mardi 13 avril 2010 par Josy Malet-Praud
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Un petit roman auquel on s’attache tout aussi facilement...
JE M’ATTACHE TRES FACILEMENT
Hervé LE TELLIER
Il a cinquante ans, elle en a trente. Elle a été sa maitresse l’espace de quelques mois alors qu’elle vit avec un « régulier » qui lui assure la sécurité. Il est encore amoureux ou veut le croire ; elle ne l’est plus, l’a-t-elle d’ailleurs jamais été ?
L’aventure touche à sa fin, il s’en doute. Pourtant, il s’accroche et c’est sur un coup de tête qu’il part rejoindre la jeune femme, alors même qu’elle ne souhaite pas sa venue. L’escapade est truffée de contretemps, de plans miteux. Et de déconvenues autant que d’illusions imperméables aux évidences.
Un tout petit roman d’une centaine de pages, drôle et touchant, dans lequel l’auteur navigue avec aisance entre la narration, l’interpellation du lecteur, et des commentaires « off » qui ne manquent pas de sel.
Ce livre se lit rapidement, avec plaisir.
Le personnage du cinquantenaire, entre deux âges, entre deux eaux, ses états d’âmes, sa fragilité émotionnelle, ses accès de fébrilité et ses efforts dérisoires pour masquer les effets du temps sont particulièrement bien restitués. Sans concession, mais avec douceur et beaucoup d’humour.
L’aveuglement dont le héro fait preuve pour nier qu’il est effectivement en train de « se prendre un râteau » devrait le rendre ridicule et pitoyable aux yeux du lecteur. Pourtant, l’effet est inverse : il est sympathique, émouvant et c’est avec une vraie tendresse qu’on l’accompagne dans l’inévitable déconfiture.
Josy Malet-Praud – 04/2010
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