Le démon de midi de Marie-Pascale Osterrieth
samedi 2 juillet 2005 par Catherine Nohales

Cette adaptation du spectacle de Michèle Bernier, lui-même adaptation de la bande dessinée de Florence Cestac nous a laissée sur notre faim.

Ce film démarre par le bonheur béat, volontairement outrancier, d’Anne et de son mari Julien. La vie conjugale n’est que pétales de rose ; l’amour fou en est le principe. Alors qu’est-ce qui a pu se passer pour que tout vole en éclats ? Pour que l’épouse naïve se transforme en épouse perdue, sonnée par la trahison de son mari ?

Une créature juvénile. Un truc appelé le démon de midi, ce fameux démon qui, pour nous ne savons quelles raisons, possède un homme "respectable" abordant la quarantaine, la cinquantaine. Voilà l’épine. Et Julien de mentir, de fuir devant la souffrance de sa femme. Il la largue lâchement, ce possédé des temps modernes. Mais Julien est un homme paumé entre deux femmes, entre deux vies. Toujours entre deux portes.

Non ! Non ! Nous ne sommes pas dans une tragédie mais dans une comédie douce-amère bien de notre temps.

Michèle Bernier s’en donne à coeur joie : bons mots parfois faciles, gouaille pêchue, réflexions uppercut lancées aux copines de toujours, phobiques de l’engagement. Michèle Bernier assure le spectacle. Elle est néanmoins très émouvante quand elle décide de se rassurer sur son pouvoir de séduction auprès des hommes libres ou supposés tel.

Cependant, ce film ne nous a pas marquée outre-mesure en ce qu’il manque totalement de rythme. Il y a quelques bons moments où l’actrice assure vraiment. Elle est vraiment très drôle mais ce sont ces problèmes de souffle, de rythme qui nous ont gênée. La comédie peine à avancer.

Dommage. Il vaut mieux lire la bande dessinée et voir le spectacle de Michèle Bernier.

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