Edité par l’Association Femmes, Poésie et Liberté
mercredi 13 juin 2018 par Françoise Urban-MenningerPour imprimer
Créé en en l’honneur de toutes les femmes pour leurs engagements dans la vie, ce prix de poésie offre "un espace de liberté où toute personne peut s’exprimer en une recherche d’harmonie".
Simone Landry, comédienne, poète et créatrice de ce prix prestigieux a annoncé pour la seizième année consécutive les noms des lauréates 2018 le 8 mars dernier à l’occasion de la journée internationale des femmes à l’Oeil du Huit à Paris.
Le jury présidé par l’écrivaine et universitaire Noëlle Châtelet a décerné le premier prix exaequo à Taja Kramberger et à Clara Delage.
Un petit recueil regroupant les écrits des lauréates ainsi qu’un choix de textes sélectionnés vient d’être publié sous la direction de Nicole Barrière avec en couverture une gravure signée par Hélène Laffly.
Taja Kramberger née à Ljubljana, traduite par Drago Braco Rotar, nous livre des images fortes et belles : "Femmes, je les voulais subtiles/ droites et sereines, rayonnantes dans leur zénith, / avec une ombre longue de mémoire dans le rouge du soir".
Clara Delage dans "Chutttt" aborde sans détour le thème douloureux des violences faites aux femmes : "Il y a ce que l’on voit/ Ces visages tuméfiés/ Ces chutes fréquentes/ Dans divers escaliers/ Ces enfants apeurés/ Coudes levés/...."
Quant aux auteures nominées ou sélectionnées, on retrouve sans surprise des noms de femmes engagées en poésie telles Nathalie Lescop-Boeswillwald, Mona Gama el Dine, Françoise et Sonia Delmas et bien d’autres encore.
Nous retiendrons ce magnifique message de Julie Fuster qui témoigne de notre ambivalence quant à notre capacité d’aimer et de vivre en couple : "Je ne sais pas être seule sans que le manque me fasse aimer. / Je ne sais pas aimer sans que la solitude me manque".
Françoise Urban-Menninger
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