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Le Diable s’habille en Prada, Lauren Weisberger, Fleuve Noir
jeudi 14 avril 2005 par Catherine Nohales

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Certes ! Ce n’est pas de la grande littérature mais cet ouvrage est quand même bien écrit.

J’y devine une technique d’écriture, une manière de faire qui équilibre le fond et la forme et qui nous façonne des best-sellers.

Andrea Sachs a tout juste 23 ans. Ambitieuse, elle souhaite devenir journaliste dans un des quotidiens les plus prestigieux de New-York et, accessoirement, du monde. Pour ce faire, pour tenter de rentrer dans le Saint des Saints, elle s’en va vivre dans l’immense mégalopole. Elle dégote une mansarde hors de prix qu’elle partage avec deux jeunes banquières si discrètes qu’elles ne font que passer dans le roman.

Andrea, pour vivre, pour payer le loyer mirobolant, extravagant de son cagibi, est engagée chez Runway, le plus prestigieux magazine de mode des Etats-Unis et de la planète. Sa rédactrice en chef, Miranda Priestly ; est tout aussi célèbre que la revue dont elle a la charge.

Reste à savoir pourquoi...

Ici commence une descente aux enfers hilarante. Miranda Priestly est une créature fantasque, capricieuse, cynique, qui traque la graisse mais qui, une fois enfermée dans son bureau, consomme les lipides sans prendre un kilo. Andrea, comme tous les autres employés de la rédaction, devient une esclave : de Miranda, de ses exigences folles qui relèvent d’une autre dimension, de ses caprices, au fond ceux d’une femme seule et malheureuse. Miranda a un comportement hallucinant, celui d’une reine à qui tout est dû.

Andrea par ci, Andrea par là, Andrea qui comptabilise les dollars qu’elle porte sur le dos, que Miranda et sa cohorte d’esclaves expédient sous forme de cadeaux, qu’elles exhibent lors de fêtes privées d’un luxe que nous ne pouvons concevoir.

Tout ceci est fort drôle car la plume de Lauren Weisberger est une plume efficace et pleine d’humour. Rien de dramatique dans ce roman féroce : les personnages ne sont pas des caricatures. Cela se passe ainsi dans cet univers glamour et impitoyable. Défilent des créatures toutes plus incroyables les unes que les autres. Je n’emploie pas le mot "personnage". Non ! Je parle volontairement, intentionnellement, de "créatures".

Lauren Weisberger est un écrivain habile qui sait nous concocter, selon certains principes visibles dans ce roman, un univers précis et repérable où évoluent des créatures bien dessinées, qui ne sont pas évanescentes. Les portraits sont très réussis.

Mais ! Mais ! car il y a un mais, il manque quelque chose dans ce livre : un supplément d’âme, ce quelque chose, ce je-ne-sais-quoi qui immortalisent et qui font dire : voilà un grand livre.

Ce n’est pas du tout le cas de Le Diable s’habille en Prada et ce n’était la volonté de son auteur. Toutefois, cette habileté dans l’écriture, ce formatage de best-seller me laisse un goût de cendre même si j’ai bien ri, même si on rit beaucoup.

A lire sur la plage cet été.



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