mercredi 25 septembre 2013 par Jean-François Ponge
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Julliard, 2003, 124 pp.
De père algérien et de mère française, Leïla Sebbar retrace, au travers de bribes de témoignages divers, la vie de ce père, brillant instituteur, relégué sous le régime de Vichy et plus tard emprisonné pendant la guerre d’Algérie. Leïla Sebbar n’a jamais appris l’arabe, que parlait couramment son père, et elle va chercher à reconstituer, comme les pièces d’un puzzle, toute une partie de l’univers "arabe" dont elle avait soigneusement été tenue à l’écart, par une barrière culturelle particulièrement étanche. Un beau récit, émouvant, dont le temps de la narration ne suit pas la chronologie des événements mais plutôt le cheminement chaotique de la mémoire. Des personnages sillonnent ce parcours, le père, bien sûr, mais aussi Aïsha, Fatima, son fils, emprisonné en compagnie de son ancien maître d’école. Un appel à mieux se comprendre, au-delà des frontières tant politiques que religieuses...
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