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Cor - Lionel Edouard Martin
mardi 18 décembre 2018 par penvins

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Difficile de pénétrer ce texte, d’ailleurs de pénétration il n’y aura pas, pas explicitement, mais bien plutôt – pas pour rien qu’elle s’appelle Clarinette - et c’est peut-être ce qui m’a mis la puce à l’oreille, sexualité orale
Ce n’est pas rare qu’elle l’embouche, elle aime dit-elle, avaler son jus d’homme… et quand le plaisir ne se trouve pas aussi précisément en bouche, quand, comme il est écrit, Il s’épanche dans le foin, on peut penser un instant que tout cela n’est que manière d’éviter une grossesse non désirée, mais force est de constater que cet épanchement finira en bouche. Celle des convives ! Alors on comprend mieux pourquoi Cor parlant à Clarinette du choix de son instrument de musique insiste : Et puis la bouche, bien sûr la bouche.
La bouche et les seins :
Elle rit, tout l’amuse, il l’amuse avec ses mots de paysan […] Y pensant, à son remeuil. (Le terme désigne le pis des chèvres) Y pensant beaucoup même. Traire Clarinette l’expression le fait sourire.
Je pourrais également faire allusion à la mort prématurée de la mère de Cor, et ce qui semblait un petit texte innocent prendrait tout son sens. Et du sens il en a ! Le maître de musique de l’Harmonie municipale où se rencontrent les deux amants s’appelle Louis Béquerel ce qui sous la plume de Lionel-Edouard Martin n’est bien sûr pas anodin. La musique de la langue voilà sous quels auspices se retrouvent les amants, et si l’auteur est familier des poèmes érotiques latins il s’agit ici de quelque chose de beaucoup moins léger en dépit des apparences.
On aura noté que l’aventure des deux amants s’interrompt juste après que Clarinette aura demandé : Et si j’étais plus jeune tu me ferais bien un drôle dis, Cor ? Dès lors l’aventure bascule dans le drame comme si le refus de la maternité était responsable du malheur, comme s’il y avait eu une injonction de remplacer la mère. Il aurait fallu, il faudra arracher les racines de toute cette mauvaiseté [..] son principe est dans la terre.
Quand il (l’ami Bourgoin) lui a dit qu’elle avait, Clarinette un cancer, il n’est pas tombé des nues […] pour les raisons que l’on connaît, qui tiennent à la mauvaiseté de la terre […]
L’adieu se fera lors du défilé de l’Harmonie municipale, Cor y jouera sous les fenêtres de Clarinette leur mélodie celle qui leur servait de signal "Deux petits chaussons de satin blanc" comme pour souligner cette nostalgie de l’enfant, tandis que la foule préférera les chansons américaines.
Tout est dit. Prenez la peine de lire Lionel Edouard Martin vous ne serez pas déçus, ce qui parait simple est le fruit d’un long travail d’écriture qui demande à se faire entendre.



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