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Cercle

Yannick Haenel, Editions Gallimard, l’Infini, 2007

mercredi 31 octobre 2007 par Alice Granger

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Le 17 avril, un homme décide de « reprendre vie » et ne prend pas le train de 8H07 qui l’emmène d’habitude à son travail. Plus jamais. Un passage va s’ouvrir, qui s’appellera « Cercle ». Reprendre vie ? Est-ce seulement par rapport à la vie absurde du travail, pas vraiment vivante ? Ou bien le corps qui décide de reprendre vie, en allant batailler avec les ravages de la mort ? On dirait que le corps et l’esprit, soudain, se ressaisissent, c’est la mort si ça continue ainsi, alors non ! Il ne veut pas mourir.

« Le narrateur agit avec ses découvertes », il entend « les phrases comme elles viennent ». Il est dans la disponibilité absolue. L’existence absolue. « Un cerisier constellait ma tête de fleurs. » C’est désormais l’arrivée d’une vie sans raisons. « J’ai commencé à percevoir les choses sans l’idée du chiffre. » L’idée de valeur a disparue.

Il ne choisira plus, il sera infiniment disponible. S’en aller dans les sensations. Le parfum des lilas. La fille en rouge. Les seules choses qui comptent sont les approches, à la bonne distance, et ce buisson de hasard d’où sortent les rencontres. « Une trouée emporte avec elle les vivants, elle vous arrache aux apparences et remonte le fleuve à contre-courant ».

Finie, la vie où on ne vit pas vraiment. Cette mort lente et confortable. Ce ronflement. Le narrateur s’est échappé par le passage. De là, il voit les corps qui sont comme « des flaques d’eau aspirées par le siphon », « tous vrillés dans l’abîme », « un mirage de glue qui absorbe », « une cheminée goulue qui veut des corps, toujours plus de corps ». Description très poétique d’une humanité désormais très formatée, très téléguidée, qui ronfle en croyant vivre. « Une destruction erre dans le temps », « les humains coulent, ils accélèrent à l’abîme ». C’est pour y résister que le narrateur, avec les phrases qui viennent dans ce temps disponible, s’est lancé dans une exploration vers l’impossible, à contre-courant des narrations de routine. Il a laissé l’univers des calculs, des chiffres, des ragots, du rendement, des performances, des habitudes, des dérisoires ambitions, des rapports de force. Ne pas en mourir. Et ce corps assailli de symptômes. Crâne qui fait mal à exploser. Fièvre. Nausée. Le corps du narrateur, en même temps qu’il s’échappe, est malade de la négativité de notre monde.

La cathédrale Notre-Dame lui fait signe. Il la voit « comme une baleine qui reprend la mer après l’échouage ». Image d’une guérison espérée ? Lui aussi, il remonte à contre-courant. Autre version de Moby Dick et la baleine blanche. En route pour une flottaison heureuse vers l’Atlantique, arrachant les ponts au passage, remontée vers en deçà, destruction en acte, telles les choses désinvesties qui retournent au néant, « tout l’univers en navire, et plus personne au milieu de Paris, plus rien, un trou, le vide enfin ».

Le narrateur, ce matin-là, n’avait plus envie de continuer pareil. Il a largué les amarres. C’est même beaucoup plus radical. C’est la baleine blanche, représentée par Notre-Dame, qui largue les amarres. C’est un ventre originaire qui, soudain, se désinvestit des humains, s’en va avant. Alors, les femmes que le narrateur va rencontrer vont toutes se ressentir de ça. Elles sont comme une cathédrale baleine blanche qui a largué les amarres, qui n’est plus complice d’une vie qui est morte, qui menace de tuer. Chacune emmène le narrateur dans le voyage à contre-courant, disponible, dans les merveilles des sensations, des jouissances, des visions. Coquelicot, Karine, surtout Anna Livia, danseuse dans la troupe de Pina Bausch. Anna Livia est une esthète du geste. Pina Bausch exige « le » geste, pas un autre, et Anna Livia, « la Sereine » comme l’appelle le narrateur, s’élance vers le geste à atteindre comme si elle allait pour toujours se nider dans une matrice toile aérienne. Pina Bausch exige, Anna Livia se laisse porter par cette exigence, se jette dedans, y tend éperdument, c’est comme une sortie hors du troupeau de cadavres qui s’ignorent. Anna Livia et le narrateur forment un couple étrusque, leur sourire est celui d’une joie éternelle, enfantine, ils tressaillent de cette joie d’ailleurs, de cette poésie. « La volupté de la nymphe est sans pourquoi. » Elle reste dans la distance, l’enchantement. Une femme est vraiment en train d’apparaître. Son corps semble naître sous nos yeux. Rien à voir avec un corps qui s’exhibe. Elle, elle surgit. On dirait qu’elle surgit comme la preuve que tout n’est pas perdu, que la vie est possible, qu’il n’est pas totalement entre les mains carnassières qui anéantissent. Elle est l’inauguration d’une possible guérison.

Nous pouvons noter, cependant, que le narrateur saute dans l’existence absolue, qui nous semble comme un crépuscule magnifique dont l’autre aspect est la destruction, l’anéantissement, la vision d’humains déjà morts tout en se croyant très vivants dans leur vie si encadrée dans l’économie de marché, parce que c’est le moment où il a les moyens de se le permettre, et parce que son corps, d’une certaine manière, le lâche, refuse de continuer dans cette direction absurde. Il a les moyens, c’est-à-dire qu’il a accumulé, à la banque, de quoi avoir un viatique suffisant pour ce voyage dans la disponibilité, dans les sensations, dans les rencontres de hasard, dans la baleine blanche qui a rompu les amarres. Il a pu ainsi s’ouvrir un temps, et un passage, le cercle, où il n’a plus besoin de travailler. Alors, les phrases peuvent lui venir, poétiques, et il est infiniment sensible à la poésie sublime des choses, fleurs, parfums, ciel bleu, nuages, femme coquelicot, femme gestes de danse, et aussi éventration du monde, sang, anéantissement, tous les cadavres de la solution finale à Berlin dans une vision terrible. Dans cette disponibilité, dans cette existence absolue dans laquelle il sent tout différemment et les phrases viennent pour dire l’événement, c’est à la fois poétique à l’infini et cruel, c’est la sérénité jouissante et la pourriture.

Quant au corps qui le lâche, qui semble ne plus vouloir continuer, qui se désagrège de partout, c’est quelque chose d’important dans cette écriture. Yannick Haenel écrit au plus proche de son corps. Corps qui dit non à en mourir, et le précipite dans le oui à une autre façon de vivre, en larguant toutes les amarres, à commencer son amie Joséphine, avec laquelle il vivait et travaillait, qui « gérait » tout, y compris le plan épargne retraite « Boule-de-neige » qu’elle avait ouvert pour lui, et dont il va se servir pour son aventure à contre-courant jusqu’en Allemagne, Pologne, Prague.

Corps aux nombreux symptômes, qui dit non. Qui se met en travers pour littéralement subvertir la façon de vivre le monde des sensations. Fièvre, migraine, vertige. Puis saignement rectal important, dû à une recto-colite hémorragique. Avec la fièvre et la migraine, les phrases cognent dans la tête comme si elles se bousculaient pour sortir, comme pour faire éclater le crâne. Le vertige met en relief la sensation de chute, d’être aspiré dans un trou, comme une sorte de suicide du point de vue de la vie d’avant abandonnée.

Le corps saigne. Il s’évanouit souvent. Alcool, herbe, amour, sommeil, phrases, encore phrases, et phrases, une infinité de bout de papier remplis de phrases qui viennent, le narrateur se tient dans une écoute absolue de ce qui arrive, les rencontres, les jouissances, les choses rares et sublimes, il ne cesse d’écrire en même temps que cela se vit, en même temps qu’il s’éloigne.

Anna Livia semble être la baleine blanche qui l’emmène au loin. Les sirènes sont sans pouvoir sur lui. Anna Livia a aussi eu l’expérience de l’arrachement. L’homme qu’elle aimait avait disparu, chaque jour il s’effaçait un peu plus. « Une sorte de deuil m’est tombé dessus, pas un chagrin d’amour, vraiment un deuil : je me rendais compte enfin que cet homme, qui avait réussi à ne plus exister, venait de disparaître. » Anna Livia aussi revient à la vie par ce nouvel amour. Elle aussi, avec le deuil, a l’expérience de la destruction, de la mort. Elle vit disparaître un homme, voici qu’elle en voit un qui revient de la mort. Elle est celle qui peut avoir la plus intense sensation joyeuse de son retour des morts. Et qu’il a laissé un mort là-bas, en enfer.

Berlin. Intense sensation du pays des morts. Nuages. Froid. Rencontres. Vodka.

L’événement, qui a pour nervure la jouissance et la destruction, remue de fond en comble le fait d’exister. Existence ouverte à la richesse et à la destruction. La merveille ou le pire. A Berlin, c’est surtout la destruction, la jouissance barrée. A Paris, c’était surtout la jouissance.

Extases de plus en plus terribles à Berlin. L’Histoire a pour horizon l’extermination de l’espèce. Le monde occidental n’est plus qu’un laboratoire. Laboratoire de conditionnement ! « Les corps sont voués au calcul qui les conditionne, comme ces vedettes de l’industrie du divertissement ». Le monde comme camp.

A Berlin, le narrateur ne dort plus. Mille détails le prennent à la gorge, il marche pour essayer de retrouver le débordement par lequel s’ouvrent les phrases.

Voix de noisetier d’Anna Livia au téléphone, voix de châtaignier, une voix de sous-bois, rieuse et nette, qui réchauffe comme la lumière qui passe entre les arbres. Evénement. Il fallait la cruauté de la destruction d’un côté pour sentir et écrire ainsi les sensations qui arrivent avec Anna Livia. « Alors, comme ça tu es de nouveau à la rue ». Finalement il n’habite nulle part. Anna Livia non plus, elle et sa troupe sont dans l’air, c’est la légèreté qui l’habite.

Ensuite, le bunker, chez Oleg. Il recommence à être heureux. Son acuité prend la forme d’une ligne de sensations nouvelles. C’est vrai qu’il a revu Anna Livia, il pourra la rejoindre. « Une lisière s’ouvrait dans ma joie ». « Repos et vertige ». Puis il s’aperçoit que le bunker tente de le reprendre, Oleg essaie de l’envoûter, lui propose un cachet. Jolie Corbeau, à côté, est défoncée. Dans le journal, on parle de l’extermination, Oleg dénonce en hurlant le marché florissant de la mauvaise conscience. A Berlin, oui, il y a le Mémorial, mais en même temps c’est la circulation de l’argent, on a abattu le mur, mais la pierre s’est transformée en fric. Chaque phrase d’Oleg s’enfonce dans le narrateur, c’est un poison de fièvre. Bientôt, il ne peut plus supporter ce qu’il dit, même si c’est juste. Il a vécu ça jusqu’au bout, avec ses nerfs, cette destruction. Il faut qu’il parte. C’est l’abjection. Il n’est pas Oleg, ce n’est pas son image dans le miroir. Peur de prendre sa place, et d’être mort. C’est le moment de reprendre vie. Il s’échappe, court dans la nuit, joyeux. Marre de tous ces damnés ! Ils ont voulu l’étouffer, mais ils ne l’ont pas eu ! L’évasion s’accélère. Non, il n’est plus aux mains du négatif.

C’est le printemps sur les routes de Pologne désertes. Il conduit une DS qui a été un corbillard. Les phrases qui manquaient à Berlin dévalent en Pologne. En route pour Prague. Des papillons virevoltent par la vitre ouverte, comme les phrases. « J’engrange de plus en plus de phrases ». C’est où l’autre côté ? Est-ce possible de retrouver la vie ? Le portable a été perdu lors de la fuite de Berlin. Plus de lien avec Anna Livia. Trois semaines en maison de repos à ce moment-là, la clinique Espérance. Des images reviennent, les cris des suicidaires, la triste gueule des psychotiques. Le narrateur, lui, après cette descente en enfer, revient à la vie. Il s’est enfui de cette clinique. Varsovie. Joie absurde de se trouver là. Il se dit : tu n’es pas mort, tu n’es pas fou. Il s’est réveillé d’entre les morts.

Peur de perdre sa route dans Varsovie. La voix de Staline dit : « A la fin c’est la mort qui gagne ». Il oppose, « A la fin c’est Eros qui gagne », avec la photo d’une fille nue, qui surprend le type au couteau.

Recherche du ghetto. Pas de traces. La disparition a disparue. Puis un quartier en ruines : tout parle de la disparition. On voit le néant. Cérémonial, chaque soir, en revenant du ghetto. Ecriture. Un sentier s’ouvre dans la nuit.

Petit boulot à Varsovie, comme lecteur, chez une Française aveugle mariée à un Polonais. Beau couple d’intellectuels. Texte prodigieux de Flaubert, « La légende de saint Julien l’Hospitalier ».

Plus de crise hémorragique. Tout va bien. La maladie lâche prise.

Cracovie. Lumière splendide. « Un déluge de sensations simultanées inondait mon corps ». « Je sentais que mon périple touchait à sa fin. J’étais déjà ailleurs. J’allais boucler la boucle. » Spirale. Visage-labyrinthe. Le labyrinthe est un sourire. C’est le sourire lui-même qui est un labyrinthe. La vie sourit-elle à nouveau ? Sourire d’Anna Livia à retrouver ?

« Cette nuit j’étais reconnu ». Le labyrinthe est la mémoire. Dans le labyrinthe tout revient sans cesse. C’est un chemin qui revient, non pas qui mène à la perte. Revenir de la mort, de la maladie ? Evocation de Primo Levi le rescapé qui s’est suicidé.

Anna Livia était à Varsovie ! Elle est partie jouer ailleurs. A Prague. En voiture ! « Il y avait du bleu partout dans les arbres ». Sur la route, les musées. Joie immense. « Un savoir se réveille à travers les siècles ». Judith et Myriam. « Nous voici au bord d’un lac. Il y a des noisetiers, des bouleaux, et des saules qui se penchent vers l’eau ». Baignade nu avec les deux nymphes.

Sur la route vers Prague, le narrateur dort dans sa voiture corbillard. Sieste en position de macchabée ! Un vivant se réveille d’un corps mort ! Il revient de la mort !

Bague pour Anna Livia. Il va arriver au paradis. L’amour et les phrases sont la même chose. Le 17 avril, arrivée à Prague. Un an déjà ! « Je me disais : une nouvelle vie commence peut-être ici. Il y a un fleuve, des îles. Il y aura bientôt Anna Livia. Tout peut recommencer. » Le tableau de saint Jean qui pense. Il a vu ce qui ne se voit pas.

Le manteau que le narrateur avait ramassé au début de l’aventure, qui l’a suivi jusqu’à Prague, avec le livre écrit sur des feuillets dans la doublure, c’est le moment de s’en débarrasser, comme si c’était un autre lui-même. « A un moment, il n’y a plus eu de différence entre ma vie, les phrases et le manteau. Ce soir, c’est fini. Il faut qu’une expérience trouve sa fin, sinon, elle pourrit. Elle pourrit et meurt. ». Il lance le manteau dans le fleuve.

Voilà, ce livre étrange, très dense en phrases, ce roman, ne raconterait-il pas la descente en enfer d’une maladie comme symptôme d’une vie non vivante ? Une expérience à la lisière de la mort et de la vie, pour revenir, en suivant toujours le bord du cercle, vers la guérison, en gardant toujours en mémoire que quelque chose est mort afin que renaître soit possible. Le cercle est une spirale, et le retour ne coïncide pas avec le commencement. L’expérience, avec cette disponibilité aux sensations ainsi qu’à tout ce qu’ouvre Anna Livia, ne finit pas. On peut juste dire que le narrateur, au terme de son périple, s’est sevré du corps à corps avec la négativité qui était encore une façon de lui reconnaître un pouvoir énorme sur son corps malade de ça. .Il s’est libéré. La baleine blanche qu’est Anna Livia sembla, en rompant ses amarres, ramener vers en deçà en entraînant l’avalanche de la destruction, il y a une intensité macabre, le sang, la nausée, la migraine, la chute, le corps qui craque de toutes parts, et puis à un certain point, à Berlin, il se produit une sorte de curieux sevrage, une sorte de détachement, par rapport à ces pensées focalisées sur la destruction, la pléthore de cadavres produit un déclic, et ensuite c’est une sorte de lente, chaotique, renaissance, une sortie hors du ghetto de Varsovie, un vivant qui voyage en corbillard vers la vie qui commence enfin vraiment.

Roman insolite d’une maladie et de sa guérison. St Jean, aux traits si féminins, a vu l’apocalypse. Comme Dante, le poète est sorti vivant d’un enfer comme personne avant lui. Anna Livia, comme Béatrice, l’attend au paradis, elle n’a pas traversé l’enfer avec lui, elle n’a pas incarné la négativité. Elle voyage dans la danse. Au départ il y avait Joséphine, et le plan retraite « Boule de neige », un monde de calcul à mourir, à l’arrivée il y a Anna Livia, qui danse et voyage. L’horizon de la vie s’est ouvert. Il n’est plus un damné ! Il n’a plus cette passion-là !

Alice Granger Guitard



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Messages

  • Bonjour Alice.

    Votre note de lecture, intéressante, passe sous silence la polémique actuelle. L’auteur de Cercle serait un plagiaire d’Alina Reyes. L’affaire n’est pas médiatisée, bien qu’elle le mériterait. Le plagiat semble évident. Alina a des preuves qu’on ne peut pas réfuter, trop de coïncidences : il n’est pas possible que 2 auteurs aient ce même imaginaire.
    Avez-vous lu Forêt profonde d’Alina ?
    Quand je pense que Cercle est proposé pour un prix ! L’honnêteté ne paie pas.

    Alina, si vous lisez ces mots, sachez que je suis de tout coeur avec vous. J’ai souvent lu votre blog et sa disparition a laissé un vide. Tenez bon Alina ! Votre écriture est flamboyante. Battez-vous, Madame !

    Voir en ligne : http://amainsnues.hautetfort.com/

  • C’est moi qui ai rêvé que j’étais une baleine blanche et l’ai raconté dans un livre, c’est moi qui danse, qui perd du sang, qui fréquente la Vierge, veux mourir dans la neige, etc etc, c’est moi qui risque ma vie et c’est Haenel qui pâture tout cela dans mes livres pour en remplir sa petite existence. C’est moi qui en fais une littérature vivante, traduite un peu partout dans le monde, c’est lui qui se place dans la société du spectacle avec son produit faux. N’avez-vous pas remarqué, Alice, cette phrase d’Haenel : "Le secret de ce livre, c’est que le yang pâture le yin pour en faire une divinité bizarre". D’autres appellent ça plagiat. N’ayant pu obtenir d’explication ni d’Haenel ni de Sollers qui se défilent, n’ayant pu parler avec eux entre hommes, je vais porter l’affaire en justice. Tout est expliqué sur mon blog :
    http://amainsnues.hautetfort.com/

    Voir en ligne : http://amainsnues.hautetfort.com/

    • Accuser de plagiat est à la mode, c’est le nouveau marketing, j’ai lu vos citations en regard de celles de Haenel, comme ça, ça ne me paraît pas convaincant, mais peut-être avez-vous raison, est-ce vraiment essentiel.

      Dans une société marchande très certainement, mais si l’on veut justement que la littérature soit la littérature, les plagiats en art sont la règle et l’art a tout à y gagner.

      Au lecteur de juger les oeuvres tout le reste n’est qu’agitation mercantile.

      R. Vaillant

    • Merci à vous pour vos réponses. Il s’agit de quelque chose de bien plus ample qu’un plagiat ordinaire, et qui dépasse de beaucoup la trentaine de paraphrases plus ou moins évidentes que j’ai trouvées. J’ai écrit quelques dizaines de pages pour expliquer tout ceci, qui est sans précédent je crois, et sans doute devrai-je en faire un livre, pour développer bien lisiblement les implications littéraires de cette affaire, et leurs correspondances sociales et politiques. En attendant, qui est intéressé peut lire les différents textes de mon blog.
      Merci au modérateur de me permettre de parler ici.

      Voir en ligne : http://amainsnues.hautetfort.com/

    • Oui, Alina, vous avez raison. Le plagiat, à quelque niveau qu’il opère, est un viol. Un viol de l’imaginaire, un viol de l’âme de celui qui écrit.

      Un viol d’autant plus violent qu’il n’est pas reconnu, pas encore, dans votre cas.

      J’ai subi le plagiat, plusieurs fois. Certains ont été jusqu’à me dire "c’est bien, c’est parce que tu écris bien" ou "ton texte a plu" ou encore "les mots sont à tout le monde".
      Je comprends votre révolte, votre désarroi, je ne puis que vous répéter battez-vous ! Courage, Madame, ne lâchez pas prise !

    • Chair Alina,

      Vous qui rencontrez dieu, pourquoi ne-pas lui laisser régler
      le problème ?

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