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Signes et balises


C’est évidemment une brassée de mauvaises nouvelles qui se sont abattues pour les éditions Signes et balises depuis quelques semaines, tout comme pour l’édition toute entière et ceux qui la font vivre, de l’auteur au lecteur en passant par le traducteur, l’éditeur, le graphiste, l’illustrateur, le correcteur, le papetier, l’imprimeur, l’attaché de presse, le journaliste, le libraire, l’organisateur de salons…

Et l’édition indépendante est encore plus singulièrement touchée.

C’est dire si votre soutien, par les commandes que vous passez ces jours-ci (et qui sont immédiatement honorées car la Poste fonctionne suffisamment encore), nous fait chaud au cœur et nous aide à tenir la tête hors de l’eau.

Au milieu de ce chaos dont nous peinons à émerger tant il est encore difficile de le penser, une bonne nouvelle a surgi il y a quelques jours : le très beau Barnum de Virginie Symaniec fait partie de la première sélection du prix Hors Concours, cela a été annoncé le 21 mars, comme cela devait l’être, en public, parmi et avec vous, au Salon du Livre de Paris.

Car oui, des choses constructives continuent d’exister en ce moment, et ce prix en fait partie. Il est le seul à mettre en valeur la production éditoriale de petites (voire très petites, comme Signes et balises) ou moyennes maisons d’édition au travail professionnel, exigeant et de qualité, et cela en faisant appel au goût et au jugement sûr à la fois des lecteurs que vous êtes tous et des lecteurs professionnels (libraires, éditeurs).

Comme pour Azimut brutal – 45e parallèle nord de Christophe Dabitch l’année dernière, vous aurez l’occasion dans quelques semaines de voter pour les 5 titres finalistes parmi les 40 sélectionnés. Nous vous en reparlerons en temps utile.

D’ici là, nous vous invitons, si ce n’est déjà fait, à lire ce très beau et vivifiant témoignage de Virginie Symaniec qui pose de pertinentes et bien actuelles questions sur la circulation des biens (des livres, en l’occurrence), leur valeur et leur prix, sur ceux qui les inventent et les font, sur ceux qui les goûtent et en redemandent. Aujourd’hui où les places des villages sont devenues silencieuses pour plusieurs semaines, Virginie Symaniec avec Barnum les fait résonner des rires et des cris des marchands qui les animent en temps normal. Les entendre page après page en lisant son livre est un bonheur réconfortant.

Très bonnes lectures,

Anne-Laure Brisac pour les éditions Signes et balises
www.signesetbalises.fr

Sur Barnum, vous pourrez lire :

Eric Dussert (L’alamblog) : http://www.alamblog.com/index.php?post/2019/12/22/Le-Barnum-de-Virginie-%28II%29
Laurent Soudeilles (Des livres rances) : https://deslivresrances.blogspot.com/2019/12/virginie-symaniec-barnum-chroniques.html
Juliette Keating (blog Mediapart) : https://blogs.mediapart.fr/edition/aux-lecteurs-et-lectrices-emancipe-es/article/201219/barnum
D’autres lecteurs qui ont aimé Barnum : https://www.babelio.com/livres/Symaniec-Barnum/1205280#critiques
Et une interview de Virginie Symaniec dans Le Matricule des anges de janvier 2020.
Sans oublier http://e-litterature.net/publier3/spip.php?article1390