Douar - Arezki Métref - Editions Domens
jeudi 22 juin 2006 par Marie Odile Guéguéniat

A Brest, samedi, envoûtée par son style j’ai laissé choir le Douar lorsqu’un
importun me surpris en s’adressant à moi.
Depuis longtemps je trouve les livres décevant, et là, voilà qu’à peine
ouvert, ce texte agit sur moi comme un aimant. Du fond, de la sincérité, de
la puissance, de la pudeur, de l’humour, un immense talent, de
l’intelligence, et un style vrai, comme une danse nouvelle qu’il nous
faudrait apprendre.

Ce livre pas épais ne se laisse pas dévorer. Il nous impose son rythme.
Non... il nous le propose. J’ai été déconcertée comme devant un élément
nouveau. Le terre, l’eau et le feu je connaissais. Pas Arezki Métref. Le
déplacement physique dans cette oeuvre m’a demandé un temps d’observation,
d’apprentissage. Je pensais le lire en une heure. J’ai été en sa compagnie
pendant deux jours en ayant la sensation d’en lire plusieurs, de genres
différents.

A une époque où les mots sont tournés en ridicule, vidés de leur sens parce
que non suivis d’actes ou asservis et salis par des pensées mafieuses,
j’avais la sensation que la limite du langage était atteinte.
L’utilisation qu’Arezki Métref en fait leur redonne une dimension humaine
qui part de l’intime pour rejoindre l’universel. J’ai été troublée...
A peine lu, j’ai ressenti qu’il était urgent qu’il soit lu par d’autres. Je
l’ai aussitôt prêté.

Marie-Odile Guéguéniat

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