mercredi 1er juin 2011 par Jean-François Ponge
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Fayard (Fayard Noir), 2010, 297 pp.
Vous n’avez jamais eu peur en écoutant les contes de Perrault ou de Grimm lorsque vous aviez cinq ou six ans ? Bravo, quel courage !! Alors lisez « Le souffle de l’ogre » et osez dire encore que le pays des contes est un merveilleux paradis. Brigitte Aubert, qui a délaissé un instant le thriller pour le merveilleux (que les amateurs de SF appellent « heroic fantasy »), fait feu de tout bois en mêlant tous nos héros de la petite enfance, avec quelques réminiscences du marquis de Sade et de Lucrèce Borgia, dans une histoire hautement rocambolesque se situant dans un Moyen-Âge imaginaire. Sept, un enfant d’une dizaine d’années, accompagné de son frère Un et à la tête d’une petite troupe hétéroclite rassemblée au hasard de maintes péripéties, traverse le pays d’Avant, avec à ses basques une horde d’ennemis tous plus cruels les uns que les autres. On n’y croit pas un instant, mais c’est le genre qui veut ça et tout l’art de la conteuse est de nous faire partager les joies et les peurs de ses héros comme si tout cela était vrai. Et ça fonctionne ! Tel un ogre assoiffé de chair fraîche, on dévore ce roman, et on garde sa faim pour le suivant...
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