Une rencontre littéraire avec Moha Souag à El Jadida
samedi 7 février 2015 par Abdelali Najah

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L’Institut Français d’El Jadida a organisé une rencontre littéraire avec l’écrivain Moha Souag autour de son nouveau roman « Nos plus beaux jours » à la Médiathèque Driss Chraïbi de l’Institut le jeudi 5 février 2015.


Cette rencontre littéraire qui a été animée par le professeur Abdelali Errehouni, a vu la présence de Me Elisabeth du Breil de Pontbriand directrice de l’Institut Français d’El Jadida, ainsi que d’éminents illuminés de la ville d’El Jadida.
Le roman de Moha Souag « Nos plus beaux jours » conte l’histoire d’une rencontre, dans un train allant de Rabat à Marrakech, entre un journaliste et deux danseuses protagonistes en l’occurrence Mona la chorégraphe et Fadela la « Cheikha » ou danseuse traditionnelle. De prime à bord, le titre du roman qui n’est que le titre d’un film du chanteur de charme égyptien Abdelhalim Hafez, évoque la scène artistique des années soixante qui a influencée toute une génération, l’auteur inclus.

Après un début caractérisé par l’écriture journalistique, Moha Souag adopte l’écriture romanesque comme transition certaine et maturée, mais il reste fidèle à une économie de l’écriture. L’écriture a traversé ainsi trois expériences principales dans l’œuvre de Moha Souag à savoir l’écriture des nouvelles qui agissent directement sur les lecteurs, l’écriture romanesque dont les expressions sont courtes et minimales, et enfin, l’écriture comme forme de libération de toute oppression et toute contrainte, une écriture de l’anti-oppression. « J’ai toujours essayé d’aller à l’essentiel ».

De même, l’écriture romanesque de Moha Souag pose des questions mais elle ne donne pas de réponses, et la question des questions dans « Nos plus beaux jours » est la relation de l’être humain avec son corps ; Fadela la « Cheikha » qui incarne la conception traditionnelle où le corps est condamné à vivre comme esclave du désir, et Mona la chorégraphe hantée par une conception moderne dont le corps sera libéré de toute contrainte et toute oppression. « Notre corps est notre compagnon et on doit prendre soin de lui, » conclut Moha Souag.
Entre tradition et modernité, l’œuvre de Moha Souag forge un itinéraire linaire et composite où le choix sociétal pèse lourd sur les consciences, adoptant ainsi une stratégie de l’action opportune dans la situation opportune.

Reste à signaler que le roman de Moha Souag « Nos plus beaux jours » a remporté le prix Grand Atlas 2014.

Abdelali Najah


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