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Entre gouffre et lumière - Eric Dubois

Poèmes parus chez l’Harmattan avec une préface de Charles Dobzynski

lundi 25 août 2014 par Françoise Urban-Menninger

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Le philosophe Eugen Finck nous répétait à l’envi que "Le jeu est le symbole du monde", le poète Eric Dubois, responsable du journal électronique "Le capital des mots" reprend cette assertion dans l’une des "dernières salves" de son recueil intitulé "Entre gouffre et lumière" où il préfère "dire jeu/ plutôt que je".

Et Charles Dobzynski de revenir sur ce je(u) de mots dans sa très éclairante préface où il écrit : "Il y a chez Eric Dubois un singulier mélange d’égotisme et d’humilité. Il s’accroche au Je comme on s’accroche à une bouée tout en sachant que le je ne sauve pas de la noyade".

Car derrière le je, il y a toujours "la tragédie de l’être", nous confie le poète... Et de s’interroger : "Est-ce que tu te sens seul ?" Et de se donner à lui-même la réponse :"Seul/ au milieu des autres".

C’est de cette solitude parmi les autres que nous parle Eric Dubois mais aussi de ce désir fou d’être reconnu, d’être aimé à travers ses écrits, de laisser "Quelques traces/ le jour ultime/ D’un peu de moi/ à l’heure dite...".

La quête de soi et des autres à travers les chemins éperdus du langage devient nôtre lorsque le poète nous prend à témoin en cherchant : "Ces mots au plus profond de nous/ entre la lumière et le gouffre". Et c’est de ce puits sans fond que l’auteur nous ramène des fragments de clarté "quand la nuit respire/ dans ses vêtements de jour".

La poursuite du je dans et par le jeu des mots s’intensifie dans un autre recueil d’Eric Dubois dont le titre en dit long sur la pertinence d’écrire encore de nos jours de la poésie : "Mais qui lira le dernier poème ?" (paru chez Publie Papier).

Cette question, bien sûr, interroge le sens même de la vie mais le poète de nous prévenir d’emblée :" C’est de l’absence que les mots viennent/ au bord des lèvres." Ainsi le poème se doit de rester sans réponse, il est un pur questionnement qui se suffit à lui-même. Car l’auteur nous le confie :"Je suis dans un trou du temps" et nous, dans notre trou, nous savons déjà comme Eric Dubois que "Les questions/ sont les bâtons du retour/ Elles posent les jalons/ de la route/ Sans savoir". Mais l’écriture poétique malgré l’inexorable fuite du temps reste plus que jamais pour l’auteur et son lecteur cette "Pleine page à vivre" et finalement peu importe que le dernier poème soit lu et par qui il le sera car l’essentiel n’est-il pas d’exister ?

Exister par les mots et par la chair/par la bouche et par la nuit. Exister.

Françoise Urban-Menninger

http://ericdubois.net

http://ericdubois.info

http://le-capital-des-mots.fr



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