Résumé : Colette et Sido, une fille et sa mère. Et, pour la première, des sentiments souvent paradoxaux, balançant entre attraction et volonté d’indépendance, étouffement et fascination… Il faut néanmoins attendre 1922 (soit dix ans après sa mort) pour que la mère soit rattrapée par l’écriture de la fille et apparaisse dans « La Maison de Claudine », avant d’occuper un rôle déterminant dans « La Naissance du jour », « Sido » et « Mes Apprentissages ». Aussi, de quelle manière Colette élabore-t-elle l’image maternelle ? Quelles torsions et métamorphoses lui fait-elle subir ? Et quels objectifs, intimes et symboliques, l’écriture, ici perçue comme travail de recréation, soutient-elle ? Des préoccupations guidant notre analyse, qui, derrière les sentiments filiaux patents, décèle l’inversion des rôles que permet l’écriture, la fille redonnant vie à la mère et s’appropriant, peu ou prou, ses pouvoirs créateurs.


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