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La frontière et la nuit - Jacques-Henri Caillaud

Ouvrage publié aux Editions les Poètes français

dimanche 3 janvier 2016 par Françoise Urban-Menninger

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Avec la parution récente de "La frontière et la nuit", Jacques-Henri Caillaud nous offre certainement l’un de ses meilleurs recueils. L’auteur se tient à la lisière de tous les possibles où il appréhende les signes de l’invisible pour nous délivrer une parole à la fois lumineuse et apaisée.

Les titres des trois parties du livret invitent d’emblée le lecteur à côtoyer le poète sur cette frontière où les paysages nous ramènent vers notre monde intérieur. "L’eau verte des collines", "En un pays troublé" et pour finir "La disparition" témoignent de cette itinérance, voire de cette quête de soi qui oscille entre espoir et déclin, selon les propres termes de l’auteur qui ajoute qu’ elle accompagne le chemin de toute vie.

Mais cette vie, portée haut par la voix du poète, vibre et irradie de clartés. L’amour y égrène les notes d’une musique intemporelle qui unit vivants et morts dans une dimension qui transcende toute réalité :"Nos coeurs épris de douceur irréelle/ Débordant les limites du paysage". Ce paysage n’a de cesse de s’accorder aux émois de l’auteur, il en est au fil des vers la trame même de ses écrits."Le ruisseau murmurait sa plainte sauvage", nous susurre l’auteur sur le ton de l’aparté. Mais dans l’apparente insouciance des instants de grâce arrachés par les mots au temps qui passe, il suffit d’ "Un froissement de robe pâle" pour que l’ombre de la mort éteigne les clartés.

Et l’auteur de s’écrier alors :"Mon cri/ Soudain se fige/ Dans le néant". Et pourtant, face à sa finitude inéluctable, Jacques-Henri Caillaud laisse percevoir une autre voix, celle qui couvre toutes les interrogations inhérentes à l’angoisse de tout un chacun pour conclure :"Mais je marche d’un pas sûr vers l’au-delà".

Et le lecteur de prolonger la quête intérieure du poète en l’imaginant marchant pour l’éternité "Sur des chemins brodés d’or pur et de poussière" !

Françoise Urban-Menninger

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