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Prix Augiéras 2019


Chers amis,

Je suis heureuse d’annoncer qu’hier, le prix Augiéras 2019 – du nom d’un écrivain un peu oublié mais foncièrement original – a été décerné à Christophe Dabitch pour son livre Azimut brutal – 45e parallèle.

« Singularité, exigence et ouverture » : tels sont les critères qui orientent ce prix, lequel fête cette année sa 10e édition. Et c’est bien cela aussi qui nous guide, chez Signes et balises.

Ce prix est le premier obtenu par un des titres du catalogue. Merci au jury qui a été sensible à la poésie, l’originalité et l’humour qui parcourent ces pages.

Et ce ne sera pas le dernier ! Vous pouvez dire votre enthousiasme et votre soutien en contribuant au prix Hors Concours, pour lequel Azimut est également sélectionné – les finalistes seront choisis en octobre, grâce à vous.

Anne-Laure Brisac, pour Signes et balises

www.signesetbalises.fr
livres en vente sur les site des éditions ou dans toute librairie, de préférence via ce portail : https://www.librairiesindependantes.com/

“Les odeurs des chemins sont vertes, fraîches, légères, rayonnantes, brunes, décomposées, lourdes, ancestrales, enfantines ; de quelques fleurs tardives, de bouses, de pins, d’humus, de feuilles, de labours, d’herbes, d’eaux sinueuses. Les derniers parfums de l’été meurent par touches, un à un ; le lourd acidulé de l’automne et ses odeurs chaudes traversées de froid montent de la terre qui attend la pluie, des sous-bois gagnés par l’ombre.”

“Sur le chemin, nous évoquons à peine sinon à demi-mots ceux qui fuient les guerres et leurs vies passées, qui traversent avec le GPS de leur téléphone portable, en habit de ville, la mer, des étendues désertiques et des forêts inconnues, vers la Turquie, la Bulgarie et d’autres pays sur la route de l’Europe. Nous y pensons et nous n’y pensons pas. Que pouvons-nous dire là, sur ces chemins que nous essayons de cultiver, de leur nécessité qu’ils tenteront d’oublier au plus vite ? Je repense à ces gilets de sauvetage abandonnés que j’ai vus chaque jour d’un été sur cette île grecque ; à des personnes rencontrées le long du fleuve Évros, à la frontière gréco-turque ; à d’autres dans ma ville qui ont ainsi traversé à pied les frontières. Chacun, durant la marche, nous pensons sans doute à ces images de bateaux à la dérive et de corps échoués sur les plages, mais les mots s’arrêtent quand la conversation vient sur eux, le sentiment d’inutilité d’une parole, la nôtre à cet instant-là, l’emporte.”