mardi 8 février 2022 par penvins
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Trois coussins jaunes, c’est le titre donné au recueil c’est aussi celui de la nouvelle la plus longue. Dans un style très maîtrisé Georges-André Quiniou nous fait revenir en enfance quand nous n’accordions pas plus d’importance à la réalité qu’à la fiction, il invente une Agathe dans le regard d’un adulte et construit un dialogue épistolaire entre cette petite fille et sa poupée. Qui est donc cet homme qui se promène dans le Jardin des Plantes et qui nous fait peur avec son grand manteau ? Nous les adultes avons perdu l’innocence du regard. Quel est ce marionnettiste, peut-être échappé d’une chanson de Christophe, que sa compagne met en garde contre un jeu qu’elle trouve malsain :
Elle va y croire cette petite ! éclate Mathilde ; tu ne te rends pas compte des dégâts que tu peux faire !
Faudrait pas exagérer, plaide Grégoire malgré tout ébranlé, elle n’a plus deux ans…
L’homme dans son grand manteau noir ne serait donc que le scénariste qui rend possible le retour de l’imaginaire enfantin et qui, en sortant de l’histoire sur la pointe des pieds, laisse intacte la féerie de nos émotions d’autrefois.
La nouvelle qui suit met en scène trois femmes venues pour une visite immobilière, trois femmes que tout semble séparer avec chacune une histoire et un regard différent sur ce même appartement, de sorte que l’agent sera tout étonné de les voir complices. L’auteur met en place son intrigue à la manière d’un court-métrage dévoilant petit à petit le caractère de ces femmes, capables bien que très différentes, de se jouer du maître de cérémonie.
Ce sont en tout dix nouvelles où l’auteur s’attarde du côté de l’innocence enfantine, où résonne une grande nostalgie, une soif du retour au pays natal, à ce temps où l’on n’imaginait pas la perversité des adultes.
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