mardi 7 janvier 2014 par Jean-François Ponge
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Éditions du Seuil (collection Points), 2004, 139 pp.
Sans doute écrit dans un moment « difficile », comme l’auteur en a connu au cours de sa carrière, « Poids léger » ne laisse au lecteur aucune impression de légèreté. Alcool, déprime, réflexes suicidaires, perte du travail, fuite de l’être aimé, tous les ingrédients d’une bonne vieille descente aux enfers sont au rendez-vous. Antoine boxe, et boxe même très bien, du moins lorsqu’il est à jeun. Son travail, dans une entreprise de pompes funèbres, ne lui rapporte guère mais lui assure le quotidien. Au cours d’un match, il va faire la rencontre de Su, une jeune chinoise, dont il va tomber follement amoureux, et son amour sera partagé. Tout va se dégrader dès lors que notre héros va commencer à lever le coude un peu trop haut : un match raté, car mal préparé et beaucoup trop arrosé, une rencontre avec la famille de la future fiancée qui va mal se passer, et les ennuis ne feront que commencer. Comme dans ses autres romans, Olivier Adam décrit la difficulté de vivre d’êtres profondément sensibles mais incapables de communiquer avec les autres autrement qu’en projetant leur propre souffrance. Un cri, mais quelle belle écriture, et comme on s’attache à ces héros en perdition !
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