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Jour de liesse, jour de colère. Agnès Schnell
lundi 24 avril 2006 par penvins

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Jour de liesse, jour de colère, plus douze nouvelles sans sucre ainsi se compose le recueil d'Agnès Schnell

Editions Poiêtês

Jour de liesse, jour de colère, plus douze nouvelles sans sucre ainsi se compose le recueil d'Agnès Schnell. Pourquoi sans sucre me direz-vous ? Sans doute parce qu'ainsi va la vie quand on veut bien la regarder comme elle est. Et Agnès Schnell la regarde du côté des pauvres gens, des douleurs secrètes, des échecs inavouables.

Il y a dans ce recueil comme une sorte de lassitude et en même tant énormément de compassion. Ce qui bien entendu n'interdit pas l'humour, j'ai beaucoup aimé cette petite vieille exhibitionniste et notamment lorsque, accusée d'outrage à la pudeur, elle se défend en accusant les jeunes d'en manquer bien plus qu'elle. Mais même cette impudeur-là cache une détresse, celle d'avoir perdu son premier amour et de ne l'avoir jamais oublié au point de gâcher sa vie avec un autre.

Parce que la vie... si vous saviez ce qui vous attend, mes pauvres, vous ne seriez pas si satisfaits de vos petits pouvoirs, de vos réussites mesquines, de vos succès dérisoires, si vous saviez ce qui vous attend...

Les personnages d'Agnès Schnell sont des êtres qui ne parviennent pas à briser la solitude, petites annonces, regards dans le miroir, tentatives de faire partager sa passion d'écrire, secrets enfouis au fond du corps au point que la dernière nouvelle s'intitulera comme un défi : Solitude partagée, mais cette solitude-là est celle qu'une femme laisse derrière elle en mourrant.

Il faut vraiment lire ce livre comme un appel, et y répondre en le lisant comme ne l'a pas fait Jean-Paul dans Sans ratures, il faut le lire pour échapper au désespoir qui vous fera tuer le premier inconnu venu comme cet homme qui jamais n'a trouvé Quelqu'un, n'importe qui, avec qui échanger des mots, avec qui partager sa mauvaise humeur, son mal-être, sa rancune contre ce monde où il n'avait plus sa place.

Pourtant semble dire Agnès Schnell il suffirait de si peu de chose, d'un petit rien pour que l'on se décide à reprendre la route et ce peu de choses on le découvre parfois comme lorsque allant prendre le café habituel, dans l'établissement habituel, on découvre non pas le vieux serveur grognon habituel mais une nouvelle serveuse qui vous salue d'un bonsoir sonore.

L'écriture d'Agnès Schnell est tout en nuances, aussi discrète que son appel à partager, raison de plus pour tendre l'oreille, on ne sera pas déçu.

Penvins

24/04/2006

 

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Messages

  • Agnès Schnell, 6 mai 2006, 10:55, par Geneviève

    Rien à ajouter Penvins si ce n’est qu’il était temps enfin qu’Agnès soit publiée et que son écriture soit reconnue. D’ailleurs la première nouvelle a été primée.
    Bravo Agnès ! A quand le prochain ?
    Geneviève

  • Agnès Schnell, 12 août 2006, 12:19, par anne l.

    Je connais Agnès depuis longtemps. Je suis heureuse que ses nouvelles soient enfin publiées. Elle a été si réfractaire à l’édition que nous, ses amis, pensions que nous n’arriverions jamais à la persuader.

    Des nouvelles très humaines, une écriture très proche des anonymes (les sans-grade, les petits) très proche aussi de leur souffrance, de leurs espoirs, de leurs tentatives. Une écriture d’une grande beauté, une belle pureté de style. A lire sans hésiter !

    • Agnès Schnell, 5 octobre 2007, 20:02, par ISAB

      je suis très inquiéte car je n’ai plus de nouvelles d’Agnes qui je sais est soignée pour une longue maladie.
      Elle m’écrit sur le blog isab.zeblog.com
      sous le pseudo de chloe.
      Je serais très soulagée d’avoir de ses nouvelles.
      si vous êtes en contact avec elle, si vous connaissez ses coordonnées, je vous supplie de me répondre.

  • Agnès Schnell, 12 décembre 2007, 03:52, par Autreregard

    Autant j’ai pu aprecier la prose poetique qui vous emporte dans le tourbillon de ses mots, autant j’ai été deçue par cet ensemble de Nouvelles. Le critique perd toute objectivité en relatant la sensibilité de l’auteur.

    Je trouve cette analyse exagérée et sans pertinence. Une critique juste doit pouvoir trouver l’equilibre entre l’objectivité, l’appréciation de l’oeuvre intégralement et la neutralité vis à vis de la notoriété de l’auteur.

    L’oeuvre d’A.S n’est pas nulle mais il manque peut-être l’entrain propre à la nouvelle.
    Dommage !

    • Agnès Schnell, 3 mars 2008, 12:54, par marjas

      Je regrette, autre regard, que vous soyez restée anonyme...

      Nous aurions pu discuter des tendances actuelles de la nouvelle qui a bien évolué depuis le XIXe et Maupassant par exemple. Je ne sais si vous avez lu les nouvelles de Jacqueline de Romilly (dont vous ne contesterez pas le style, je présume) il n’y a pratiquement pas d’histoires, des états d’âme oui, des réflexions introspectives oui, mais une narration qui tienne le lecteur en haleine, pratiquement pas.

      La difficulté est de s’adapter à l’écriture d’un auteur quelconque, anonyme comme moi ou pas. Mon recueil a souvent été qualifié de "recueil de nouvelles poétiques"... Et j’avoue que le regard sensible des lecteurs sur mes textes m’a fait plaisir.
      Vous n’êtes pas de ceux-là. Je n’y peux rien.
      Notez qu’au fond votre anonymat courageux ne vous couvre pas bien. Je vous ai devinée ! Oui, je sais qui se cache derrière "autre regard"...
      Merci à vous -quand même- d’avoir fait l’effort de lire un recueil qui ne vous plaisait pas !

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