jeudi 16 septembre 2021 par Jean-François Ponge
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Belfond, 2010, 504 pp., traduction de Bernard Cohen
Du taureau ou de l’homme, quel est l’animal le plus fragile ? Dans son roman social qui se passe en Pennsylvanie, avec une incursion en Espagne, Tawni O’Dell nous montre les parentés qui existent entre l’homme et l’animal, tous deux animés des mêmes passions et des mêmes peurs. Qu’il s’agisse de Calladito, ce taureau hors du commun qui a réussi à tuer d’un seul coup de corne un des toréadors les plus doués de l’Espagne franquiste, ou bien de Klint, dont la vie ne tourne qu’autour de sa batte de base-ball, et de biens d’autres personnages, tous sont pris dans les rets de leurs passions, qui les conduisent à braver la mort et se jouer du qu’en dira-t-on. Un roman haut en couleurs, riche de sentiments et porteur d’un vibrant message en faveur de la tolérance et de l’amour. Il est difficile de définir pourquoi on s’attache dès les premières pages à ces personnages représentant tout l’éventail des âges et des classes sociales, mais le résultat est là : on est pris au piège de la lecture et la dernière page est refermée avec bien des regrets, et l’envie pressante de lire un autre de ses romans…
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