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L’invisible

Thème du N° 120 de la Revue Alsacienne de Littérature

samedi 25 janvier 2014 par Françoise Urban-Menninger

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D’emblée la couverture d’un bleu si pâle nous fait songer à cette fameuse "encre invisible" dont nous usions enfant ou encore à ce "regard bleu pâle des glaciers" qu’Anne-Marie Soulier évoque dans son très beau poème. L’attrait du mystère, du secret, l’envie de traverser le miroir pour aller voir de l’autre côté des mots nous ramènent sur une lisière, celle d’un entre-deux "où se concentrent les attributs du rêve qui irriguent la création poétique", nous confie Alain Fabre-Catalan dans son approche intitulée "Pour une poétique de l’invisible".

Et le poète Jacques Goorma d’affirmer de belle manière que "toute parole vibrante révèle sa part singulière d’invisible". Et c’est bien au coeur intime de l’écriture de chacun des poètes et nouvellistes qui ont quêté, voire enquêté autour de ce thème que l’on perçoit les échos de cet invisible à la marge du visible.

Alain Fabre-Catalan, Martine Blanché, Alain Hélissen, Sylvie Le Scouarnec, Eva-Maria Berg, Emma Guntz, Maryse Staiber et bien d’autres auteurs font danser les mots autour d’un cercle invisible pour dire cette transparence fantomatique qui les traverse et les hante.

Et Muriel Stuckel d’égrener dans son poème "la mélodie de l’invisible" les notes blanches du silence cependant que Michèle Finck nous peint à petites touches avec des mots plus légers que l’air "l’étoffe ourlée du songe".

Car nul doute qu’avec l’invisible nous soulevons sous les mots ce qui est "hors langage" pour reprendre l’expression d’Alain Fabre-Catalan.

Sous sa couverture lavande délavée si proche de l’incolore, la Revue Alsacienne de Littérature offre en trois langues (français, allemand, alsacien) un numéro exceptionnel avec une palette de textes où poèmes et proses nous invitent à appréhender ce que Jean-Paul Gunsett nomme "les couleurs diluées de l’esprit".
Claudine Bohi dans son poème "Ce qui roule au bord" nous le répète à l’envi "c’est là", "c’est ce qui roule au bord de la parole/ mais n’entre pas dans les mots".

Voilà toute la problématique de l’invisible qui se concentre dans cette formule "c’est là"...D’ailleurs Jacques Goorma nous l’annonçait "Le mot invisible est lisible donc bien visible" ! Et si derrière ce mot, c’est encore le visible que l’on cherchait à saisir ? Car après tout, Oscar Wilde ne déclarait-il pas que "Le vrai mystère du monde est le visible, non l’invisible" ?

Françoise Urban-Menninger

http://www.larevue-ral.blogspot.com

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