Néant de Didier Ayres

Poèmes en prose parus chez Tarabuste dans la collection Doute

vendredi 25 octobre 2019 par Françoise Urban-Menninger

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Entreprise depuis de nombreuses années, cette quête vise à réduire son propos à ce qu’il nomme "l’étantité", l’auteur veut approcher au plus près " l’homme intérieur qui ressemble à tous les autres". En allant vers le "peu", Didier Ayres ne nous entraîne pas moins à tenter de saisir l’essentiel, à savoir l’essence même de l’être.

Mais le chemin de cette quête reste le chemin lui-même ! Car même si Didier Ayres l’aborde par la clarté, "le reste du chemin demeure ténébreux" et d’ajouter que "la mort est une amie invisible".
D’emblée, l’auteur nous confie la clé qui lui permet d’appréhender le néant en écrivant :" Ce qui me sauve de la ténèbre, c’est le poème".
Et nul doute que de page en page, les images lumineuses éclairent le chemin, celui de Didier Ayres mais aussi le nôtre en nous conviant à pénétrer dans l’intime de l’être où se joue "le combat en soi des entités profondes".
Le poète rassemble au bord du vide, sur les rives de l’infini "les petits feux de la phrase" car "il a métier d’être, et rien de mieux".
Et de nous annoncer telle une évidence dans un éclairant aparté "En ce sens, écrire est un sauvetage". Ecrire, offre ainsi à Didier Ayres l’opportunité de cette traversée de l’être, le recueillement de soi, au sens propre du terme, qui sans aucun doute est "une façon de ne pas trembler devant la mort" !

Françoise Urban-Menninger


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