lundi 5 juin 2006 par Florent Cosandey
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Le dégoût, Horacio Castellanos Moya
Dans le registre de l’exécration du pays natal, les écrivains de langue allemande - Thomas Bernhard, Elfriede Jelinek, Max Frisch, etc. - semblaient remporter la palme. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ont désormais un sérieux concurrent en la personne d’Horacio Castellanos Moya qui, dans Le Dégoût, ouvre les vannes d’un torrent d’imprécations vomitives à l’endroit de tout ce qui « fait » sa terre natale, le Salvador. A ses yeux, cette petite République d’Amérique centrale est « le plus stupide, le plus criminel des pays. » Ce roman constitue un doux mélange de TNT, d’arsenic, d’uranium appauvri et de napalm. L’écrivain salvadorien y dresse l’effroyable portrait d’une contrée où l’idéal le plus haut est soit de devenir militaire pour pouvoir tuer impunément soit d’amasser des liasses de dollars dans des activités de type mafieux. Un ouvrage à ne mettre entre les mains que de celles et ceux qui ont l’estomac bien accroché !
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