Un peintre en quête de la différence - Abdelkarim El Azhar
jeudi 4 avril 2013 par Abdelali Najah

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Armé d’un expressionnisme abstrait, El Azhar symbolise les formes, les lignes et les couleurs pour se reconnaître, et pour donner naissance à un savoir gai, joyeux et qui puise dans une connaissance thérapeutique de soi, une connaissance thérapeutique pour guérir le premier péché.

Des visages qui se ressemblent mais non identiques, se regardent, se compartimentalisent, se fragmentalisent et se libèrent pour créer une image névrosée et catégorielle de la vie et de la mort. Toute la peinture d’El Azhar repose sur cette philosophie du sens ; une quête incessante sur les limites, le seuil, les traces, les marques, les traits, la marge, l’interprétation...

Des collographies qui demeurent esquissées et des couleurs qui vibrent aux tons des deux amoureux légendaires que furent Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha El Bahria. Cette dernière venue d’Irak chercher son coup de cœur à Azemmour, elle apprit, à sa grande surprise, qu’il était mort. Les larmes qui n’avaient pu tarir les yeux de Lalla Aïcha El Bahria, avaient réussi à remplir le fleuve d’Oum Rabii.

La légende veut qu’un déluge se déclencha subitement, et cette femme amoureuse fut emportée par ses propres larmes. Morte, elle fut enterrée au delta d’Oum Rabii. Le marabout, qui fut construit en hommage à cette personnalité mythique, est aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les jeunes filles, désireuses de mariage, venant, des quatre coins du Royaume, invoquer la « baraka » de cette « femme sainte ».

La traduction est trahison, tel est le sort de cette peinture de délire.

Avant sa mort, Kafka écrira à son ami et exécuteur testamentaire Max Brod la lettre suivante : « Voici, mon bien cher Max, ma dernière prière : Tout ce qui peut se trouver dans ce que je laisse après moi (c’est-à-dire, dans ma bibliothèque, dans mon armoire, dans mon secrétaire, à la maison et au bureau ou en quelque endroit que ce soit), tout ce que je laisse en fait de carnets, de manuscrits, de lettres, personnelles ou non, etc. doit être brûlé sans restriction et sans être lu, et aussi tous les écrits ou notes que tu possèdes de moi ; d’autres en ont, tu les leur réclameras. S’il y a des lettres qu’on ne veuille pas te rendre, il faudra qu’on s’engage du moins à les brûler. À toi de tout cœur ».

ABDELKRIM EL AZHAR . Artiste Peintre

Né en 1954 à Azemmour, vit et travaille à Azemmour
Professeur d’éducation artistique au C.F.I. d’El Jadida

1981-1982 Académie des Beaux-Arts . Liège (Belgique)
1979-1981 Académique des Beaux-Arts . Bruxelles (Belgique)
1976-1979 Ecole des Beaux-Arts . Tétouan

Principales expositions personnelles

2007 Galerie Mohamed El Fassi . Rabat
2006 Galerie Akwas . Azemmour
2002 Carrefour des Arts . Casablanca
2002 Galerie/Atelier de gravure Lahkim Bennani
2002 Atelier de gravure d’Asilah
2002 Espace d’Art Au 9 . Casablanca
2000 Cité Portugaise d’El Jadida
2000 Galerie 104 . El Jadida
1991,1992,1994,1995,1997,1998,1999 Chorfi Art Gallery . Casablanca
1995 Exposition à Cologne . Allemagne
1996 Galerie Bab Lakbir . Rabat
1996 Complexe culturel de Mohammedia
1989,1993 Galerie La Découverte . Rabat
1988 Espace Edino . Rabat
1975 Espace Lucy Ibn Khaldoune . El Jadida

Principales expositions collectives

Maroc : Azemmour, El Jadida, Casablanca, Rabat, Zmamra, Mohamedia, Tétouan, Marrakech, Ouarzazate, Sefrou, Oued Zam, Settat, Tanger, Fès
Belgique : Bruxelles, Liège, Verviers
France : Limoges, Chamalières, Laon Joigny
Turquie : Istanbul
Egypte : Caire

Acquisitions de collections publiques

1982 C.G.E.R.. Banque de Liège (Belgique)
1988,1995 Fondation de la Banque Commerciale du Maroc
1992 Fondation Wafa Bank
1993 Ministère des affaires culturelles-Maroc.


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