Un thé sur le divan bleu - Natasha Illum Berg
mardi 10 avril 2012 par Jean-François Ponge

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Robert Laffont, 2007, 163 pp., traduction de Bernard Cohen

Comme l’auteure, la narratrice, suédoise et passionnée de « chasse au gros », est venue s’installer au Kenya, puis en Tanzanie et divers autres pays d’Afrique orientale, et y organise des safaris. Mal à l’aise dans la société des européens expatriés, mal à l’aise dans son physique de garçon manqué, elle va faire la connaissance, au cours d’une soirée chez une amie, d’un homme à moto qui deviendra son amant. Leurs rencontres s’organisent autour d’un thé, pris ensemble sur le sofa bleu qui l’accompagnera tout au long de ses pérégrinations. L’histoire de cette passion, brutalement interrompue par la mort de l’amant (annoncée dès la première page), aurait pu être l’occasion de poser un regard dépourvu d’artifices sur la relation qui s’installe entre deux blancs un peu paumés dans cette Afrique noire dont ils ne semblent pas partager les valeurs. Hélas, l’histoire est racontée avec force enjolivures de langage et une montagne d’affectation. Une fois le livre refermé (heureusement il est très court), je me suis vraiment demandé de quels sentiments était tissée cette relation amoureuse, et si cet amant était bien réel. On est loin, bien loin de la Karen Blixen de « La ferme africaine », dont la sincérité et la simplicité d’expression font cruellement défaut à ce roman narcissique, de la lecture duquel on peut se passer si on veut en savoir plus sur l’Afrique, et sur l’amour...


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