dimanche 17 janvier 2010 par Jean-François Ponge
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Richard Yates : La fenêtre panoramique (Robert Laffont, 2005, 528 pp.), traduction de Robert Latour
Une dissection au scalpel des problèmes d’un couple de la Nouvelle-Angleterre, dans les années 50. Un roman universel et de tous les temps, à ne pas lire toutefois dans un moment de déprime (surtout la fin !), mais riche d’enseignements sur ce qu’il ne faut surtout, mais surtout pas faire avec l’être aimé ! L’histoire est banale : un couple qui se défait parce qu’il a été bâti sur des illusions, des disputes suivies de réconciliations, une grossesse non désirée qui va conduire à la rupture finale, des voisins et amis qui vous veulent du bien mais vont gâter les choses. Tout cela a été archi vu et revu, dans toutes les cultures et à toutes les époques (Une femme mariée, Madame Bovary, L’amant de Lady Chatterley, Washington Square et tant d’autres fleurons de la littérature psychologique). Mais chez Richard Yates, quelle finesse d’analyse des petits riens qui en disent (trop) long, du lent changement qui s’opère chez les êtres au fil du temps, de la voix intérieure qui vous dit ce qu’il faut faire et que vous n’écoutez pas. Rarement le paradis n’a été aussi près de l’enfer au pays des gens heureux...
Critiqué par Jean-François Ponge le 6 décembre 2009
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