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Dans son ouvrage « Cinq méditations sur la beauté » ( Ed. Albin Michel 2006 ), François Cheng mène une réflexion, à partir du mot de Dostoïevski : « La beauté sauvera le monde », sur deux thèmes qui l'ont toujours hanté : le mal et la beauté.
Tout jeune enfant, il a été fasciné par la splendeur du Mont Lu (« vraie beauté » en chinois) aux cimes dissimulées par des voiles de brume, un des plus beaux endroits de Chine.
Ce sentiment que la beauté existe lui sera ensuite confirmé par la beauté du corps humain et plus précisément celle du corps féminin :
« La vue des épaules nues, des jambes nues, dans la lumière de l'été, quel choc ! »
Poète et peintre lui-même, Cheng approfondira ses visions esthétiques par l'étude de la calligraphie chinoise qui « recrée merveilleusement la nature du mont Lu » et par la découverte de la peinture occidentale (Botticelli, Le Titien, Ingres...) qui « représente si charnellement et si idéalement le corps nu des femmes ».
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