Ensemble, c’est tout de Claude Berri
dimanche 1er avril 2007 par Catherine Nohales

L’adaptation cinématographique du roman d’Anna Gavalda ne réserve aucune surprise. C’est un film aux rebondissements attendus. Tout est prévisible mais au fond, tout cela importe peu.

Ce qui m’a beaucoup touchée, ce sont ces personnages qui galèrent à cause d’un quotidien âpre, d’une réalité économique féroce qui écrasent les petits, les obscurs. Le roman d’Anna Gavalda et le film qu’en a tiré Claude Berri leur rendent hommage.

Comment se rencontrer, s’apprivoiser et finalement s’aimer dans un monde exsangue où l’homme est devenu une variable d’ajustement ?

J’ai aimé cette fragilité qui s’affiche, cette maladresse permanente qui met à nu les blessures cachées de tout un chacun : la solitude de la vieillesse, la solitude des trop grandes villes où chacun se perd, passe à côté l’un de l’autre, s’ignore.

Alors, pour résister à ce rouleau compresseur qui broie les plus fragiles, on se serre les coudes car on est toujours plus fort à plusieurs que seul. On est certes cabossé par l’existence mais on résiste tant bien que mal.

C’est ce que donne à voir ce film irrigué de tendresse. Nulle condescendance, nul mépris dans le regard de la caméra mais une caresse tout au long.

Prévisible, peut-être, mais chaleureux et profondément humain.

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