Aux détours d’une ruelle, j’ai rencontré le 27mars dernier mon ami le professeur de français et vrai poète Mokhtar El-Amraoui. Il m’a offert son dernier recueil de poésie Chante, aube, que dansent tes plumes ! (La Maghrébine pour l’impression et la publication, Charguia 2, Ariana, Tunis, 2019, 96pages, (prix : 10dinars tunisiens, ISBN : 978-9938-31-020-7).
J’ai effectué une première lecture des 88 poèmes de ce recueil à forte densité métaphorique : la fonction esthétique est ici essentielle.
Ce qui domine du point de vue énonciatif, c’est un « nous », ou un « je » qui s’adresse à un « tu ». Le seul repère spatial est le « canal » (p.15, de la ville de Bizerte) et un seul repère temporel, « septembre » (p.15). L’on devine après un premier déchiffrage d’une rhétorique très touffue, qu’il s’agit de la désunion d’un couple, sorte de biographèmes suggérés.