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Le problème ne réside pas dans la prépa.

25 avril 2005, 22:08, par Doudy

Salut à tous, je suis nouvelle et je viens de tomber par hasard sur ce site et je me suis régalée à lire le forum et tout ce qui a pu être dit sur ce fameux livre, commercial ou non, "N’oubliez pas de vivre". Je me permets alors de vous écrire, car il me semble qu’en vous répondant tour à tour vous avez oublié l’essentiel...vous vous montez à la tête des arguments qui n’ont aucun sens sur la prépa. A tel point qu’au seul titre du msg on devine qui est en prépa et qui ne l’est pas. Comme si ce qui ne le sont pas, sont jaloux et veulent à tout prix montrer qu’en prépa il n’y a que des gens qui se surestiment ou qui ne valent pas tout ces mérites tant vantés par les profs. Et de l’autre côté, ce qui veulent prouver leur expérience en prépa en donnant leur avis sur le livre et en pensant savoir de quoi ils parlent. Comme c’est un forum, j’éspère que vous accepterez tous mon avis comme il se présente, en le lisant jusqu’à la fin.

Voilà, moi je crois que l’expérience de chacun en prépa est très différente, même entre deux élèves de la même classe. Chacun perçoit les choses comme il le sent. Il est vrai que "l’enfer" de la prépa n’est pas non plus un univers concentrationnaire...mais est-ce à dire, pour autant, que ca n’a pas été des moments, même courts, très durs ?

Je n’ai pas lu le livre, malheureusement, mais si l’auteur a envie de décrire des moments de douleur, pourquoi le contredire...simplement parce qu’il a dit ailleurs que ces années n’étaient pas si dures ? parce que les profs qu’il a eu n’ont jamais fait preuve de cruauté avec d’autres éleves ? Mais, vis-à-vis de la littérature, ces arguments n’ont aucun sens. Tout d’abord, il s’agit d’un roman, donc d’une part d’invention, nécessairement. Mais, même en admettant qu’il s’appuye sur sa propre expérience, qui sommes-nous pour juger de la véracité des faits ? Le simple fait que ce livre fasse tant de débats, montre bien ce que nous ne comprenons jamais avec de tels ouvrages...nous sommes libres, libres de nous même, de penser, et de SENTIR.Et c’est justement en ne pouvant pas admettre cet état de fait, en ne voulant pas reconnaitre que l’autre, si proche de moi pourtant, est un AUTRE, est fondamentalement différent, que l’on juge trop rapidement de la véracité des sentiments éprouvés par une personne. Ce n’est pas parce que je souris et dit "je vais bien" que tout va pour le mieux.
Peut-être que les passages ou il décrit un certains "enfer" sont de courts instants ressentis lors d’un cours, voire même d’une seule journée dans l’année...Mais le temps dans un roman a une interprétation différente pour chacun.
En admettant que le temps soit décrit précisément : "durant ces deux ans, tous les jours ont été des moments de douleur"...par exemple(j’invente) , c’est une vision des choses, une pensée qui, comme une autre, se respecte.

Le style, quant à lui, permet une identification plus ou moins forte pour chacun, des vibrations ou, à l’inverse, un ennui total.

Enfin, ce que Mélanie a voulu dire par "commercial", c’est simplement que l’auteur s’est contenté d’un sujet qui ferait forcément parler, donc remplir les caisses des maisons d’édition...qui suit l’actualité et la réanime...C’est tout. Il ne s’agit aucunnement d’une réaction "typique" d’élève de prépa. qui n’est jamais content et râle tjs en pétant plus haut que son ...(on s’est compris).
Pourquoi tant de ressentiment envers les élèves qui sortent de prépa, en les catégorisant etc...?? Les personnes qui jugent ainsi ces élèves, elles-meme, sont en pleine contradiction. Elles critiquent le fait qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent...mais elles-même : savent-elles ce qu’est une prépa ?

Je pense donc qu’il faut revenir au sujet principal que Ludivine avait amené, à savoir : la beauté de l’ouvrage, du sujet, de l’écriture etc...et ne pas se contenter de réponses aussi stéréotypées sur les préjugés que l’on a sur les classes prépa.

Quant à moi, je suis en Khâgne moderne, la prépa n’a pas été un enfer a proprement dit mais j’ai connu des moments durs avec une prof en particulier , et lorsque j’y repense, ces seuls "petits instants" pourraient me donner, je crois , la force d’écrire tout un roman sur la perversité de certains propos qui font mal et traduisent un système élitiste décevant pour un pays républicain et démocratique. Et j’utiliserais surement le genre romanesque pour "amplifier" ce sentiment, que certains comprennent mal, et ainsi en montrer toute la puissance et l’impact que ce a pu provoqué sur moi en 3 minutes grand maximum.
Si l’auteur a ainsi joué des exagérations de certaines réalités, c’est qu’il avait nécessairement un but...et c’est la dessus qu’il faut réfléchir et se poser des questions.

A mon avis, ce jeune homme n’est pas aussi bête, que certains semblent le sous-entendre, pour démontrer l’enfer de la prépa dans un livre et dans une émission , le lendemain, en dire l’inverse...
La littérature c’est ca : chercher plus loin et tjs plus...ne pas rester souder aux 1eres impressions. Comme dans toute oeuvre : il y a deux niveaux de lecture. A vous de créer le 2em. L’auteur, lui seul, à la réponse a cette 2em lecture, et c’est ce qu’il ya de plus magique et de plus grandiose dans la littérature : être libre de pouvoir interpréter et imaginer ce monde que nous ne verrons JAMAIS comme l’auteur le veut.

Je pense que c’est la dessus que Ludivine voulait discuter.

Sur ce, à bientôt !

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