En construisant des cabanes pour les oiseaux, prose poétique de Marc Syren

Paru chez Lieux-Dits, collection du Loup bleu

lundi 19 février 2007 par Françoise Urban-Menninger

Marc Syren possède le don indéniable de réveiller la langue et les mots qui nous habitent depuis toujours. Ses longs poèmes en prose, sans ponctuation, nous traversent tel un navire qui nous viendrait de l’enfance et de ses confins.

Ce navire chargé d’or et de lumière précieuse nous ramène "les silences les lointains le sillage la prose du monde".

Marc Syren nous surprend à chaque ligne : "la verdure en son épiphanie", "l’orée s’offre un bal de jonquilles"...Il nous octroie tel un enfant aux yeux éblouis, débordé par un trop plein de vie, toute la lumière du monde.

Ses images sont de pures merveilles qui n’ont pas fini de nous ravir et de nous enchanter tel "ce ciel lavé par la berceuse", "le pas de danse de l’oiseleur"....

On entre dans la phrase comme on prend un bateau pour partir vers l’aventure et l’infini. On n’est jamais déçu car cette poésie généreuse s’offre à l’instar d’"une terre friande de cascades et de goutelettes de lumière".

A nous d’en cueillir les perles de rosée "pour fêter les bijoux de l’univers" car "oui la vie c’est cadeau".
La poésie est ce luxe essentiel qui consiste "à construire des cabanes pour les oiseaux" pour entrer dans la pleine lumière de l’âme où mort et vie s’étreignent dans une danse nuptiale.

Françoise Urban-Menninger

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