Couverture Folio

Il y a les Gurdes, au corps couvert d’écailles, et il y a les Yrvènes, dont la peau élastique comme celle des dauphins est bariolée de pigments colorés. Ceux-là sont les êtres de la pierre et du sable, du désert ; ceux-ci appartiennent à l’élément aquatique qui baigne ces rivages, une mer dotée d’une obscure volonté archaïque, l’inquiétante Loumka. Après s’être entretués pendant des siècles, Gurdes et Yrvènes sont enfin parvenus à une cohabitation hostile, reposant sur l’ignorance quand ce n’est pas la haine de l’autre. C’est pourquoi leur planète porte le seul nom qu’elle mérite : Erda-Rann, la « Terre Divisée ».

Et puis il y a ceux, on les appelle les Tranvers, qui tentent, par amour ou par amitié, de franchir la frontière entre les deux races. La toute puissante Loi de l’Instinct a fait d’eux des parias. Comme par un mystérieux jugement de Dieu une étrange maladie viendra les décimer…

C’est « Rivage des Intouchables » de Francis Berthelot, qui a obtenu le Grand Prix de la science-fiction française en 1991, malheureusement épuisé chez l’éditeur (Denoël/folioSF) mais qu’on trouve encore sur Internet ; alors allez-y voir…

Je n’ai pas réussi à m’arracher avant la fin à cet univers poético-fantastique qui évoque pourtant si bien le nôtre (la peur de l’autre, le réflexe identitaire, et le fléau du sida, on l’aura compris).

Pour davantage d’informations voir le site de l’auteur :

http://francis.berthelot.monsite.wanadoo.fr/index.jhtml

ou

http://www.noosfere.org/heberg/auteursdiv/sommaire.asp?site=65