vendredi 14 avril 2017 par Abdelali Najah
Pour imprimer
Seydou Koné : "Le Péché" a une dimension universelle.
Romancier, dramaturge, Seydou Koné est né en mai 1982 à Ayamé, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire.
Ecrivain précoce et éclectique, influencé dès son adolescence par son oncle, le célèbre écrivain Amadou Koné, Seydou Koné à publier son premier ouvrage à l’âge de vingt et un (21) ans.
Traduit en anglais, en japonais et en espagnol, le roman "le Péché" est le plus traduit en Côte d’Ivoire. Mieux, Seydou Koné est l’écrivain ivoirien le plus traduit dans le monde.
Seydou Koné nous a accordé une interview sur son roman "Le Péché".
* Voulez-vous nous raconter en quelques lignes l’histoire de votre roman "Le Péché" ?
"Le Péché" de Seydou Koné est une histoire inspirée de faits réels. le roman conte l’histoire époustouflante d’une amitié profonde entre deux jeunes hommes, Bamba et Baro Yacou au lycée, puis à l’université. Devenu plus tard cadre et déclaré stérile par la médecine, Bamba est dans l’impossibilité de donner un enfant à son épouse Akouba qui menace de le quitter. Refusant de perdre l’épouse qu’il aime tant, Bamba va supplier et convaincre son ami de longue date, Baro Yacou, d’avoir des rapports sexuels avec son épouse pendant son voyage. La naissance du nouveau né, Famagan, va non seulement sauver le couple, mais également permettre à Bamba d’avoir un héritier. Plusieurs années après, fatigué de souffrir intérieurement et influencé par son arriviste d’épouse Djénèba, Baro Yacou va révéler le secret c’est-à-dire informer le jeune cadre Famagan par lettre des circonstances de sa naissance, et lui dire qu’il est son vrai géniteur.
Bamba pourra-t-il affronter la révélation d’un tel secret ? Famagan arrivera-t-il à accepter son vrai père Baro Yacou ? Bamba parviendra-t-il à dominer sa dépression ou se suicidera-t-il ? L’amitié de Bamba et de Baro Yacou sera-t-elle préservée ?
* Pourquoi "Le Péché" qui a une connotation du sacré ?
Je vous remercie pour cette très belle question. Dans un premier sens, le dictionnaire définit le péché comme la transgression de la loi divine. Et cette définition colle avec l’histoire du roman dans la mesure où Baro Yacou a transgressé la loi en commettant l’adultère, et en couchant avec la femme de son meilleur ami Bamba.
Dans un second sens, le dictionnaire définit le péché comme le mal. Dans le roman "Le Péché", au-delà de l’histoire relatée, j’évoque les maux qui touchent notre société notamment la misère grandissante, la prostitution, les injustices sociales, la gabegie, le réchauffement climatique, le chômage des jeunes, les difficiles conditions de vie des étudiants…
A travers les explications que je viens de donner, le péché a certes une connotation du sacré voire une connotation religieuse, mais le roman a une dimension universelle ; c’est à dire un livre qui évoque les difficultés, les souffrances de tous les peuples du monde : Africains, Asiatiques, Européens, Américains…
Voulez-vous nous parler du style de l’écriture dans votre roman "Le Péché" ?
Avant de parler du style d’écriture de mon livre, je voudrais dire que le roman "Le Péché" a été publié aux Editions Edilivre en France ; il est vendu en format papier et numérique.
"Le Péché" a été réédité aux Nouvelles Editions Numériques Africaines ou NENA au Sénégal où le livre est vendu uniquement en format numérique ou E-book sur les plus grandes librairies en ligne, sur internet.
Le roman "Le Péché" a été écrit dans un style simple, accessible à tous ; le livre peut être lu dès l’âge de quatorze ans. L’histoire du roman Le "Péché" est cohérente de la première à la fin du roman. L’intrigue ou le dénouement est solide ; le lecteur cherche à dévorer chaque chapitre, chaque page du roman pour connaître la suite de l’histoire.
Comment expliquez-vous le succès de votre roman "Le Péché" à savoir en premier lieu sa traduction en plusieurs langues ?
Le succès du roman "Le Péché", mieux encore la traduction du livre en anglais, en espagnol et en japonais s’explique par son universalité. Le roman "Le péché" est un livre universel, un livre évoquant une histoire qui concerne tous les peuples du monde. Je vais vous raconter une anecdote sur mon roman "Le Péché". Monsieur Gonzalez Garcia, un espagnol parlant couramment le français, a été impressionné par le résumé du roman "Le Péché" sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. Monsieur Jésus Gonzalez Garcia me demandera de remettre deux exemplaires de mon roman "Le Péché" à son amie française de passage à Abidjan. La suite, l’espagnol va non seulement traduire le livre en espagnol ou langue castillane ; mais également le publier aux Editions Casa Eolo à Saragosse en Espagne.
S’agissant de mon roman "The Sin", après la traduction du manuscrit en anglais, je l’ai expédié via mail à mon neveu Fodé qui vit à Londres. Ce dernier s’est chargé de le déposer au second siège de l’éditeur Authorhouse. Quelques jours après le dépôt du manuscrit, madame Jennifer Barr a contacté mon neveu pour lui dire qu’Authorhouse a décidé de publier le manuscrit "The Sin", car l’histoire est passionnante et peut bien se vendre. Quelques mois après la publication de "The Sin" aux Etats-Unis d’Amérique et en Angleterre, Authorhouse (un éditeur professionnel) va encore publier "le péché" en japonais. Je voudrais profiter de votre interview pour saluer les responsables de mon éditeur anglo-américain, Authorhouse : Jennifer Barr, Ramwil Mendoza…
Aujourd’hui, je remercie Dieu et suis content de savoir que mon roman "The Sin" est distribué non seulement par de prestigieuses librairies dans le monde ; mais également "The Sin" est distribué dans de nombreux pays notamment les Etats-Unis d’Amérique, le Royaume-Uni, le Canada, la France, la Chine, L’Inde, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, la Turquie, la Hollande, le Japon, l’Italie, L’Allemagne et le Mexique…
Je tenais aussi à vous informer que mon roman "Le Péché", version française, sera étudié bientôt dans de nombreuses universités en Afrique. J’espère qu’après les universités, les lycées et collèges du monde étudieront mon livre, "Le Péché".
Pour mieux vous répondre, je dirais premièrement que le succès de mon roman "Le Péché" s’explique par la volonté de Dieu, mon Créateur. Deuxièmement, je dirais que l’histoire fascinante et pathétique du roman, ainsi que la solide intrigue facilitent son internationalisation ; et par conséquent la traduction du livre dans de nombreuses langues étrangères. Un écrivain, pour vivre de son métier, doit écrire des histoires réelles et passionnantes ; des histoires qui évoquent le quotidien des gens, développer des intrigues solides. Lorsque ces éléments sont réunis dans un livre, avec l’aide de Dieu, le livre connaîtra du succès.
Les critiques remarquent que les ouvrages de l’écrivain Amadou Koné, votre oncle, ont suscité votre goût poussé pour l’écriture. Votre réaction ?
Dès le bas âge et précisément à l’âge de douze ans, j’ai été influencé par mon oncle Amadou Koné. Bien vrai que ma mère Awa Koné avait d’autres frères, elle me parlait continuellement de son petit frère Amadou Koné. Ma mère et ma tante Koné Korotoume ont toujours voulu que je devienne célèbre comme leur petit frère. Adolescent, je me souviens encore que les gens se déplaçaient en masse pour saluer mon oncle Amadou Koné lorsqu’il rendait visite à sa famille à Ayamé, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire.
Une fois au collège, j’ai étudié en classe de quatrième le célèbre roman "Les Frasques d’Ebinto" de mon oncle Amadou Koné ; et en classe de troisième, j’ai encore étudié à l’école son autre célèbre livre intitulé "Le Respect des morts". C’est au collège que j’ai véritablement commencé à comprendre ma mère et ma tante Koné Korotoume, elles voulaient que je devienne écrivain comme mon oncle Amadou Koné.
Ayant pris conscience que mon oncle est un écrivain mondialement connu, j’ai commencé à écrire mon premier manuscrit au lycée. Je pense que l’influence de mon oncle m’a permis d’être, aujourd’hui, non seulement un écrivain engagé ; mais également un écrivain vendu dans le monde, sur tous les continents. Dans mon roman "Le Péché", j’ai même évoqué l’influence de mon oncle Amadou Koné de par son impressionnant parcours scolaire, universitaire et littéraire. Mieux, les ouvrages à succès de mon oncle Amadou Koné notamment Les "Frasques d’Ebinto", "Terre ivoirienne", "Le Respect des morts", "Les Canaris sont vides", "Sous le pouvoir des blakoros" (tome 1 et 2), "Les coupeurs de tête", "Jusqu’au seuil de l’irréel"… ont beaucoup suscité mon goût pour l’écriture.
Bien vrai qu’Amadou Koné (professeur de littérature africaine à l’Université de Georgetown à Washington DC. Aux Etats-Unis d’Amérique) est l’un des plus grands écrivains africains de tous les temps, il est fier de mon ascension et de ma rapide progression dans mon métier d’écrivain. Amadou Koné ne cesse de me prodiguer de sages conseils, il suit ma carrière d’écrivain international.
Ouvrages de Seydou Koné
* Le Péché (roman) publié aux éditions Edilivre en France et aux Nouvelles Editions Numériques Africaines au Sénégal.
* La Déchirure (théâtre) publiée à L’Harmattan Editions en France et aux Nouvelles Editions Numériques Africaines ou NENA.
* Le fils maudit (théâtre) publié aux Editions Edilivre en France.
* Le mariage interdit (théâtre) publié aux Nouvelles Editions Numériques Africaines au Sénégal.
* The Sin (a novel), ouvrage publié en anglais aux Editions Authorhouse aux Etats-Unis d’Amérique et en Grande-Bretagne.
* El Pecado (del libro), ouvrage publié en espagnol aux Editions Casa Eolo à Saragosse en Espagne.
Livres du même auteur
et autres lectures...
Copyright e-litterature.net
toute reproduction ne peut se faire sans l'autorisation de l'auteur de la Note ET lien avec Exigence: Littérature