jeudi 12 novembre 2020 par Jean-François Ponge
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Albin Michel, 2017, 272 pp.
Philippe Grimbert, qui a écrit non seulement la préface mais des parties entières de ce roman-miroir, aurait mérité d’être co-auteur. Son "regard" sur la mise à nu de cet amoureux inavoué des livres, loin de tout voyeurisme, apporte la distance nécessaire pour que l’auteur ne tombe pas dans le piège du nombrilisme. Tel quel, il s’agit bel et bien d’un chef-d’œuvre, tant par l’univers intérieur qui se dévoile petit à petit sous nos yeux, que par la qualité de l’écriture, toute de sensibilité et de souci de précision. Cette quête de soi-même, au travers de plus de vingt années de passage par le divan du psychanalyste, s’avère réellement passionnante. Une fois ouvert le livre, on ne s’en détache pas, tant l’interaction est forte avec les deux auteurs de cette petite merveille littéraire. Les psychanalystes romanciers ont toujours su captiver l’intérêt de leurs lecteurs : Cabanis, Grimbert, Yalon, et bien d’autres auxquels il faudra maintenant ajouter Savoye.
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