dimanche 16 octobre 2011 par Jean-François Ponge
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Editions du Seuil (collection Points. Roman), 1987, 240 pp. (traduction de Dominique Dubuy et Claude Riehl)
Ecrit en forme de pièce de théâtre, ce « roman », qui n’en est pas un, est une chronique douce-amère de la « gentry » politique qui gouverna l’Allemagne fédérale au lendemain de la seconde guerre mondiale, et plus particulièrement la Rhénanie. Les hommes politiques se côtoient, s’allient pour une cause souvent aussi fugace que peu sincère, se haïssent aussi, allant jusqu’à précipiter la « chute » de l’un d’entre eux qui n’a plus l’heur de plaire ou pourrait les faire « chuter » à leur tour. Difficile de savoir qui est sincère, qui ment, qui va trahir ou a déjà trahi. Et les femmes dans tout ça ? Il semble qu’elles n’aient le choix qu’entre être séductrices ou victimes. Beaucoup d’entre elles, au bout du rouleau ou poussées par des maris en mal de conquêtes plus jeunes, font les choux gras des cliniques psychiatriques les plus « branchées ». On l’a compris, il ne s’agit pas d’une bluette sentimentale, mais d’une plongée au cœur des bas-fonds de l’âme humaine. Le style d’écriture, où indications scénographiques alternent avec dialogues et monologues, peut lasser le lecteur et il est assez difficile de s’y retrouver entre les personnages. Les voir représentés sur scène aiderait sans doute à mieux fixer leurs caractères. Dommage...
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