TOUMLILINE 56/57 : Réinventer Toumliline
samedi 27 février 2016 par Abdelali Najah

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TOUMLILINE 56/57 : Réinventer Toumliline pour promouvoir la tolérance et la paix entre les peuples.

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les Archives du Maroc et la Fondation Mémoires pour l’Avenir, avec le soutien du Ministère de la Culture, du Conseil Consultatif des Marocains à l’Etranger, de la Fondation Hanns Seidel, du Service Culturel et de Coopération de l’Ambassade de France à Rabat et l’Insitut francais d’El Jadida ont organisé le vernissage de l’exposition « TOUMLILINE 56/57 » précédée d’une conférence de M. Jamaâ Baida Directeur des Archives du Maroc, à la galerie Chaïbia Talal de la Cité portugaise le 20 février courant. Son objectif, décliné sous plusieurs supports et pendant plusieurs jours, est de transmettre à la jeunesse marocaine la mémoire de cet espace de débat, de dialogue et d’ouverture, afin d’encourager les initiatives semblables à se multiplier au Maroc et ailleurs.

Réinventer Toumliline

Dans un contexte géopolitique régional tendu, et face aux discours extrêmes qui tentent de rallier la jeunesse notamment marocaine, la Fondation Mémoires pour l’Avenir lance un appel pour ré-ouvrir ce lieu afin d’y recréer une dynamique locale, nationale, et internationale.
Il ne s’agit pas de reproduire de ce qui fut dans les années 50, mais d’ouvrir, dans un lieu chargé d’histoire, un nouveau lieu qui s’inspirera d’une démarche passée pour mettre en place et décliner une stratégie d’ouverture, de débat, de culture et d’éducation articulée sur des problématiques contemporaines.
Partout dans le monde des idéologies extrémistes et radicales se répandent sur le terreau de la pauvreté et de l’ignorance. Ces idéologies prônent des visions totalitaires des sociétés humaines et recourent à la violence systématique et physique pour contraindre les récalcitrants. Partout dans le monde, dans le monde arabo musulman et au Maroc comme ailleurs, le vivre-ensemble de personnes d’opinions et de convictions différentes est mis en péril. Mais partout, également, des gouvernements, des Etats et des sociétés civiles se mobilisent pour défendre des sociétés plurielles et démocratiques.
Le projet « Réinventer Toumliline » se veut une part de ce mouvement de résistance face à l’intolérance. Il s’inscrit vigoureusement dans ce mouvement de défense de valeurs universelles, de production de discours et de projets alternatifs ainsi que de transmission de ces valeurs aux nouvelles générations afin de lutter contre leur embrigadement.
Toumliline, « les pierres blanches » en berbère, est situé dans l’anti-Atlas marocain, près de la petite ville d’Azrou. Un monastère chrétien, bénédictin, y fut édifié en 1952, sous le Protectorat français. A l’Indépendance, les moines furent autorisés à rester en raison de leur démarche de dialogue, d’accueil et de fraternité à l’égard des autorités marocaines et de la population. De 1956 à 1968, le monastère devint le lieu de « Rencontres Internationales » qui rassemblaient pour débattre des personnes venues d’Afrique sub-saharienne, du Monde Arabe, d’Asie et d’Europe et d’Amérique du Nord, de toutes confessions et des laïcs, et de toutes opinions politiques.
Durant l’année, les moines mettaient à la disposition des populations environnantes des bibliothèques et un dispensaire, et pour les étudiants venus de tout le Maroc des cycles de cours de langue, de culture et de formation professionnelle.


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