lundi 13 mai 2013 par Abdelali Najah
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L’Institut Français d’El Jadida organise une exposition de l’artiste peintre marocain Mohammed Barrada à la Galerie d’art de l’IF à El Jadida du 12 avril au 9 mai 2013.
Après avoir exploré minutieusement un monde de portraits figuratifs qui révélaient l’apparaitre et le revenant, Mohammed Berrada œuvre dans un art abstrait qui puise dans le gestuel et la calligraphie. Des œuvres qui renaissaient des décombres à savoir un monde chaotique où le mot d’ordre est la destruction et le désastre. Une peinture qui chante dans les supplices. Dans le fin fond des ténèbres, un brumeux brouillard hantait l’horizon et une rafale de feu balayait les champs de blés et de coquelicots. Une pluie de balles de gros calibre résonnait en écho au-dessus d’une chaîne d’araucarias et un ouragan de bombes s’abattait sur les sommets rocheux des montagnes. Des explosions se succédaient et le bruit infernal escaladait les dunes de ferrailles. La haine. La douleur. La violence. Des hurlements. Une peur atroce de mourir et un fou de rage de tuer. Le sang. L’odeur du sang rodait tout autour et le monde entier explose. Le printemps arabe oblige.
Intitulée « Rapt de voix », l’exposition de Mohammed Berrada se veut un témoignage actuel des évènements qui secouent le monde arabe. Une palette de symboles qui cherche le sens de l’advenir de la vie dans son historicité. Advenir d’une société en mutation.
Né à El Jadida, mais vivant et travaillant à Agadir, ce jeune artiste a réussi merveilleusement à assortir le rouge des coquelicots, la verdure des champs, le saumon des citrouilles, le bleu-azur de l’océan…de son doukkala natal, à l’ocre du sud du royaume. Et c’est à travers la beauté de ces couleurs, que jaillit toute sa sensibilité, son amour et son émotion.
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