par penvins
L’ANTISEMITISME
en France
à la fin du XIXème siècle
En 1886, en France, les juifs sont un peu plus de 100 000 sur 30 000 000 d’habitants
Malgré tout, les Juifs sont montrés du doigt, honnis, fustigés. Cela dure depuis longtemps. [...] Ce qui est nouveau [...] c’est l’institutionnalisation de l’antisémitisme.
Denis Bond - L’affaire Dreyfus - Editions de Vecchi
Les antisémites vont avoir leurs organes de presse : La Croix se proclame " le journal plus antijuif de France", la Libre Parole organise un débat sur : "Des moyens pratiques d’arriver à l’anéantissement de la puissance juive."
Ils auront aussi leurs organisations : La ligue de la patrie française, la Jeunesse nationale et antisémite, et surtout l’Action française.
... sous la IIIème République, l’agitation antijuive reste d’abord, comme par le passé, le fait de la gauche anticléricale, mais cette agitation ne porte pas loin, d’autant plus qu’au lendemain de la Commune, les principaux chefs socialistes sont en fuite ou en prison. Sa teneur est d’une part anticapitaliste, et de l’autre, raciale ou raciste. [p286]
[mais] le relais fut pris par les militants du camp adverse, surtout par des catholiques pour lesquels la Révolution était le Mal incarné, un Mal attribué à un complot ourdi par des forces antichrétiennes et antifrançaises occultes. [p285 ]
Léon Poliakov - Histoire de l’antisémitisme tome 2 -
Seuil Points Histoire
"La France juive" d’Edouard Drumont parait au printemps, elle connaîtra 114 éditions en un an.
L’autre succès de cette dernière moitié du XIXème siècle, c’est "La Vie de Jésus" d’Ernest Renan, parue en 1863.
En Novembre 1897 éclate l’ AFFAIRE DREYFUS
C’est à Paris également, entre 1897 et 1899, que seront élaborés les Protocoles des Sages de Sions, faux désormais célèbres commandés par un policier du tzar, le général Ratchkovsky.
Penvins