dimanche 4 avril 2010 par Josy Malet-Praud
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– ACTE SUD, 2008-
La mort et la vengeance…
Nous sommes en Italie du Sud. Pippo a six ans lorsqu’il est victime, sous les yeux de son père, d’une balle perdue lors d’un échange entre deux bandes mafieuses. Nous sommes à Naples. Le père de l’enfant, Mattéo, va tout perdre : son fils, puis sa femme, Guiliana, terrassée par la douleur. Elle exige qu’il lui rende son enfant. Mattéo ne le peut pas. Elle s’en va.
L’errance de cet homme désespéré l’amènera à croiser la route de deux personnages pour le moins curieux, voire inquiétants. Le Professeur Provolone, passionné de mythologie, et Don Mazerotti, un curé peu banal. Ils finiront par convaincre Mattéo que l’Enfer existe, qu’on peut y descendre et en revenir.
Une histoire a priori délirante. Pourtant, Laurent Gaudé entraine bel et bien le lecteur aux Enfers pendant près d’une quarantaine de pages. On sort de cette histoire légèrement troublé, avec l’espoir, peut-être, que la mort n’est pas irrémédiable.
On en sort aussi admiratif. La porte des enfers est un excellent roman, palpitant, subtilement construit (même si l’ouverture est un peu déroutante), porté par des personnages solidement campés. L’auteur sait installer une ambiance convaincante y compris lorsqu’elle touche à l’impossible. L’écriture est talentueuse, c’est un régal… J’ai adoré.
Josy Malet-Praud (02/2010)
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