mardi 12 novembre 2013 par Jean-François Ponge
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Gallimard, collection Du monde entier, 1982, 216 pp. (traduction de Henri Robillot)
Philip Roth brosse, d’œuvre en œuvre, le portrait d’un juif new-yorkais, grand amateur de femmes, jusqu’à les user, et déchiré entre ses pulsions et sa dignité. Chacun de ces hommes est différent, même s’ils vieillissent avec l’auteur et partagent avec lui beaucoup de ses défauts et, fort heureusement, de ses qualités. Parmi celles-ci, l’humour, ou plutôt l’auto-dérision, et une certaine complicité avec le lecteur. On prend donc du plaisir à lire « Zuckerman délivré », comme avec ses autres romans, et ce plaisir ne se boude pas. L’histoire de cet homme, qui se plaint de sa soudaine célébrité et des soucis qu’elle génère dans sa vie privée, n’est guère intéressante, mais ce qui retient l’attention est le regard qu’il porte sur les autres. Un regard acéré, sans concessions même s’il est parfois un peu amusé, sur les jalousies et autres travers de cette humanité qu’il observe à travers les grilles du zoo new-yorkais. Mais qui est le singe et qui est l’homme ? Zuckerman délivré ? Allons donc...
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