dimanche 31 janvier 2010 par Jean-François Ponge
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Farrago, 147 pp.
Un destin incroyable que celui de ces deux jeunes gens, elle, Margot, jeune artiste peintre emmenée dans les camps de la mort alors qu’elle vivait son premier amour, lui, Pierre, qui va passer les cinquante années suivantes de sa vie dans un mutisme et un oubli total de ce drame de jeunesse. La belle écriture de Hafid Aggoune doit être soulignée, un tel travail sur le style nous fait souvenir de ces romanciers-poètes qu’étaient Blaise Cendrars, Francis Carco ou Pierre Mac Orlan, que seul un Le Clézio a su égaler depuis. Bravo donc ! Il faut lire ce livre deux fois (il est très court, c’est possible en une heure de temps) car le premier chapitre ne se comprend bien qu’à la lecture des deux ou trois suivants, qui l’éclairent d’un tout autre jour. Mais l’effort en vaut la peine. La critique est passée à côté d’un chef-d’oeuvre (pas sexe, pas narcissique, pas bon ???). Dommage, mais on peut parier sur un regain de postérité, comme tant d’autres en ont connu...
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