qu’il est rare que ceux signalés par les critiques des journaux, ou les prix, et je ne parle pas des émissions de télévision, soient réellement intéressants.

    • Faites vous confiance !! Je sais que c’est facile à dire mais c’est ce que je fais. Rentrez dans une librairie et prenez du temps. Dans certaines librairies, les responsables donnent leur avis. Ca peut vous aider.

      Et puis, il y a les premières lignes, la quatrième de couverture. Il est évident que vous ne pourrez pas tout lire. Aidez-vous de certaines notes de lecture, des coups de coeur, de l’enthousiasme de lecteurs, sur ce site ou ailleurs. Mais vous serez toujours seul à décider !!

      Bon courage !!

    • Oui !Suivez les conseils de Catherine.

      Le plaisir de la découverte "personnelle" fait partie de l’achat d’un livre.

      Laissez vous accrocher par un titre, par le nom d’un auteur, ouvrez le livre à n’importe quelle page et lisez quelques lignes.
      Faites cela deux ou trois fois ou autant que vous voulez, et hop ! vous allez voir ! vous aurez ou non le déclic.

      Je n’aime pas qu’on me "recommande" des livres, aimer un livre, c’est très personnel (je me répète).
      Mais ce que j’adore, c’est partager mon enthousiasme et c’est de "recommander" des livres aux autres !!!
      Récemment j’ai lu-dégusté "La tentation d’Edouard" d’Elisa Brune.
      Voilà !

      Cordialement.
      Marie tout simplement.

    • MOA DE MON COTE JE TE PROPOSE MON TOP TEN DES MEILLEURS BOOKS ... Rires.

      Voilà :

      1. La promesse de l’aube de Romain Garry

      2. Le maître et Margueritte de Boulgiakov

      3. La Vie est ailleurs de Kundera

      4. Crime et chatiments de Dostoïevski

      5. Demande à la poussière de John Fante

      6. Le dimanche de la vie de Raymond Quenaud

      7. Le Grand Cahier d’Agotha Kristoff

      8. Léon l’africain de Amin Malouf

      9. 100 ans de solitude de Gabriel Marquez

      10. Fictions de Borgès

      Et Voilà ... Tu m’en diras des nouvelles...

    • Allez, une petite critique constructive pour faire plaisir à mon ami Penvins.

      Mon cher "pour la première fois", je me permets de vous interroger pour la première fois et vous invite à vous interroger pour la dernière fois (en ce qui me concerne du moins). Qu’entendez-vous par "culture littéraire" ? Non parce qu’il me semble que si vous réussissez a définir l’objet de votre désir, il vous sera d’autant plus facile de trouver un moyen de le satisfaire. Il est d’ailleurs possible que vous ne trouviez pas de réponse à cette question. C’est tout le problème du désir. c’est un fait des plus communs que d’être seul lorsqu’il s’agit de transformer un désir en puissance à moins que vous ne préféreriez le laisser vous bouffer les entrailles en continuant à chercher ailleurs ce qui ne dépend que de vous.

  • Je suis contre. La littérature comme produit marketing, ce n’est pas nouveau, c’est sûr mais là, on touche le fond.

    Je n’ai pas lu Houellebecq. Je le reconnais. J’ai essayé et je n’ y suis pas arrivée. Hier, dans Vol de nuit, l’émission de notre PPDA national, je l’ai observé. Il s’agaçait de l’enthousiasme contagieux d’ Alexandre Jardin. Il s’ennuyait, Houellebeq. Je n’ai pas pu l’écouter jusqu’au bout parce qu’il ne sait pas captiver.

    Je trouve dommage de ne parler que de lui alors qu’il y a tant d’auteurs plus méritants qui rament comme des dingues pour se faire connaître. Quand je pense à Sollers qui veut absolument lui refiler le Goncourt, je me dis que plus rien ne va sur la planète littérature.

    Qu’en pensez-vous ?

    • Pour ma part, je n’ai encore rien lu de Houellebecq et malgré tout, malgré cette très forte médiatisation ... autour de lui, j’ai envie de le lire...

      Quelques idées qu’il émet me semblent intéressantes car si elles se veulent provocantes à première vue, elles incitent à la réflexion et aident à remettre les pendules à l’heure.

      Il me fait penser sous certains aspects à Benoît DUTEURTRE que j’aime beaucoup, dont j’ai lu plusieurs livres dont le dernier "La petite fille et la cigarette" que j’ai trouvé ULTRA-puissant. J’aime beaucoup sa réflexion sur : la crédibilité sans limite que notre société accorde aux propos des enfants...la sottise des adultes, le vide culturel de la télé réalité, les chips et les sodas.

      Pour revenir à Houellebecq, par exemple il évoque certains critères sur lesquels fonctionne notre société:jeunesse, beauté, force qui sont comme il le dit à peu de choses près ceux du nazisme... la phrase n’est peut-être pas tout à fait celle là, je ne l’ai plus tout à fait en mémoire mais le sens est celui là.

      Evidemment, il y a les idées...mais il ne faut pas oublier le plaisir de lecture ! alors comme je n’ai encore rien lu de lui, je ne peux en parler.
      En lisant DUTEURTRE, le plaisir est réel, son écriture est jubilatoire.

      La médiatisiation : Oui, cela peut être très irritant pour d’autres auteurs.
      Cela fait partie des choses, l’injustice est de ce monde !
      Des millions d’être humains ne sont pas reconnus pour ce qu’ils sont, et pas seulement chez les écrivains.

      J’éspère que ce forum que vous avez ouvert sera bien vivant.

      Marie tout simplement.

    • Par soucis d’honnêteté, et afin de rendre mon propos le plus compréhensible possible (ou que la nuanciation se fasse a priori), je tiens à signaler que je n’ai jamais lu aucun roman de Houellebecq, et compte difficilement le faire tant par manque de temps (toute une série d’ouvrage sur l’histoire française à lire, pour le bien de mon avenir, parait-il) et, accessoirement, par manque flagrant d’envie.

      Il faut distinguer, à mon sens, deux parties essentielles dans le phénomène qui entoure Houellebecq.

      I : La médiatisation effective.

      Premièrement, la médiatisation effective, celle qui, je dirais, est envoyé quoiqu’il arrive, sur les journaux, la télévision et les réseaux plus ou moins fermées. Elle prépare et dépend de la deuxième part, que j’appelle la médiatisation à la demande (bien que ces termes soient, je le reconnais, assez mal choisis, je ne peux en trouver de meilleurs). C’est un travail de l’éditeur, éditeur majoritairement décisionnaire, bref, un travail où l’auteur n’a normalement pas son mot à dire.

      Je dis normalement parce que, dans le cas de Houellebecq, il est évident que l’auteur fait ingérence dans la stratégie marketing de son éditeur et je suppose que les contrats que le lient avec celui qui le publie sont bien spécifiques. A noter, sur ce fait, son transfert d’une maison d’édition à une autre pour une somme faramineuse (1 million d’euros, voire plus, il me semble). Ainsi, si certains auteurs subissent leur éditeur, il y a fort à parier que lui, bien au contraire, agit.

      De cela découle le point central de la stratégie de vente et, à mon sens, le nœud agaçant du problème Houellebecq : le culte de la personnalité. Le terme est fort, mais il est approprié ; on en arrive à vendre plus un écrivain que le livre qu’il écrit et son seul nom est un moteur de ventes, quelque soit la qualité des textes.

      On me répondra que, oui, effectivement, c’est peut être le cas mais que ça l’a de toute façon toujours été, essentiellement en regardant les manuels scolaires, abreuvés d’Hugo, Rimbaud et Verlaine pour ce qui est de la littérature, servis de Pascal (jusqu’à la terminale) puis de Kant (pour les classes préparatoires) simplement à cause de leur nom.

      A quoi je réponds un oui-mais-non. Si ces auteurs classiques sont devenus tels (classiques, j’entends) c’est bien pour le fond de leur ouvrage (Kant n’a pas quitté sa ville de sa vie qu’on dit troublé uniquement par la lecture d’un texte de Rousseau, il a donc dû difficilement aller signer son contrat post mortem). Houellebecq, clone de Werber qui se joue du même phénomène sur un public relativement plus jeune (il construit, lui, surtout, sa cohorte de groupies dans les pré-25 ans), jouit d’une notoriété exclusivement appuyée par la polémique.

      La polémique, défiée de tout talent. Je ne pose pas là la question de savoir si oui ou non Houellebecq est un grand écrivain ou un simple torchonniste, je ne peux en juger, puisque je n’ai pas lu ses livres, et je n’ai d’ailleurs aucune envie de le faire. Je pourrais pour Werber, mais là n’est pas le sujet. La polémique, donc. Car c’est le fond de commerce de cet homme.

      Étrange, d’ailleurs, que la sortie de son livre soit soudain appuyée par une biographie très justement (entendre que cela tombe plutôt bien pour lui) non reconnue. Le Libération de cette fin de semaine nous signale que l’auteur s’est senti trahi par tous ses amis et que, triomphant de sa répugnance pour la chose, il décide d’esquisser une autobiographie sur son site internet. Une curieuse coïncidence. Oh, bien sûr, le biographe en question a sans doute profité de la sortie de La Possibilité d’une Ile, le dernier opus en date de Houellebecq, pour faire valoir son propre livre. Mais avouez que cela tombe tout aussi bien pour l’auteur qui, à nouveau, va faire jouer la polémique.

      Polémique, encore, dans le milieu média-culturel (car, voyons les choses en face, les médias sont au grand public ce qui les critiques littéraires sont au public avisé), où on nous livre quelques autres auteurs de livres satellites autour du phénomène Houellebec (On a toute essayé, Vol de Nuit, ...), brassant de l’énergie et de l’argent. Un petit combat au dessus duquel plane le principal intéressé, en se réjouissant.

      Une sur-médiatisation énervante, assurément. Finement orchestré, par un éditeur, par un auteur qui jouit d’un passé, et qui se base peu sur le texte (puisque, de toute façon, seuls les critiques supposés livrés un avis positif se sont vue envoyer le livre avant sa sortie dans les librairies, les autres ayant été fermement ignorés) et beaucoup sur le personnage.

      C’est non sans ironie que j’aime à me souvenir que l’autre ouvrage qui jouit de tant de publicité, c’est outre manche pour le dernier Harry Potter.

      II : Médiatisation à la demande

      Mais il me faut pondérer mon propos. L’intelligentsia Houellbecq s’agite, certes, mais vraiment pas dans le vide. Une telle dépense (car il faut des sommes considérables pour s’assurer des journaux, magazines, campagnes publicitaires en tous genres) n’est pas envoyée au vent et sans certitude. Si à chaque sortie, l’auteur compte grignoter un peu plus de champ, il a tout son terroir assuré, derrière.

      Car, finalement, Nothomb, Werber, Houellebecq (entre autres) surfent avec plus ou moins d’habilité sur le flou littéraire français. On a eu Queneau, Breton, Aragon, dans l’autre siècle, il n’y a pas si longtemps on a eu Maupassant, et puis Apollinaire, mais, maintenant, en 2005, de qui parlera-t-on dans une centaine d’années ? Qui faut-il considérer comme le penseur ? Sartre est mort dans les années 80, son existentialisme ne fait plus que des émules tardives, vivement critiquées par les quelques professeurs des préparatoires supposés former l’élite littéraire de demain.

      Il y a donc une place essentielle à occuper, et chacun veut apparaitre comme controversé pour faire semblant d’avoir de grandes idées alors que, en bout de compte, que ça soit plaisant ou non à lire, les romans sont bien communs, bien redondants, et n’ont de portés philosophiques, de multiplicités littéraires (Queneau en poésie, théâtre, roman, philosophie) que celles supposées par leurs auteurs.

      Le public cherche un nouveau phare, il demande une médiatisation, il demande à vibrer à travers des pages pour L’Auteur. Il demande à pourvoir dire, dans une cinquantaine d’années « Je me souviens des débuts de ... ». Alors le Média répond à cette demande, dans une logique de profits, c’est normal.

      — -

      Pour conclure de cette analyse incomplète, sommaire mais spontanée (c’est déjà ça), diaboliser Houellebecq, essentiellement pour sa médiatisation, serait, à mon sens, faire une erreur quoiqu’elle ne soit pas totale. Il s’agit ici de considérer le problème de son intégralité, et ne pas tomber dans le jeu de l’écrivain lui même, qui désire couper la foule des lecteurs en un débat manichéen, confortable et sujet à la polémique.

    • Catherine,

      Ce n’est pas parce qu’un type te parrais ennuyeux ou ennuyé qu’il ecris mal. Je ne trouve pas Houellebecq transcandant mais il semble être très prisé dans d’autres pays européens...

      Ch’sais pas ... je m’imagine ta réaction si PROUST était passé à la télé avec PPDA...un type complétement insignifiant et qui a donné pourtant à la litterature française ses plus belles médailles (pour redevenir sport et commun, comme notre pauvre France ...) qui n’exprime plus que sa fiérté par Zidane et Nooah.... HELP !!!!!).

      J’étais comme ça aussi avec Philippe Djian ... j’ai lu et puis cela ma plu. ça ne vaut pas "Le Maître et Margueritte" mais c’est sympa....Tout dépend de ce que tu attends de la lecture ... de la réflexion, de la profondeur, de la légérté, de l’humour ...

      Mais bon ta démarche me gène un peu, donc. J’étais comme toi avant puis après l’avoir lu il ne me paraissait pas aussi médiocre. Fais le pas et en rediscute aprés.

      TSCHUSS - A.I

    • LIRE AVANT DE CRITIQUER ... cela me semble être le préliminaire de tout débat ... non ????

      C’est comme si je vous parlais de Joyce alors que je n’ai jamais pu allez plus au delà de la page 20 de "Ulysse" !

      Je vous donne rendez vous dans deux semaines après sa lecture ... bon courrage... c’est sympa.

      Amicalement,

    • "Lire avant de critiquer".

      C’est relatif.

      Il ne me semble pas, ici, que nous fassions l’analyse du texte en lui même, mais bien de la nébuleuse commerciale qui entoure Houellebecq et l’ensemble de ses livres. Chacun des intervenants a pris ses précautions pour souligner ceci.

      Il n’est absolument pas question, pour moi, de juger de la qualité littéraire de Houellebecq mais bien de juger, quoique plus analyser, le phénomène commercial et médiatique que génère la parution de son livre.

    • Mon sujet est "la surmédiatisation du dernier Houellebecq". Il n’est pas question de critiquer une oeuvre que je n’ai pas lue. Je parle du ramdam médiatique qui éclipse d’autres auteurs. Premier point.

      Second point : quand je dis qu’il est ennuyeux, je parle de sa prestation télévisuelle et non de ses bouquins que j’ai laissés tomber, à tort peut-être je vous l’accorde. Il n’était pas un orateur passionnant. Il n’avait pas la fougue touchante d’Alexandre Jardin.

      Ne me prêtez pas des critiques qui n’étaient pas les miennes et qui n’apparaissent pas dans mon post.

      Merci

    • Moi je pense, au point de surmédiatisation où effectivement nous en sommes que les livres , lus ou pas lus , bons ou pas bons gardent quand même le mérite d’apporter de l’eau à la réflexion plutôt qu’au moulin et que ce n’est déjà pas mal . A propos Penvins quest-ce que tu attends pour réouvrir ton espace auteurs ?

      Au plaisir

      Simone

    • Bonjour à tous

      pour répondre à Simone :

      j’ai fait quelques changements sur le site pour le rendre plus uniforme qui m’ont pris bcp de temps
      il reste qq bugs que je vais corriger

      ensuite je m’occupe de l’espace auteur

      Bien cordialement

      Penvins

    • Salut,

      Tu attends donc que Houelbecq soit "télégenique" pour pouvoir le lire. Pourquoi expose t’on Houelbecq ainsi ?
      C’est peut-etre qu’il est different et interessant ...
      Il a peut-etre des qualités ce monsieur...Le marketing est devenu le socle de not’ pôv société du début du 21ème siècle...Il faut accepter ce étrange état de fait ... ou bien militer pour ATTAC... :-)

      La surmédiatisation ne me gène pas tant que cela amenera notre pauvre France à LIRE. Même si c’est des romans LEGERS ...

    • Catherine, il me semble qu’il y a quand même une critique de l’œuvre (que vous n’avez pas lue) dans vos propos, lorsque vous dites : « Je trouve dommage de ne parler que de lui alors qu’il y a tant d’auteurs plus méritants qui rament comme des dingues pour se faire connaître. »

      Votre expression : « plus méritants » est, je pense, un jugement de sa valeur littéraire, une comparaison avec d’autres auteurs, donc un jugement sur son écriture.

      Je n’aime pas particulièrement Houellebecq mais son œuvre n’est pas sans intérêt : il pointe les travers, les manquements de notre société, il le fait parfois avec humour, parfois avec âpreté, parfois même avec vulgarité. Mais il le dit.
      Bref, j’attends que des copains me prêtent le livre que je lirai avec intérêt !

    • J’ai écrit sans réfléchir, ce qui est quand même un comble. J’agis souvent ainsi. :-(

      Votre remarque est fine, pertinente. Pour faire simple, pourquoi ne parler que de lui alors qu’il y a tant d’autres auteurs qui méritent tout autant d’être médiatisés ? Pourquoi d’un seul élan, bien des médias n’ont parlé que de lui, lui attribuant déjà le Goncourt ? Que s’est-t-il passé au juste ?

      J’aime beaucoup les émissions littéraires, les revues littéraires etc. On ne voit pratiquement que lui. Quel est l’objectif de ce ramdam ? C’est cela que je veux comprendre.

      Bien à vous.

    • Je n’attends pas que Houellebecq soit télégénique ! Non ! Il ne m’a pas convaincue. Son oral n’était pas terrible, à mon humble avis. Il était là pour vendre son bouquin, qui se vend très bien et c’est tant mieux. Il y avait une image médiatique qui sur moi a glissé. Je suis très sensible à cela. La télévision, c’est terrible de ce côté-là !!

      Par contre, je le dis, je le répète, j’ai aimé l’enthousiasme, la fougue d’un Alexandre Jardin. Sa façon de parler de sa famille. Une spontanéité, une générosité que j’ai vraiment beaucoup aimées. Et son langage aussi, plein de métaphores tout en étant précis.

      Voilà.

    • Là tu es plus claire ... Catherine ...

      On est bien d’accord sur le fond,donc.

      Pour répondre à ta question, je pense que l’on est dans un monde du fric roi ... et ou toute spiritualité et profondeurs sont bannies au proffi du sacro-saint "ECONOMIQUEMENT RENTABLE". Houelbecq, de part ses écrits, est sulfureux. Il exprime le mal-être de notre sexualité contemporaine. Il crache sur la religion aussi ... il plait à nos trentenaires désabusés ... Nos überkind de Canal+ et de tf1 maitrisent aujourd’hui nos schémas de pensées. On se fout de tout, on crache sur tout ... Nos téléspectateurs sont devenus d’eternels ados ... et téléspecteurs = ACHETEURS !!!!

      Bien amicalement à toi,

    • Comme vous, je n’ai pas lu Houellebecq. Comme vous, je le connais au travers de sa médiatisation. Hier soir, je l’ai vu chez Ardisson et je dois dire que c’est un personnage qui me fascine. Est-il, en plus, bon acteur ??
      En tout cas, il ne laisse pas indifférent.

      Je me permets de vous inviter à lire la nouvelle qui s’intitule "le secret de l’écrivain" extraite de "le K" de Buzzati.

      Geneviève

    • "Quel est l’objectif de ce ramdam ?" demandez-vous.

      Je ne sais pas. Mais l’homme, de tout temps, a montré qu’il a besoin d’idoles à aduler. On a les idoles qu’on peut. Et Houellebecq en dénonçant le mal être d’une société décadente est une idole possible, puisque plusieurs d’entre nous se retrouvent dans ses personnages. Donc il est surmédiatisé.
      Ce n’est pas une analyse sociologique, c’est juste un point de vue subjectif, le mien.

    • J’en connais un, Nietzsche, parce qu’il faut le nommer, qui doit se retourner dans sa tombe en entendant cela

    • Pourquoi Nietzsche. Laissez le donc où il est. On peut se faire une opinion sans lui.

      En ce qui concerne Houellebecq, et c’est valable pour tous les auteurs qui ont écrit un livre à succès... dès qu’ils en écrivent un second, un troisième etc... le livre est attendu...

      Justement je faisais référence à cette nouvelle de Buzzati extraite de "le K" où l’auteur dénonce cet état. Le héros, qui est un écrivain à succès, essaye par tous les moyens de tomber dans l’anonymat mais quoiqu’il écrive (et il s’efforce de mal écrire), il a du succès.

      Geneviève

    • d’abord je trouve bizarre le titre de cette discussion

      et certainement encore plus bizarre si ce n’est plus étrangement bizarre que sur Exigence personne n’a encore parlé du roman de MH, alors que c’est le roman qui pète des records de vente et de lecteurs

       ?????
      points d’interrogation sur l’étrangeté de l’étrange

    • Bonjour à tous,

      A lire tous ces messages, je dis bravo à l’équipe communication de chez Fayard !
      Que voit-on en effet ?
      Des "lecteurs" qui parlent de ce qu’il n’ont pas lu, d’autres qui analysent telle ou telle aptitude à la télégénie, bref du battage dans le vide, juste ce que souhaite un éditeur pour un romancier ni nul, ni génial, (bien que ses productions soient en baisse continuelle depuis son premier texte chez Nadaud.)

      Au fait :
      Qui a lu "L’affaire Meyer-Devembre" d’Ariel Denis ? ( au Rocher)
      Qui a lu "Oublier l’orage" de Cédric Morgan ? ( Chez Phébus)
      Qui a lu " Fuir" de Toussaint ( Minuit)

      Bref, si on parlait littérature...

      Jean-Pierre Poccioni

      Juste un petit PS pervers :

      Imaginez...Vous êtes édité chez Fayard et l’attaché de presse vous dit : "Nous allons organiser une SUPER CAMPAGNE DE PUB "

      Vous dites : NON ! ARRIERE SATAN ! JE SUIS PUR !!!!!

    • Et FAYARD de vous répondre : non, mon vieux, tu n’es pas pur et c’est cela qui plait dans notre société délétère ou tentée de l’être ! Regarde Houellebecq, Nothomb et les autres : les valeurs qui font traditionnellement la société sont ridiculisées, laissées sans fondement ; le tout dans un contexte vaguement sexuel (pour Nothomb, je songe aux enfantillages dans les ambassades, je sais plus quel bouquin). C’est ça qui marche, mieux que que ’le retour aux bons sentiments’ genre Jardin (quoi que). Donc tu fermes ta gueule et tu montes sur le pavoi, le parvis, le plateau.
      Ceci pour dire : Il a pas qu’une gueule et un fumet, MH ; il a aussi une thématique, en plus d’un style ou un texte. Moi j’ai lu ses nouvelles surtout, un roman ou deux. J’en lirai plus.
      Mon amie dit : ce que je lui reproche, c’est de ’ramener sa merde’ ; à quoi bon ?
      C’est peut-être ce qui m’a fait le lire : l’exploration du sulfureux dans une société donnée...
      Tiens, et la médiatisation de mon ami d’enfance François Weyergans sur son futur livre pendant qu’il n’apparaissait pas, on en parle ?
      Chabian.

    • "J’en lirai plus" dites-vous. Qu’est-ce à dire exactement ? Que vous en voulez d’avantage ou que, économie faite de la négation ( démodée ?), vous ne souhaitez plus de ce brouet ?

      Pour le reste vous ne répondez pas du tout à mon interrogation, peut-être faute d’en avoir compris le sens ! Tout va si vite en ces temps...

      Tiens ! Je vais relire Jouve...

      Jean-Pierre POccioni

    • "mon ami d’enfance François Weyergans "....

      Quel grand homme ce " Chabian" ! C’est ce que je disais encore hier à mon ami Sollers en lui parlant de l’époque où Jean-Paul Sartre me lisait des contes pour me faire philosopher. C’était difficile, je n’avais que deux ans.

  • Je suis avide de littérature mais ma culture est éparse, sporadique et incohérente. Je désire d’ici 10 ans me constituer une bonne culture littéraire mais je ne sais pas par ou commencer. Je cherche une méthode de travail me permettant d’avancer intelligemment et de manière constructive. Est-il plus sensé de commencer par les écrivains de ce siècle et du dernier ? Faut-il plutôt lire par thême, par auteur ? La tâche est immense, aidez moi à avancer avec justesse et rigueur merci a vous

    • Cher Jérôme,

      J’ai envie de vous répondre tant je trouve votre démarche louable.

      C’est vraiment difficile de donner "un mode d’emploi" en la matière.

      Je crois que ce serait très ennuyeux pour vous d’essayer de suivre une chronologie et d’approcher tous les genres littéraires tant c’est énorme !

      Pourquoi ne commenceriez vous pas, pas à pas ?

      Entrez dans une librairie dans le but de vous constituer votre propre bibliothèque.

      L’acte d’achat d’un bouquin est important.
      On dépense une somme sans toujours en avoir les possibilités et c’est une démarche "engagée".
      En plus ça nourrit un peu l’auteur. Bel échange.

      Prenez en main les livres qui vous attirent soit par leur titre, soit par le nom de l’auteur (que vous le connaissiez ou non, qu’il soit prix littéraire ou non, laissez ces critères sur le côté) et ouvrez-le à n’importe quelle page, lisez quelques lignes...faites cela autant de fois que vous le souhaitez et vous sentirez bien si vous avez le déclic ou non.
      Je me répète car j’ai écrit à peu près la même chose dans un autre forum de ce site concernant "l’inflation éditoriale".

      Il ne faut pas commencer à lire dans le but de se "forger une culture littéraire", cela viendra tout seul au fur et à mesure de vos découvertes, il faut lire "pour le plaisir" de la lecture avant tout.

      Il ne faut pas trop intellectualiser la démarche.
      Lire est un acte basique, on l’oublie parfois un peu. Certains jours vous aurez envie de lecture délicieuse, facile, fluide et d’autres jours vous vous lancerez dans la lecture d’ouvrages plus difficiles et vous apprécierez.
      Ainsi vous avancerez.

      Alors, lisez en toute liberté.

      Le dimanche matin, j’essaie toujours de regarder l’émission "le bateau livre" sur la 5.
      L’ambiance n’y est pas polémique, bien sûr sur le plateau se trouvent parfois des écrivains "connus" mais d’autres aussi .

      Cela peut aussi vous donner des idées de lectures.

      Marie.

    • tout à fait d’accord en ce qui concerne "Le bateau livre", qui est vraiment une bonne émission. J’aime bien aussi "Les coups de coeur des libraires", sur LCI, animé par Valérie Expert, avec l’inénarrable (mais très sensible et intelligent, je trouve) Gérard Collard. les "conseils" sont variés et sympas. Mais la meilleure recette, c’est d’aller "traîner ses guêtres" dans les librairies, et de se laisser séduire... ne serait-ce que par les éditions de poche : on peut ainsi "craquer" pour pas cher. Et quel plaisir !
      Bonne lecture !
      Au fait, il y a aussi les rayons librairie des supermarchés, si les librairies vous intimident. Pourquoi pas ?

    • POurquoi 10 ans ? pourquoi acquérir une culture littéraire ? Laissez vous aller au plaisir de mots saisis tandis que s’ouvre un livre sans y chercher un but autre que celui de savourer autrui au travers de ce magnifique objet que représente un livre. Quant à la culture elle se fera d’elle même, de coeur et non de tête. Quant aux éventuelles recommandations fiez-vous... à vous même et ne soyez pas effrayée d’être déçue ou fustrée : ça fait aussi partie du contrat. Je vous souhaite beaucoup de plaisirs.
      Izo

  • On me reproche d’avoir lancé un sujet sur la surmédiatisation du dernier ouvrage de Houellebecq. Je ne comprends pas pourquoi, à vrai dire.

    On a beaucoup parlé de cet ouvrage mais pourquoi en faire des tonnes avec lui et pas des tonnes avec d’autres, moins connus ? C’est de cet excès de bavadarges dont j’ai voulu parler, de cet excès médiatique qui confine à l’asphyxie. Point barre !!

    La baudruche semble s’être dégonflée. Un peu plus de mesure aurait été bienvenu.

    De plus, pourquoi parler de télégénie de tel auteur ? Mais parce que j’ai aimé la faconde d’Alexandre Jardin, son enthousiasme vraiment communicatif. Résultat des courses ? Je viens juste d’acheter le bouquin parce que cette joie de vivre, elle m’a plu, elle m’a séduite.

    C’est aussi simple que cela.

    • Ne vous culpabilisez en rien !

      Le forum que vous avez lancé a été bien vivant, preuve que le sujet n’était pas dénué d’intérêt !

      Les gens qui se taisent prennent plus de risques que vous !

      Amicalement,
      marie tout simplement.

    • Obscurs éclaircissements !

      Il me semble que Catherine N. ne sait répondre autrement que par la réitération ou l’allusion...

      Quant à moi, je crois que mon excursion sur ce forum ( pauvre idéal romain !) en restera là. J’ai découvert un microcosme bourré de certitudes et de fausses questions et je me dis qu’il est HEUREUX qu’éditer soit si difficile...

    • Oui, celles et ceux qui se taisent ne prennent pas de risques. Le "On", c’est Mr Poccioni. ET le sujet sur la médiatisation, un sujet parmi tant d’autres.

      POint barre.

  • Il est des phénomènes de la littérature qu’on explique pas... A la lecture de son premier ouvrage "Le bonheur au bout du guidon", Christophe Cousin m’a fait penser à Nicolas Bouvier et surtout à moi-même. Il y a des couchers de soleil sur le monde qui donnent des moments innoubliables et point besoin d’être un aventurier mais il semble pourtant nécessaire d’être un voyageur, un clochard céleste dans l’âme pour saisir les moments de bonheur qu’offrent son récit de tour du monde à vélo. Il y a chez cet individu beaucoup de poésie et de doutes qui le rendent si humain et sensible...! Son livre est une révélation pour moi. Bonne lecture ! Marie

  • Bonjour
    Je suis à la recherche de textes, contemporaines et anciennes, écrits par étrangers dont le sujet c’est la France. Chroniques de voyagers, regards diverses, portraits, etc, realisés par des gens qui découvraient le pays. Peut être un participant du forum pourra me indiquer des lectures interessants. Merci beaucoup.
    Hernan Ameijeiras.

  • Bonjour à tous,

    Je lis souvent vos interventions sur le net et je suis surpris de ne trouver aucunes références à la science-fiction et aux romans policiers. Je suis persuadé néanmoins d’avoir trouvé de nombreuses perles littéraires au sein de ce genre littéraire qualifié de "mineure". J’aurais voulu savoir si vous seriez prêt à franchir le Rubicon et à essayer un jour ...

    Je tenais à vous préciser aussi que je ne suis pas selectif, j’ai lu la majeure parties des oeuvres de grands auteurs russes comme Dostïevski, Tolstoï, Golol, Tchekov et Boulgakov ainsi que d’autres comme romains comme la majorités des ouvres publiés de Romain Garry, Amin Malouf ,Gabriel Marquez et Jorge Borgès. Je ne renis pas cette grande littérature avec un grand L mais j’ai peu d’amis qui souhaitent s’aventurer dans les méandres de la SF et des romans policiers et pourtant et ... pourtant...
    Ma première découverte, il y a de cela 15 ans fût UBIK de Phillipe K.Dick, suivi du MAITRE du HAUT CHATEAU. J’ai lu aussi Isaac Asimov et son épopée galctique pour flirter aussi avec Frank Herbert et son génialissime Dune où certaines réference mystiques sont légions. J’ai fini recemment par Boris et Arkadi Strougaaski et leurs humanisme si proche de nous. Il ya deux ans je me suis aussi perdu aussi dans les lignes de l’autre genre de littérature décriée, le romain policier avec les formidables bouquins de Mankell le Suedois et de Le Carré l’anglais. Au dela des prouesses technologiques et du crime à résoudre, j’ai découvert dans ces mondes le reflet des mentalités anglo-saxones, russes et suédoises...Je me suis perdu dans le passé mac-cartyste des Etats-Unis avec Dick, j’ai senti l’atomsphère de Malmö et de Ystad, petites villes nordiques tranquilles, j’ai percu les lourdeurs des régimes de l’est à travers ses représentant outre Danube et la vision très anglaise de Monsieur Smiley...Il est vrai que j’ai dû passer par la lecture de nombreux romans de pauvre qualité mais les "stars" incontestables, celles que je viens de citer, ont balayé mes décéptions.

    J’aimerais partager cette experience avec vous et je voudrais vous demandez si de votre coté vous avez osé ce genre de lecture. Avez vous franchis, un jour, par curiosité, cette passerelle inter-genre ? Si oui, quelles ont été vos réactions, vos déceptions et vos surprises agréables ? Si non, êtes vous tentez ?

    Merci pour vos commentaires et bien amicalement à vous !

  • Comme il existe des romans qui sont universellement reconnus comme étant des chefs d’oeuvre, en existent-t-ils de même pour la littérature érotique ?
    Il me semble que cette littérature n’a pas à être relégué au fin fond des bibliothèques, elle peut éveiller et libérer.

    • "Eveiller et libérer", dites-vous...
      Est-ce bien la fonction de cette littérature "à lire d’une main" ?

      Quant à savoir si la littérature érotique doit ou ne doit pas être intégrée au sein de la littérature tout court, c’est toute la question de la littérature "de genre" qui est posée, quel que soit le genre !

      Jean-Pierre Poccioni

    • La littérature érotique est toujours le reflet d’une époque et d’une culture. Bien que le genre existe depuis des siècles, il a adopté différentes formes et différents thèmes à travers le temps. C’est ainsi que les auteurs du XVIIIe siècle ont opté pour l’épistolarité, un peu comme si nous nous trouvions dans l’intimité "ultime" des personnages (qui repoussent sans cesse le moment de la "baise", ou qui en parle avec nostalgie).

      Les écrivains du XX siècle, quant à eux, semblent préférer le récit au "je" avec un débordement d’actions sexuelles. La jouissance constante a pris la place de l’attente érotisante.

    • Il me semble néanmoins que "Venus erotica" et "les petits oiseaux d’anais nin a laquelle on peut trouver par ailleur tous les défaults du monde pour ces autres ouvrages, ont fait date dans ce domaine en réconciliant la littérature érotique et le récit romanesque. Et le "je" lorsque "je" il y a est celui d’une sensibilité toute particulière, unique : je vous les conseille.

      Ou pour expliquer plus simplement mon attachement à ces livres : ce sont eux qui m’ont fait découvrir la sexualité et je dois dire qu’en se domaine si souvent semmé d’embuches et d’essai erreur douloureu ils m’ont donné une vision du sexe romanesque et libre ( dans le bon sens du terme, c’est à dire sans opposition entre sentiment sexualité et sauvagerie - gloups lieu commun-) , tout ce que je souhaite à tous.

  • bonjour,

    Je me pose pas mal de questions à propos de la lecture et de son bien-fondé certes celle-ci m’apporte énormément de plaisir, d’émotions (et bien d’autres sentiments encore) mais quel est le but principal d’un livre ? Est-ce de nous amener à avoir une conversation avec l’auteur et/ou les protagonistes de son(ses) histoire(s) ? Ou bien de nous laisser seul face à nos préoccupations, à nos penséés, à nous-mêmes finalement ?

    Qu’ en pensez-vous ?

    • Je ne converse pas avec l’auteur. Banalement, simplement, je me laisse griser ou bien je reste dubitative sur ce que je lis. J’apprends, je m’informe, je voyage et je réfléchis : plein de choses très banales, évidentes, j’en conviens, mais plus que jamais essentielles.

      Je suis enseignante et je me bats pour que mes élèves lisent car beaucoup n’ouvrent jamais jamais un livre. Je leur parle de plaisir avant tout. Du plaisir de l’ailleurs et de l’autre.

      Voilà.

    • Votre message est à mon sens une belle façon d’aborder la littérature, par le plaisir et la générosité mais aussi avec un certain goût de l’ailleurs. Un enseignant est avant tout un éveilleur, il conduit le jeune troupeau à la vie de l’esprit et d’aventure en libère quelques uns de la servitude.

      Voir en ligne : http://www.livejournal.com/users/an...

  • Je suis intervenu une ou deux fois sur ce forum et je m’étonne du peu de passion qu’y mettent les internautes. Les réponses se font dans des délais exhorbitants et la moindre contradiction( je reconnais être un peu vif) étouffe définitivement le débat !

    Pourtant et en toute modestie il me semble que ma posture d’écrivain (édité) est de nature à concerner des personnes qui sont nombreuses à penser écriture ou même édition.

    Suite à une de mes réponses sur ce forum j’ai reçu un mail. J’ai répondu assez rapidement et n’ai plus eu la moindre nouvelle !

    Qu’en pensez-vous ?

    • Bonjour. Je me nomme Marie Agnès JouteurJ’écris et j’ai tenté l’édition, également, en début d’année. Je suis éditée . Et troublée.

      Non, il n’y a pas d’écriture sans passion. Si...Si le mot passion signifie respiration essentielle, parfums, vie, envies de. Non, l’écriture est une passion, en soi.
      Ce qui me trouble, et auquel, je pressens devoir recourir, c’est le formatage. Le livre est un produit...Donc, j’écris, pour moi, comme je l’ai toujours fait. Ensuite...Je transposerai.
      C’est...Dur mais j’aime trop passionnement, l’écriture, la vie pour négocier là dessus. Je suis réaliste.

    • Chère Marie Agnès Jouteur,

      Quelle étrange inquiétude que de penser qu’il faille nécessairement passer par ce que vous nommez "formatage" ( Reste à en donner une définition, ce qui ne va pas sans dire ! )

      Il y aurait donc originalité chez ceux qui ne sont pas édités (mais rêvent de l’être...) et convention, marketing chez les autres, les vilains qui sont entrés au paradis éditorial !

      Quelle vision carricaturale !

      Il existe dans ce pays des éditeurs remarquables, qui font leur métier avec une véritable hauteur. Ils sont bien entendu très sélectifs quant aux manuscrits qu’ils acceptent ! Le fait qu’ils cohabitent ( plus ou moins étroitement) avec d’autres plus commerciaux ne change rien à leur mérite. Certains vont jusqu’à jouer sur les deux tableaux et le font bien.

      Cessons de répéter en vain que la littérature n’est que médiatisation et battage ! Pourquoi s’aveugler sur les dix ou vingt stars qui ocupent le devant de la scène et des ventes ? ( parmi elles de bons livres pourtant) Dans ce forum et sur un autre sujet, j’ai cité Ariel Denis, Cédric Morgan, Mathieu Térence, Richard Millet. Lisez ces gens et voyez qu’ils sont bien loin de modèles stéréotypés.

      Ecrire est un acte de communication, excusez la banalité, et l’édition est une évidence sans laquelle cet acte reste un acte mort né. Bien sûr, c’est difficile et cette difficulté pousse beaucoup à dénigrer le monde où ils ne peuvent entrer. Les psychologues décrivent cette attitude comme un acte de compensation. Certains en font même des livres qui se vendent assez bien !

      Cordialement

      JP P

      Ps : J’ai répondu à votre message même si vous n’aviez, au fond, pas répondu au mien.

    • Dieu ! Me vient aux lèvres en lisant votre réponse. Et bien souffrez, Monsieur, bien que je réspecte votre définition du verbe écrire que je la conçoive d’une autre manière...Ecrire et communiquer ne sont point synonymes. Pourriez vous admettre que cette signification première que vous lui donnez vous appartienne, et de ce fait qu’il en existe d’autres. Pourquoi donc faudrait-il réduire, sans cesse à ses propres conceptions un mot, un acte dont l’essence est l’expression.
      Exprimer prime, pour moi, sur le mot communiquer. Comme chanter, peindre, danser, sculpter...Que d’aucuns cherchent dans ces actes un autre moyen de communiquer à autrui, que la parole, leur appartient. Et je n’en déjuge absolument pas. Car je tiens pour fondemental que chacun s’épanouisse selon son mode. J’ai le regret de constater que le monde littéraire est à l’instars de tous les autres milieux aussi peu ouvert sur l’autre...La liberté, Monsieur a toujours eu un prix. Elle se conquiert, elle n’est jamais donnée. Alors, hors quelques génies incontestables qui tout en s’exprimant ont communiqué leurs émotions, hier, aujourd’hui ou demain, écrire pour soi reste une expression. Le livre édité, Monsieur, ne vous en déplaise est un produit, ciblant, comme tout produit sa part de marché. Très cordialement.MA Jouteur.

    • Pourquoi cette ironie ? Pourquoi ces "Monsieur" comme on ne dit pas entre écrivains ? Pourquoi ce discours saturé de truismes ?
      Bref, j’avais déjà eu le sentiment que je n’avais rien à faire en cet endroit. J’ai transigé. J’ai eu tort.

      PS : Pourquoi avoir édité ?????

    • Marie Agnès vous dit qu’elle a été éditée, mais ne vous a pas précisé qu’elle mode d’édition elle avait choisi !

      Je partage pleinement son point de vu ! S’il fallait s’arrêter à ce que l’intelligenzia littéraire nomme "les talent de l’écriture" nous en serions encore à rédiger nos plus belle oeuvre en latin !

      Hors Rabelais a boulversé cet ordre des choses en affirmant qu’il ferait paraître combien le français pouvait produire d’aussi beaux écrits que le le latin ou le grc !

      Il faut signaler que le français de Rabelais ne ressemble plus guère au français actuel. Ce qui prouve que notre langue évolue. mais alors pourquoi de tous temps devons nous croiser des "gens" qui se posent en gendarme du "BIEN ECRIT" ?

      En outre le métier d’éditeur à réellement était inventé au 19èeme siècle, ce n’est rien qu’en fait qu’un intermédiaire qui déjà à l’époque de Jules Vernes n’avait qu’une idée en tête, faire du chiffre.

      Si Jules Vernes a consenti en ce temps là à retoucher ses textes pour aller dans le sens du bon vouloir de Jules Hetzel, Emile Zola lui a refusé de changer ne serait-ce qu’une virgule à ses textes !

      Zola lui aussi pensait que les écrits se devaient d’être dépoussiérés.

      la question en fait serait qu’est-ce qu’un "bon écrit". Un trucs bien torché et ennuyeux ?

      Ou bien un texte qui comme le signale Marie Agnès sait faire passer de l’émotion (rire, pleure, colère, etc.) ?

      Quant aux livres chez les éditeurs classiques, ils sont trop souvent le reflets de notre société marchande...

      L’avenir pour les auteurs n’est plus à l’édition classique, nous sommes à l’ère du numérique... Je connais un auteur savoureux qui n’avait pas le temps d’attendre que les maisons d’éditions se décident, il est passé à l’auto édition presque totale ! Il ne donne que le massicotage et le collage à un professionnel. Et l’Express lui a consacré un article !

  • Bonsoir tout le monde je decouvre ce site pour la premiere fois je ne sais pas si ma question sera prise en compte ...
    A vrai dire je recherche quelqu’un qui aurait déja lut Adam pianko , l’auteur du "pavé originel"
    je ne trouve personne sur le net qui l’ai lut et je voudrait partager des avis sur son oeuvre...je laisse le lien vers son site pour que vous puissiez voir de quoi je parle
    Je lance l’appel a vous de jouer
    Voila ! Repondez moi s’il vous plait !

    Voir en ligne : http://www.lapremierefois.com

  • je suis "tombée" sur ce site en cherchant une information qui semble n’être pas disponible sur internet. pour être plus précise, je cherchais en fait une réponse à cette question : "qu’est-ce qui fait qu’une oeuvre reste ?" pourquoi entend-on parler de livre vieux de 300ans ? et pourquoi entend-on parler d’Hugo plus que de ses contemporains ? pourquoi Lafontaine et Mollière plutôt que d’autres ? qu’est-ce qui, dans leur travail, dans leurs ecrits, leur fait mériter de passer à la postérité ?
    voilà ma question. et comme la toile une fois de plus s’avère incapable de me répondre, je m’en remet à vous : si vous avez une idée, ou le titre d’un ouvrage qui puisse m’aider à avancer dans cette recherche, je vous remercie.

    • C’est une trés bonne question... Je pense que les écrivains dont on parle toujours aujourd’hui sont avant tout des visionnaires. C’est un terme assez vague, me direz vous !
      Tout d’abord, ce sont incontestablement des auteurs qui produisent des ouvrages d’une incroyable richesse littéraire, où tout est travaillé et rien est laissé au hasard, futile, facile. Prenez par exemble Balzac, ou Hugo : précision d’écriture incroyable dans la comédie humaine, stylistique exeptionnelle dans les contemplations, deux génies souvent imités et rarement égalés. Ce sont aussi des visionnaire sociaux politiques. Les sujet qu’ils abordent traitent de misère, d’injustice, d’amour. Les fleurs du mal, de Baudelaire, souligne un mal-être qui peut s’assimiler aux dépressions nerveuses contemporaines. Les liaisons dangereuses, de Laclos, oeuvre hautement censurée à son époque, décrit un machiavélisme provocant et, disons-le "indecemment amusant" !
      Ils sont aussi les témoins d’une Histoire : la nôtre.

      J’espère que ma brève réponse vous sera utile pour vos recherches !

  • avide de lectures abordant les thèmes du sommeil, de l’ennui, de la paresse, de la fatigue, et de l’inactivité, je cherche à étendre ma bibliographie actuelle. L’énumération est arbitraire, il y a du livre culte ainsi que du roman de gare. si vous voulez quelques informations à propos de ces ouvrages ( quels sont les fameux livres cultes et quels sont ceux qui ne valent pas la peine d’être lu), je m’etendrai sur le sujet avec plaisir . j’attends vos conseils de bibliophiles.

    merci.
    mathilde.

    « Le droit à la paresse », Paul Lafargue
    « Une apologie des oisifs », Robert Louis Stevenson
    « La paresse comme vérité effective de l’homme », Kazimir Malevitch
    « Paresse », Sebastien Lapaque
    « Du bon usage de la lenteur », Pierre Sansot
    « L’art de la sieste » Thierry Paquot
    « La triste fin du petit enfant huître et autres histoires » Tim Burton ( une des enfants se transforme en lit)
    « L’homme qui ne voulait plus se lever » David Lodge
    « Un homme qui dort » Georges Perec
    « Eloge du repos » Paul Morant
    « Petite philosophie de l’ennui » Lars Fr. H. Sueden
    « L’apologie de la paresse » Clément Pansaers
    « Essai sur la fatigue » Peter Handke
    « Petit traité de la désinvolture » Denis Grozdanovitch
    « L’éléphant s’évapore » Haruki Murakami
    « De la certitude » Wittgenstein
    « Le livre de l’intranquillité » Fernando Pessoa
    « La Maison de Sommeil » Jonathan Coe
    « Poteaux d’angle » Henri Michaux
    « Façons d’endormi façons d’éveillé » Henri Michaux
    « Oncle Vania » Tchekov
    « Pensées paresseuses d’un paresseux » Jerome K. Jerome
    « La conquête du bonheur » Bertrand Russell
    « Oblomov » Ivan Gontcharov
    « La fêlure » Francis Scott Fitzgerald
    « Les cinq à sept de Fernand Doucin » Jean Dutourd
    « La lenteur » Kundera
    « La sieste assassinée » Philippe Delerm

  • Ce sujet peut paraître évident à bien des personnes mais mon expérience de professeur de lettres m’amène à penser le contraire.
    J’observe, et bien des collègues avec moi, que lire, chez beaucoup de gens, s’apparente à un chemin de croix, à un pensum : "je n’aime pas lire", me dit-on souvent. Et évidemment, je souhaite savoir pourquoi.

    Qu’est-ce qui dérange dans la lecture ? L’épaisseur du bouquin mais il y en a de très très minces !! L’histoire ? Ce qu’elle raconte ? Le choix est si vaste !!!!!!! Romans d’amour, romans historiques, polars, thrillers, etc. J’en passe et des meilleures !

    Cet acte de lire est vécu comme un acte contraint. La lecture est contrainte, forcée. Il y a quelque chose d’aliénant dans l’acte de lire. C’est ce que j’entends très très souvent. C’est épuisant, aussi. En quoi ? Internet, les jeux vidéo interdisent tout effort. Et la lecture est effort mais si léger, si allègre !

    Il y a quelques années, j’ai dû lire un nouveau roman : lecture ardue, inconfortable au possible, dérangeante, déroutante. Tous les repères si soigneusement installés par les romanciers du XIXème siècle et même par leurs prédécesseurs sautaient. Lecture déroutante mais c’est le propre du nouveau roman. Il est bon de refuser la facilité.

    Mais aujourd’hui, même un simple texte de Maupassant pose problème, une petite nouvelle. A quoi ça sert de lire ? Je ne parle pas comme ça dans la vie ! Je ne parle pas comme ça au travail !

    Alors, je convoque toujours le plaisir d’entrer dans de nouveaux mondes. Simple ? Trop simple ? Vous n’y êtes pas du tout !

    Je leur parlerais sabir, à certains de mes élèves, quand je parle plaisir, que ce serait pareil !

    Comment faire ?

    Qu’en pensez-vous ?

    • Bonjour Catherine ...

      Je comprends votre désaroi et permettez moi de vous confiez mon experience ...
      J’ai commencé la lecture avec un grrand L à l’age de dix-sept ans avec Crime et Chatiment du célébrisme "Dosto".
      Et avant, juste avant, ce sont mes professeurs de litterature, et notament un qui m’a eveillé à la lecture.
      Sur trois oeuvres imposées en seconde 2 étaient choisies par nos soins, nous élèves...
      En début d’année, les élèves volontaires proposaient deux livres et nous les présentaient, puis nous votions ... et c’était fascinant car nous nous sommes retrouvés en train d’étudier les livres préférés de nos petits camarades. L’année ou j’étais présent nous avions lu un bouquin de politique fiction, le cinquième calvalier...
      Ce cours était extrêment ouvert, paisible et passionnant...il n’y avait pas cette rigidité protocolaire de certains autres cours...

      Je ne sais pas si à l’heure de la superficialité ultime, de la mauvaise télé à outrance, il serait possible de reitterer la même experience...

      A mon époque il y a de cela presque vingt ans, ces livres nous plaisaient car ils sortaient complétement de la conformité litteraire de l’époque. Il est vrai que "Bel Ami" est tout a fait contemporain dans l’esprit de l’arivisme et la séduction néanmoins j’ai peur que l’époque décrite soit à des années lumières des précupations et reférents d’aujourd’hui.

      Pourquoi ne pas se lancer dans des mondes plus contemporains, avec l’excellent Kundera et "la vie est ailleurs" ou de bons auteurs plus contemporains comme Quefelec...ou d’autres.
      La lecure est pour moi une évasion, un pont sur un autre monde.
      Je pars visiter la Suède depuis que j’ai avallé tout Mankell ( dont même un allemand...).

      Je suis de mon coté obsedé par la lecture. La télévision est si plate et les bon films sont au nombre de deux chaque année.

      Il faut commecé aussi je crois par lire n’importe quoi (mea culpa à 15 ans je lisais S. King : j’ai honte c’est vrai...) et après évoluer vers la bonne littérature mais je pense qu’il faudrait que la fièvre du livre vous imprègne et après, et après ... quelle jubilation !!!!

      Voilà juste quelques petites remarques par rapport à votre message ...

      Bien amicalement à vous.

    • Je me demande si poser la question du "plaisir de lire" avant celle du "savoir lire" n’est pas une erreur fondamentale ...

      Je sais que les élèves actuels sont techniquement des lecteurs malhabiles, lents, et qui plus est munis d’un vocabulaire très réduit. N’est-ce pas là et pas ailleurs qu’il faut chercher leur désaffection pour la lecture ( qu’elle soit comtemporaine ou plus classique) ?

      Imaginez le "plaisir " de skier de celui qui tombe tous les dix mètres !

      De toutes les pédagogies, celle de l’apprentissage de la lecture est la plus abandonnée, comme si, trop connue, il n’y avait plus rien à inventer à son sujet.

      L’AFL ( Association francaise pour la lecture) milite depuis des années, avec d’excellents outils ( informatiques et non informatiques ) dans le désert des professeurs des écoles qui "savent comment il faut faire" et n’ont pas besoin de conseils.

      Alors, quid de Harry Potter, lu par des milliers de jeunes ( et moins jeunes ) ?

      Justement ! Observez l’objet, voyez comme il est fondé sur la simplicité et la redondance qui sont les deux armes de l’intelligibilité des séries TV et autres Sit Com.

      Et si les enfant ne lisaient que ce qu’il savent lire ?

      Ps : Pour ceux qui ont acquis (il en est) une technique de lecture suffisante, il existe tout de même une incitation assez efficace : celle qui consiste à leur lire des textes à haute voix ( bien, de préférence !) Le texte vit, prend couleurs et formes et certains veulent aller plus loin. Au fond c’est le principe de la bande annonce !

    • Je réponds tardivement, ayant définitivement cessé d’avoir Internet.

      Dans ces deux réponses, des remarques me dérangent. Tout d’abord, ce sentiment de culpabilité parce que vous avez lu Stephen King quand vous aviez 15 ans. Pourquoi avoir honte ? J’en ai lu et combien j’ai aimé !! Des plaisirs de lecture ! Des vrais plaisirs qui m’ont tenu éveillée des nuits entières tout comme je m’abîmais les yeux à lire Le Rouge et le Noir. Rien à voir bien sûr ! Comparable ? Non ! Mais un point commun : l’enchantement. Ce foutu sentiment de honte, ce foutu sentiment de ne pas lire de la bonne littérature et qui fait qu’aujourd’hui, je rencontre des problèmes pour faire lire. Je prépare à des concours de l’armée de terre et que vois-je ? Qu’es-ce que je constate ? Un rapport problématique au livre, aux livres !! Un terrible complexe d’infériorité qui fait que certaines personnes ne lisent plus, sont mal à l’aise avec le texte : ce n’est pas pour moi, je suis un con, je ne suis pas un intellectuel. Des adultes qui se dévalorisent tellement que je ne sais plus comment faire pour briser cette résistance, pour les rassurer. C’est insupportable de mépris et de violence, violence que je reçois, que les profs qui font humblement leur boulot, reçoivent en retour.

      Alors ne vous excusez-pas d’avoir lu Stephen King !! Pas de ça !

      Harry Potter, maintenant ! Je le vois partout ! Je vois des jeunes, des moins jeunes le lirent, s’y plonger passionnément. Mais dans votre message, du mépris encore. A savoir ce qu’a déclenché ce bouquin !! Il a réconcilié avec l’acte de lire, avec le plaisir de lire. J’ai connu des collègues qui n’arrivaient plus à s’en défaire. Une bonne histoire bien menée. Ca suffit, parfois.

    • Je suis entièrement d’accord avec vous, Catherine ! Harry Potter n’est certes pas un Balzac, mais il donne aux enfants et aux plus agés l’envie de décoller leur nez d’un écran télé, et permet de s’évader d’un monde parfois si dur... Pourquoi dénigrer un ouvrage ayant un tel pouvoir ?

      Pour ma part, j’adore la lecture, je ne pourrais pas m’en passer. Mais il est vrai que certaines oeuvres lues au collège auraient pu couper court à cet engouement ! Je pense que le mot clé de l’apprentissage littéraire est progression. Car je doit avouer que j’ai mis un certain temps avant de me délecter des romans proustiens... Petite, je lisais une collection intitulée Chair de poule, j’ai du en lire au moins une quarantaine ! Les enfants savent lire des livres qui leur parlent. Je ne connais que trés peu de personne qui, à 12 ans, disait adorer la littérature du 19ème siècle ! Il faut laisser aux enfants le loisir, et même le plaisir, de se rendre dans une bibliothèque et de choisir. Ainsi, l’histoire leur appartiendra.

    • J’abonde dans votre sens ! Laisser le choix est fondamental. Progresser, oui ! Il est vrai aussi qu’on ne lit pas Marcel Proust à 12 ans.
      En classe, il y a quelque chose qui s’appelle la contrainte et on n’aime pas être contraint !

      Je vis de vrais bonheurs de lecture ! Et je me dois de les faire partager ! Transmettre à l’autre ce qui m’a fait vibrer !

      Bien à vous !

    • LIRE, Une histoire d’amour :
      Je ne sais pas quel mot employer pour exprimer le bonheur que ça procure Depuis que je sais lire, je lis et ça ne s’arrête pas. Enfant j’ai fait toutes les bibliothèques du quartier rue Huygens rue Littré et aussi rue du commandant Mouchotte. Je suis même étonnée de connaître encore au bout de 25 ans le nom des rues. Comment ne pas aimer lire, je n’imagine pas ? Mon grand regret c’est que ni mon mari ni mes enfants n’aiment lire. Je n’ai peut être pas su leur transmettre cet amour. J’aime tout sauf les bibliographies des VIP et la science fiction. Dans ce monde où l’on se sent parfois seul le livre, c’est un merveilleux compagnon.

  • je viens d’achever la lecture de Crime et Chatiment, et j’en suis encore tout abasourdie. J’aimerais avoir vos opinions sur ce roman, mais ce qui m’intéresserait davantage est de connaître la réception de l’oeuvre lorsuq’elle est sortie : comment les contemporains de Dostoievski ont-ils réagi face à ce chasse-croisé de tensions psychologiques ?

  • J’ai trouvé par hazard le site d’un auteur Jean Claude Dana d’origine juive, quelqu’un d’entre vous aurait-il lu un de ces bouquins Le juif albinos ou Etat de veille ?
    Merci pour vos commentaires.

    Voir en ligne : Le site de Jean claude Dana

  • Bonjour victor hugo qualifiait rabelais d’ "Eschyle de la Mangeaille" selon mes sources cette expression fut empreintée à Charles Nodier par Hugo. Et cette expression est une expression toute faite de l’époque. je n’en sais pas plus c’est pourquoi j’aurai grand besoin de votre aide pour obtenir le sens de cette phrase. Merci

  • Bonjour,

    J’habite a l’etranger et je ne peux donc pas flaner en librairie.
    Je cherche a decouvrir de talentueux ecrivains francais contemporains dont les histoires se deroulent de nos jours en France et dont les themes sont "proches de la vie".

    Une amie francophile m’a demande qui sont les "equivalents" actuels de Sagan, et j’avoue n’avoir pas su repondre. Je lis surtout des classiques, sinon, les ecrivains que je connais ne me semblent pas "pertinents" pour faire decouvrir la vie en France de nos jours (je pense a Angot, Houellebecq, Despentes...).

    Merci pour vos suggestions qui m’aideront a enrichir mes horizons et ceux de mes amis !

    Veronique

  • Et oui nous parlons tous de littérature mais quels en sont les rôles ???
    Nous faire rêver ? nous enseigner ?

  • Que pensez vous de la sémiologie de ROLAND BARTHES ?

  • Je termine la lecture d’un roman de l’Ecole des loisirs, Lontemps, qui a pour auteur Christophe Léondans la collection Neuf, sorti en avril 2006.
    Un vrai petit bijou. Une écriture incroyablement fertile et, pour une fois, qui ne prend pas les lecteurs pour des "idiots".
    Il est rare qu’un auteur enfant sache écrire à la fois pour les enfants et les parents. Ce texte nous livre plusieurs degrés de lecture. L’humour y est présent à chaque ligne.
    On prend un plaisir fou à lire et à en parler ensuite.
    Je conseillerai ce livre aux jeunes lecteurs de 9 à 15 ans et aussi à leurs parents.

    Voir en ligne : Longtemps

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?