Les heures vierges, Jacques-Henri Caillaud

Recueil de poèmes en prose paru à La Bartavelle

mercredi 12 janvier 2011 par Françoise Urban-Menninger

Sur le ton de la confidence et de l’aparté, Jacques-Henri Caillaud nous offre une autobiographie originale tout en demi-teinte qui ressuscite les émotions et les images de l’enfance.

La magie opère dès la première phrase :" Les pays d’enfance, souverains, vivent au-delà des songes". L’auteur nous invite d’emblée à retourner dans la terre décolorée des premiers émoisdes écureuils rouges volaient parmi les branches.
Lumineuse, flamboyante ou parfois en clair-obscur, l’écriture révèle sous les mots l’émerveillement premier propre à l’enfance qui, à n’en pas douter, a forgé l’âme du poète et ne l’a jamais quitté.
Jacques-Henri Caillaud puise son inspiration à la source même de l’émerveillement originel pour nous en restituer toute la splendeur qui donne le ton et la couleur à chacun de ses poèmes. Il écoute la voix du ruisseau, chevauche parmi les mousquetaires, et nous le suivons avec un plaisir mêlé de candeur car un château, terre promise, brille au loin.
Ce château, c’est la demeure de notre enfance, enfouie dans notre inconscient et qui nous protège de la blessure de la mort.
Les heures vierges nous invitent à suspendre le temps ou parfois même à le défier afin de nous permettre de renouer avec ce ravissement au bord de l’extase qui n’est autre que l’état de grâce et l’une des formes les plus pures du bonheur d’être au monde.

Françoise Urban-Menninger

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