Les promenades de Lina à Casablanca - Marie-Laure Depaulis.
mercredi 23 janvier 2013 par Abdelali Najah

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Un retour de Marie-Laure Depaulis à Casablanca va l’inciter à imaginer des contes poétiques par le biais des chaises publics, et de sa propre maison.

« Les promenades de Lina à Casablanca » est ainsi partagé en deux chapitres : le premier intitulé « Les chaises de Casablanca », des chaises abandonnées au coin des rues ; et le deuxième nommé « Ma maison blanche », un appartement moderne avec des chambres, une cuisine, une salle de bain…
Des chaises et une maison vont pousser Lina, la narratrice, à tisser des histoires mi-fictionnelles sur « sa »ville Casablanca. Pour ce faire, des promenades solitaires vont cheminer sur des évènements chronologiques.
Et, la métamorphose des choses a ainsi pour but majeur de poétiser l’espace, un espace qui devient objet « d’art » (dard).
« Les promenades de Lina à Casablanca » qui est un livre jeunesse paru aux éditions Yanbow el Kitab (128 pages), est une invitation à redécouvrir la ville de Casablanca et ses fantasmes comme ville métropolitaine.
Il est illustré par des photographies de Khalil Nemmaoui qui retracent des moments propices de l’œuvre, et des moments insolites de la ville.
Dans la quatrième de couverture, on lit le texte suivant : "Lina vit à Casablanca. C’est une fille très curieuse. Aucun détail de sa ville ne lui échappe. À ceux qui crient « il n’y a rien à voir à Casablanca », Lina leur rétorquerait : « C’est une ville foisonnante de vie où tout est à découvrir ».
Des chaises de toutes formes et de toutes les couleurs, des cris de vendeurs ambulants, aux crissements des pneus de voitures, Casablanca surprend à chaque coin de rue.

Michel Foucault ne disait-il pas dans « Les mots et les choses » :

"La littérature de nos jours soit fascinée par l’être du langage, ce n’est là ni le signe d’une fin ni la preuve d’une radicalisation : c’est un phénomène qui enracine sa nécessité dans une très vaste configuration où se dessine toute la nervure de notre pensée et de notre savoir.
Mais si la question des langages formels fait valoir la possibilité ou l’impossibilité de structurer les contenus positifs, une littérature vouée au langage fait valoir, en leur vivacité empirique, les formes fondamentales de la finitude.
De l’intérieur du langage éprouvé et parcouru comme langage, dans le jeu de ses possibilités tendues à leur point extrême, ce qui s’annonce, c’est que l’homme est « fini », et qu’en parvenant au sommet de toute parole possible, ce n’est pas au cœur de lui-même qu’il arrive, mais au bord de ce qui le limite : dans cette région où rôde la mort, où la pensée s’éteint, où la promesse de l’origine indéfiniment recule."

Marie-Laure Depaulis


Marie-Laure Depaulis est née en France où elle a enseigné l’italien pendant dix années. En 2009, un départ pour le Maroc l’a incitée à se consacrer pleinement à l’écriture d’histoires poético-imaginaires.
L’éditeur numérique Chemins de traverse a publié en 2010 une série de contes étiologiques (Pourquoi le vent est-il transparent ? Pourquoi les pendules tournent-elles toutes dans le même sens ?...) Du plaisir qu’elle a éprouvé au cours de ses déambulations casaouies est né le recueil Les promenades de Lina à Casablanca.
Marie-Laure Depaulis vit actuellement à Athènes.


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