dimanche 17 juillet 2011 par Jean-François Ponge
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10-18 (Domaine étranger), 2001, 124 pp. (traduction de Rémy Lambrechts)
Un fabricant de cercueils raconte ses longues années d’incarcération, dans un pays et une époque qui rappellent étrangement les puritains de la Nouvelle-Angleterre. Le plus étrange est que la communauté à laquelle appartient le narrateur (dont on ne connaitra jamais le nom) pratique le « culte des morts », qui consiste à passer de longs moment à prier, tout au long de son existence, dans son propre cercueil. Ce culte étrange, basé sur de « saintes » écritures rédigées par une sorte de « prophète » prénommé Dirk, est brusquement voué aux gémonies et ses adeptes emprisonnés à vie, sans aucune possibilité de se défendre sinon de renier cette étrange religion. Roman fantastique ou philosophique ? Pamphlet anti-religieux ou œuvre de pure imagination ? Toutes les interprétations sont possibles, étant donnée l’absence totale de jugement sur les étranges faits portés à la connaissance du lecteur, dans un langage fleuri volontairement daté et admirablement rendu par le traducteur. Que l’on prenne fait et cause pour l’oppression subie par les adeptes du culte des morts ou que l’on y voie un juste retour de bâton pour une pensée peu porteuse de « progrès », on ressort assez troublé de la lecture de ce récit original et très bien écrit. Pour ma part j’y ai vu une œuvre d’imagination remarquablement maitrisée, le reste est affaire de ressenti...
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