Trente-quatre nouvelles, toutes écrites après la Révolution des Œillets (25 avril 1974) mais par des auteurs d’âges très différents. Rangées dans l’ordre chronologique de la date de naissance de ces écrivains, de 1901 à 1974, mises à part les dernières nouvelles en provenance des anciennes colonies portugaises d’Asie et d’Afrique, elles dressent un panorama de l’évolution de la littérature lusophone au cours du dernier quart du vingtième siècle. Curieusement, il semble que ces écrivains, tous de qualité, sont passés en trente années d’une époque où l’on écrivait plus pour soi (ou pour un tout petit groupe d’initiés) à une époque où le lecteur exige que l’on s’intéresse enfin à lui. Si j’ai pris énormément de plaisir à lire les treize dernières nouvelles, vivantes et fortes dans leur écriture condensée, il n’en est malheureusement pas de même des vingt-et-une qui les précèdent, de styles divers mais toutes empreintes d’un maniérisme assez déplaisant. On conseillera donc au lecteur pressé de sauter allègrement les deux-cent premières pages...